La vie après le bac en communication

Étant en troisième année en sciences de la communication, l’une des questions partagées par beaucoup de gens dans la même situation que moi est la suivante : quoi faire après l’obtention d’un baccalauréat en communication? Il faut dire que plusieurs personnes se demandent également ce que le baccalauréat en communication peut nous donner, ou encore quels sont les emplois que nous pouvons exercer à la fin de nos études. Plusieurs questions du genre peuvent causer un stress important chez plusieurs jeunes, d’autant plus que personne ne veut décevoir ses proches et personne ne souhaite arriver à un point de non-retour.

Crédit : Tribun Style

Crédit : Tribun Style

Il est important de rappeler qu’après l’obtention d’un diplôme d’études en communication, deux choix principaux s’offrent aux personnes graduées : soit poursuivre leurs études aux cycles supérieurs ou bien se diriger vers le marché du travail. Pour le premier, différentes options peuvent être offertes si l’étudiant ou l’étudiante souhaite continuer ses études vers les cycles supérieurs : il y a la maîtrise en sciences de la communication, en commerce électronique et en études internationales qui sont offertes à l’Université de Montréal. Pour les autres programmes offerts au 2e cycle, il y a le DESS en journalisme, en arts, création et technologies, en communication organisationnelle et bien d’autres encore.

D’un autre côté, si l’étudiant ou l’étudiante veut plutôt se diriger vers le marché du travail, plusieurs choix lui sont offerts. Les finissants et les finissantes peuvent travailler à titre de conseillers en communication ou d’agents d’information dans des organismes gouvernementaux, pour des organismes culturels ou encore pour des municipalités. L’un des autres choix de carrière est de travailler dans le domaine de la publicité et des relations publiques. Les finissants et finissantes peuvent également se diriger vers le domaine des médias pour y travailler à titre de chroniqueur, réalisateur, recherchiste, webmestre, designer d’interface multimédia, etc.

Alors, suite à l’article que j’ai écrit l’année passée qui relatait différentes perspectives d’avenir de certains étudiants et de certaines étudiantes, j’ai eu l’envie de demander à quelques personnes qui ont gradué du programme de sciences de la communication de l’Université de Montréal pour connaitre ce qu’ils ou elles avaient aimé et moins aimé de leurs cours et du programme en général. J’ai voulu connaître leur parcours à la suite de l’obtention de leur diplôme :

 

-          Gabriel a aimé ce qui touchait à la culture populaire et tout ce qui touchait à l’information théorique sur la communication médiatique. Il avait moins aimé le fait de n’avoir pas pu appliquer la théorie apprise dans ses cours à l’intérieur de mises en situation représentatives du milieu professionnel. Depuis quelques mois, il travaille à titre d’agent aux communications pour le GUEPE (le Groupe uni des éducateurs-naturalistes et professionnels en environnement), un OBNL qui fait la promotion et l’éducation de comportements favorisant le respect de l’environnement. Il s’occupe de la mise en visibilité des activités qui y sont organisées et de la promotion des parcs.

 

-          Mireille a surtout aimé les cours dans la section « médias numériques », c'est-à-dire les cours pratiques du département de communication. Elle avait moins apprécié les différents cours de méthodologie (il y a présentement trois cours de méthodologie dans le programme). À l’automne 2017, elle a commencé sa maîtrise en design d’interaction à l’Université Laval. Certains cours qu’elle a suivis à la session précédente ressemblent au cours « Éléments de publicité », c’est-à-dire qu’on y trouve des mandats fictifs et réels qu’elle doit analyser, et par la suite, concevoir un outil qui va répondre aux besoins des utilisateurs.

 

-          Élizabeth a aimé la diversité des cours offerts, car elle a eu la possibilité de prendre des cours de publicité, de relations publiques, de journalisme, etc. Cependant, elle a moins aimé le côté théorique des cours et du fait que les cours n’étaient pas assez axés sur la création de projets concrets afin de mieux nous préparer pour le marché du travail. Maintenant, elle continue ses études dans le DESS en gestion d’organismes culturels. Ce programme lui donne une base en gestion qui pourra lui donner un coup de pouce si elle souhaite obtenir un poste de direction ou de gestionnaire dans le domaine culturel.

 

-          Caroline a aimé la majorité de ses cours à l’université. Elle a surtout aimé les cours qui lui ont permis de développer sa créativité, dont « Initiation à la photographie numérique » et « Communication infographie ». Avec le recul, elle affirme n’avoir pas détesté ses cours lors de son baccalauréat. Cependant, elle raconte avoir suivi un nouveau cours du baccalauréat qu’elle a qualifié d’horrible, bien que ses amis qui l’ont suivi l’année d’après n'avaient pas le même avis. Présentement, elle a pris une pause dans ses études pour être sur le marché du travail. Elle est coordinatrice aux communications et aux services aux membres pour la fédération de Plongeon Québec. Elle s’occupe des communications internes et externes de la fédération, des relations de presse ainsi que de la gestion des réseaux sociaux et du site internet.

 

-          Solène a aimé le fait qu’au baccalauréat, les professeurs nous poussent à la réflexion et nous permettent de développer un esprit critique. Elle a également aimé les cours théoriques, dont ceux de méthodologie. Elle a moins aimé le fait qu’il n’y ait pas assez d’interactions pour amener les gens à participer entre eux pendant les cours par des ateliers. Depuis l’automne 2017, elle est à la maîtrise en sciences de la communication, dans le profil général. Comme sujet de recherche, elle travaille sur la stigmatisation de la maladie mentale. Elle juge que le rythme à la maîtrise est complètement différent du baccalauréat, où elle développe davantage ses intérêts et le côté pratique au travers de la théorie.

 

Bref, on y retrouve divers points de vue en rapport avec ce que les gens ont aimé et moins aimé du programme de sciences de la communication. C’est pour cela que tous les étudiants et les étudiantes inscrits au programme (au baccalauréat, à la majeure et à la mineure) auront la possibilité de donner leurs opinions avec le nouveau sondage sur la réforme académique du programme, élaboré par les responsables aux affaires académiques. Ce sondage devrait être en ligne dans les jours ou les semaines à venir. Les membres du conseil exécutif de l’AÉCUM comptent énormément sur votre participation à ce sondage!

Crédit: St. Jude Academy

Crédit: St. Jude Academy