CISM, notre radio universitaire, a 25 ans. Je cite le valeureux site Wikipédia : « Atteignant un diamètre de 70 km, CISM est la plus grande radio universitaire francophone au monde. » Voici le premier, et le plus personnel, d'une série de trois articles sur le sujet: mon histoire radiophonique en 5 temps.
Mise en contexte
Aujourd’hui, je me prépare à animer en direct une nuit de programmation spéciale pour les 25 ans de CISM. Le 15 mars, au petit matin, au 89,3 FM, vous entendrez une animatrice, qui relève un défi qu’elle n’aurait jamais cru possible il y a de cela deux ans. Et j’ai hâte. Retour en arrière.
Septembre 2014
J’entame ma troisième session au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement au primaire à l’Université de Montréal. Je ne me sens pas à ma place. En fait, je sais que je suis en train de passer à côté de ma vocation, et mes cours, en cette session dédiée à l’éducation préscolaire, me semblent plates. Très plates. Pour me divertir, je décide de m’inscrire à un atelier des Activités culturelles : celui d’animation radio.
Mes mercredis soirs de cette session d’automne deviennent rapidement les soirées incontournables de ma semaine. 3 h de pur plaisir. Nous sommes dix participants et pas juste des universitaires. J’ai rencontré l’actuelle responsable des communications à la fondation HEC Montréal, une productrice de films, une musicienne incroyable, et j’en passe…
L’atelier est donné par Étienne Dubuc, le directeur de la programmation de CISM. Il est sévère avec moi. Il n’hésite pas à me reprendre, à me corriger.
Notre projet final : une émission qui passera sur les ondes de CISM. Notre thématique : le Web. Mes collègues me désignent pour être l’animatrice de notre émission. Je suis contente. Je suis fière. Lors de l’enregistrement, je suis nerveuse, mais tout se déroule à merveille. On sort fêter.
Décembre 2014
Je soumets un projet d’émission à CISM : On vire folk! Je n’aime pas vraiment le folk. Je veux juste animer. Étienne m’a dit qu’il veut une émission de folk. Ça manque à sa grille de programmation. Je la lui donne. Ma démo est horrible. HORRIBLE. Je la prépare en un après-midi et je me dis qu’il y a de fortes chances qu’on me refuse.
Je passe le temps des fêtes en Floride (ah, le bon temps…). J’ai lâché mon bac en enseignement, je me prépare à amorcer MON bac en Communications. J’ai hâte et j’attends la réponse de CISM. Je l’ai attendue… Pas de nouvelles, bonne nouvelle, on dit, n’est-ce pas?
Je l’obtiens. ENFIN. Je deviens l’animatrice du Palmarès du lundi, une émission qui existe depuis toujours et où plusieurs animateurs ont reçu leur première chance. Mon projet est refusé, mais pas moi. Merci Étienne. Je comprends pourquoi tu étais sévère avec moi.
Janvier 2015
J’anime mon premier Palmarès du lundi. Mon rôle : choisir chaque semaine 6 pièces francophones et 7 pièces anglophones parmi toutes celles répertoriées dans le Palmarès de CISM. Je présente les chansons du moment, les artistes qui deviendront connus dans l’année qui suit. Je souris quand je lis les découvertes musicales des grands quotidiens. Je les connais déjà.
Juin 2015
J’anime mon Palmarès en direct des Francofolies. Je réalise mes deux premières entrevues, avec Fauve et Navert, qui arrive 5 secondes avant son micro. Le direct. Le direct!
Janvier 2016
Je deviens la nouvelle coanimatrice des Bars Tendres. Notre mission : démocratiser la culture des boissons alcoolisées et bars au Québec. Pour la première fois, je coanime et je réalise des entrevues sur une base régulière. Je n’écris plus du tout mon texte et j’apprends à me faire totalement confiance.
C'était mon histoire (ben le début là...), deviendrez-vous le prochain bénévole de la station (nous sommes 125, « une belle famille ») ? Devenir animateur est une expérience formidable.