L’hiver est là, les journées sont longues et grises et l’humeur des gens commence à décliner un peu. Peut-être que vous vous sentez moins bien qu’à l’habitude, que vous vous sentez fatigué, démotivé, triste et que vous avez de la difficulté à vous concentrer. Mais pourquoi? Surtout, pourquoi est-ce que vous vous sentez ainsi chaque année à ce moment précis? Tous sont des symptômes de ce que l’on appelle la dépression saisonnière. Mais qu’est-ce que cela veut dire et pourquoi ça nous affecte ainsi?
La dépression saisonnière se présente soit en automne et en hiver ou au printemps et en été, quoique ce dernier soit moins commun que le premier. Plusieurs facteurs peuvent être la cause de la dépression saisonnière et ceux-ci divergent d’une saison à l’autre (Seasonal Affective Disorder (SAD) - Symptoms & Causes - Mayo Clinic, 2021b). Premièrement, le manque de lumière naturelle est un facteur très important. Chez l’humain, la lumière naturelle amène un apport en énergie important qui nous aide à réguler notre horloge interne biologique. Avec l’arrivée de l’automne, les journées deviennent de plus en plus courtes et notre apport en lumière naturelle est de moins en moins élevé, ce qui déséquilibre notre horloge biologique. Notre horloge biologique règlemente notre cycle de sommeil, nos hormones ainsi que notre humeur et lorsque ceux-ci sont dérangés notre cerveau envoie des signaux comme quoi quelque chose dans notre corps ne va plus bien. Ce débalancement peut alors mener à une dépression, mais ce n’est pas le seul facteur qui nous affecte. Souvent, pour arriver à la conclusion que nous souffrons de dépression saisonnière, nous devons réunir plusieurs facteurs. La lumière du soleil va aussi créer des débalancements chimiques dans le cerveau. Le cerveau dégage des hormones telles que la sérotonine et lorsque quelqu’un démontre des signes de dépression saisonnière, c'est un signe de baisse de sérotonine délivré par le cerveau dans le corps, fréquemment causé par le manque de soleil en hiver. Dans la même lignée des choses, affectées par le manque de soleil, le manque de vitamine D ainsi qu’un excès de mélatonine vient interférer avec les hormones et ce sentiment de dépression. (Seasonal Affective Disorder, n.d.-d)
Par la suite, ce type de dépression affecte certains types de personne plus que d’autres pour différentes raisons. Entre autres, il est reconnu que les gens habitants plus loin de l’équateur sont plus sensibles à développer la dépression saisonnière que ceux habitant près de celui-ci. De plus, les personnes souffrant de troubles mentaux tels que de bipolarité, de TDAH ou encore de trouble anxieux sont plus susceptibles d’être touchés. Il est aussi prouvé scientifiquement que les personnes ayant des membres familiaux souffrant eux-mêmes de dépression saisonnière sont plus à risque de développer des symptômes. La tranche d’âge la plus affectée par ce type de dépression se trouve entre 20 et 30 ans (Professional, n.d.-b) et les femmes sont plus touchées que les hommes en général.
Maintenant, comment pouvons-nous reconnaitre les symptômes de la dépression saisonnière? Selon la saison qui affecte cette dépression, les symptômes sont changeants. Par exemple, quelqu’un souffrant de la dépression saisonnière au printemps-été risque de souffrir d’insomnie, d’agitation, d’anxiété et d’une perte de poids. Au contraire, ceux qui sont affectés en automne-hiver souffrent d’hypersomnie, de chaleur, de prise de poids ainsi que d’un sentiment antisocial. Il est aussi important de rester à l’affût des signes de dépression générale tel que l’irritabilité, la tristesse, le pessimisme, la perte d’énergie, les changements d’humeur, la difficulté de penser clairement et les problèmes physiques.
La dépression saisonnière peut être diagnostiquée, souvent lorsqu’elle est ressentie depuis plus de deux ans dans un cycle récurrent et suivant le même modèle. Évidemment, il est possible de traiter la dépression saisonnière et les professionnels donnent plusieurs trucs pour aider les gens souffrant de la dépression. Premièrement, l’exposition au soleil, tout simplement, peut faire une grande différence, que ce soit de passer du temps à l’extérieur ou près d’une fenêtre, et il en est de même pour la luminothérapie. Deuxièmement, la psychothérapie est recommandée, et ce, pour tous les types de dépressions. Parler à un professionnel ayant la capacité de vous guider lors des moments difficiles aide à peut-être d’une très grande aide; surtout lorsque nous ne savons pas vers qui nous tourner ou lorsque nous ne savons pas par où commencer. Finalement, certains professionnels vont recommander la médication pour balancer les hormones dans le cerveau et ramener une normalité au sein du corps. (Seasonal Affective Disorder, n.d.-c)
Alors si vous pensez souffrir de dépression saisonnière, pensez à aller chercher de l’aide et parlez-en aux bonnes personnes!
Sara-Maude Girard-Vanier
Bibliographie :
Professional, C. C. M. (n.d.). Seasonal depression (Seasonal affective disorder). Cleveland Clinic.
https://my.clevelandclinic.org/health/diseases/9293-seasonal-depression
Seasonal affective disorder. (n.d.). Johns Hopkins Medicine.
https://www.hopkinsmedicine.org/health/conditions-and-diseases/seasonal-affective-disorder
Seasonal affective disorder. (n.d.-b). National Institute of Mental Health (NIMH).
https://www.nimh.nih.gov/health/publications/seasonal-affective-disorder
Seasonal affective disorder (SAD) - Symptoms & causes - Mayo Clinic. (2021, December 14). Mayo Clinic.