Depuis le début de l’année 2022, les restrictions de voyage liés à la pandémie de coronavirus ont nettement diminué et les touristes ne cessent de transiter tout autour du monde afin de rattraper le temps perdu.
Privés de déplacements pendant de longs mois, éloignés de leurs familles, peur d’une rechute dans les mois qui arrivent…beaucoup de prétextes sont utilisés afin de justifier ces déplacements qui n’en finissent plus. Le nombre de voyageurs tout autour du monde ne cesse d’augmenter et certaines personnes qui ne voyageaient auparavant presque pas décident de changer leurs habitudes afin de profiter de la liberté retrouvée. Selon le journal La Liberté, « le tourisme international a augmenté de 182% de janvier à mars 2022. »
Cette recrudescence des déplacements internationaux est bien entendu de très bonne augure pour la relance de l’économie après deux années de pandémie. Les pays en développement commencent à retrouver une industrie un peu plus stable et les commerces sont un peu moins dépendants des locaux pour survivre.
Cependant, bien qu’avantageux, tous ces déplacements représentent pour la plupart des scientifiques de nombreux dangers écologiques majeurs et irréversibles. La quantité d’avions pris, le nombre de litres d’essence consommé afin de se rendre d’un point à l’autre ne font qu’augmenter les risques de la surconsommation et du fléau représenté par la société capitaliste. Les endroits protégés voient également leur environnement menacé par une trop grosse affluence de vacanciers.
Afin de limiter les impacts écologiques certains lieux de visites ont d’ailleurs décidé de mettre en place des quotas de visiteurs par jour. C’est, par exemple, le cas de l’archipel des Lavezzi en Corse. Comme nous l’explique le site internet de France Info la région en charge du site a choisi de limiter l’accès à l’archipel afin de s’assurer qu’elle ne soit pas trop abimée.
Un autre problème vient également s’ajouter. Depuis le début de la pandémie le coût de la vie quotidienne a énormément augmenté. Il est aujourd’hui plus compliqué de subvenir à ses besoins primaires et pourtant certains préfèrent renoncer à ces derniers afin de pouvoir se payer un voyage à l’étranger ou de partir en expédition. L’enfermement a cultivé la frustration, la privation notamment chez la jeune population et ceux ci préfèrent mettre en avant leurs loisirs quitte à se priver sur d’autres plans.
Le tourisme de masse est donc le résultat logique d’un enfermement long et frustrant mais la société ne semble pas s’être assez préparé pour y faire face. L’environnement et la population se voient libérés d’un énorme poids économique mais se retrouvent malheureusement avec un nouveau fardeau écologique à porter. Les scientifiques environnementaux appellent à faire attention et préconisent la mise en place plus importante de nouvelles réglementations et contrôles liés aux voyageurs dans les zones en danger.
Alors, on le sait, on a tous mérité une grande bouffée d’oxygène après cette longue période de pandémie. Partir au soleil pour se détendre après les semaines de cours n’est donc pas totalement exclu. Cependant, il ne faudra pas oublier de prendre en compte l’environnement lors de nos choix de destinations.
Anja Conton