Alors que la technologie immersive de la réalité virtuelle se développe de plus en plus, le Centre Phi a décidé de mettre en place, depuis juillet dernier, et ce, jusqu’au 16 décembre 2017, une exposition à la fois moderne et originale.
Troisième volet de la série « Sensory Stories », l’exposition Mondes oniriques nous fait découvrir douze des meilleures expériences immersives du moment. On y devient un oiseau, un arbre géant ou même un astronaute!
La majorité des œuvres sont immersives. Par exemple, Flock, expérience à vivre à deux, nous fait devenir un oiseau et nous met en compétition avec un autre « oiseau virtuel ». Il faut alors se déplacer dans un périmètre limité le plus rapidement possible afin de manger le plus d’insectes.
Une autre œuvre collective que j’ai beaucoup aimée est Life of Us, qui nous permet de revivre l’évolution de la vie. C’est une expérience à faire à deux dans laquelle on peut communiquer avec l'autre personne. On démarre en tant que cellule et on finit en robot, en passant par un dinosaure géant et un singe.
L'expérience Fragments est une enquête policière. Dans le but de faire découvrir la technologie de la réalité mixte, fusion du monde réel et du monde virtuel, et de résoudre une énigme, il s'agit, pour moi, de l’expérience la plus impressionnante sur le plan technologique.
RIOT (prototype) est elle aussi dotée d’une technologie de pointe. Alliant intelligence artificielle, apprentissage automatique et reconnaissance faciale, l'oeuvre recrée une violente émeute dont l’évolution dépendra des réactions et des émotions du participant.
Le Centre Phi nous propose également, grâce à l'oeuvre Tree, de devenir un arbre géant dans une forêt tropicale. C'est une immersion multisensorielle sollicitant à la fois la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat. L'oeuvre nous propose également d’écouter une histoire sans aucune interaction. C’est également le cas de Vaysha l’aveugle, le récit d’une fille qui voit le passé de l’œil gauche et le futur de l’œil droit.
The Island of Colorblind se distingue de toutes les autres œuvres, car c’est la seule qui ne nécessite pas le port d’un casque de réalité virtuelle. Des écouteurs dans les oreilles et assis sur une chaise, on peint sur une photo en noir et blanc, tandis que les lumières changent, nous empêchant de distinguer les couleurs.
Notons que deux œuvres sont interdites aux moins de 18 ans, dont Through You qui contient de la nudité. L’autre oeuvre est interdite aux mineurs à cause de la dureté de son sujet : on est projeté dans la conscience de personnes troublées psychologiquement. Cette dernière, du nom de Transference, prend la forme d’un jeu vidéo dont on est le héros.
Mon œuvre préférée reste Home : Immersive Spacewalk Experience. Récompensée par plusieurs prix, notamment celui de la meilleure expérience interactive de réalité virtuelle, cette oeuvre nous immerge dans le rôle d’un astronaute chargé d’aller réparer une partie de la navette spatiale. En y jouant, on a réellement l’impression d’être perdu dans l’espace. La précision de chaque geste et l’importance des détails m’ont aussi montré que cette nouvelle technologie pouvait être utilisée dans le cadre de l’apprentissage pour les astronautes.
Je ne m’étais auparavant jamais essayée à la réalité virtuelle, mais la possibilité de se sentir transporté dans un autre monde tout en restant assis sur une chaise m’intriguait. L’exposition Mondes oniriques ne m’a pas déçue! Au contraire, elle m’a permis de réaliser à quel point la technologie immersive était développée et tant un simple casque pouvait nous faire rêver.
En raison de la qualité de cette exposition, le nombre de visiteurs est assez important. Il est donc conseillé d’y arriver dès les heures d’ouverture, car les œuvres les plus demandées sont soumises à une liste d’attente de plusieurs heures. Mais, l’attente ne se fait pas trop ressentir, car, croyez-moi, après avoir enchaîné un certain nombre d’expériences immersives, une pause ne sera pas de refus!