Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de la pornographie. Je sais… c’est un sujet encore tabou, mais après avoir faire un travail sur l’influence des médias en lien avec ce sujet, j’ai pensé écrire un article et vous raconter ce que j’ai appris de nouveau.
Tout d’abord, j’ai toujours entendu ces mœurs, ancrées dans nos cœurs québécois, qui disent que la pornographie a une grande influence sur les rapports sexuels des jeunes d’aujourd’hui. Effectivement, ce médium a un effet sur la construction des relations sexuelles, mais (il y a bien un mais…) ce n’est pas le seul : les discussions entre amis, les recommandations des professionnels (sexologues, psychologues, etc.), les membres de la famille, les campagnes de préventions, les protestations socioculturelles (féministe, homosexualité, etc.), etc. jouent un rôle tout aussi important que ce médium. --- Par exemple, ce n’est pas vrai que je vais me forcer à avoir minimum quatre rapports sexuels par semaine avec mon copain parce qu’une sexologue l’a dit, mais bon, ça c’est une autre histoire… ‑ — – La pornographie est seulement un des éléments dans l’ensemble d’un très grand vaste discours de représentation de la sexualité.
De plus, ce que j’ai appris et qui est encore plus intéressant, c’est que la pornographie existe depuis longtemps (l’antiquité gréco-latine) et qu’elle était utilisée d’une manière bien différente vu que la photographie et les technologies en général n’existaient pas encore. Du coup, les pornographes, artistes qui écrivaient et/ou dessinaient les prostituées, exerçaient leur art à travers des tableaux, des objets, des tasses de manière à nourrir l’imagination des spectateurs et les inciter à varier leurs plaisirs. C’est fou, imaginez boire un thé dans une tasse sur laquelle une image pornographie y est exposée ! C’est malade !
Devinez quoi… saviez-vous qu’il y avait un lien direct entre la pornographie et l’épilation totale du vagin ? Eh ben oui. L’épilation totale du pubis (« le total bikini clean up ») vient du phénomène de la pornographie : les femmes dans la porno n’ont pas de poils, c’est considéré comme anti-érotique ; par conséquent, il faut tout raser… et plusieurs femmes font la même chose malgré qu’elles ne sont pas des actrices de la pornographie : elles ont été influencées. C’est plus propre comme on dit, mais cette pratique abolit la distinction entre les organes génitaux de la femme adulte et de l’enfant (c’est moi ou ça fait weird à entendre...peut-être pas vu que c’est normalisé). Par ailleurs, c’est aussi à cause du médium de la porno si les hommes sont complexés par la taille de leur pénis : vous faites le lien ? Gros pénis dans la télévision additionné par petit pénis dans la réalité égale homme complexé. Le phénomène pornographique peut affecter d’une façon relative la société.
Enfin, ce que j’ai appris c’est que la pornographie provoque des fixations précoces : elle ne nourrit pas l’imagination sexuelle des gens bien au contraire. Vous savez quand vous devez écrire un texte et que vous demandez à votre collègue d’école de vous envoyer le sien pour vous inspirer et après avoir lu son texte au complet vous n’êtes pas plus inspirez parce que vous avez juste son travail comme inspiration et vous ne voulez pas le copier ? Mais, c’est exactement cela. La pornographie construit plusieurs scénarios propres à être reproduits lors des rapports sexuels. Du coup, elle devient une référence pour agrémenter ces moments ce qui, par conséquent, met de côté l’imagination sexuelle des individus qui visionnent quotidiennement ce médium.
Pour conclure mon article, je trouve intéressant de vous faire part d’un autre point que j’ai découvert : la raison pour laquelle la thèse que la pornographie influence la vie sexuelle des jeunes est mise de l’avant est, entre autres, à cause de la préoccupation de nos chers parents. Ces derniers qui exercent seulement des contrôles indirects sur les adolescents d’aujourd’hui (surveillance de l’apparence, des sorties, de l’incitation à la protection lors des relations sexuelles, etc.) n’ont plus cette possibilité (qui existait il y a jadis longtemps) de s’impliquer dans la vie sexuelle de leurs enfants ; ils peuvent être préoccupés par la manière dont leurs jeunes interprètent la sexualité et donc désireux d’avoir des informations sur la vie intime de leurs enfants pour se rassurer.
P.S. Si mon article vous a inspiré à en savoir davantage sur la pornographie, les sources scientifiques de mon travail sont juste en dessous. Bonne lecture.
Bozon, M. (2013). Vérités et clichés. Repéré à https://www.cairn.info/revue-l-ecole-des-parents-2013-3-page-8.htm
Martin, L. (2003). Jalons pour une histoire culturelle de la pornographie en Occident. Repéré à https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2003-1-page-10.htm
Simonne, L. (2016). La pornographie : une nouvelle forme d’éducation sexuelle chez les jeunes ? Repéré à http://ecpat.be/wp-content/uploads/2016/06/Analyse-11-La-pornographie-une-nouvelle-forme-deducation-sexuelle-chez-les-jeunes.pdf