D’une tradition à la modernité : les Routes de la Soie
Depuis plus d’un siècle maintenant, le terme « Routes de la Soie » est utilisé régulièrement dans notre quotidien, que ce soit dans le secteur académique, dans le milieu culturel ou encore dans les médias. Cette formule illustre à elle seule, l’émerveillement de la rencontre entre l’Orient lointain et un autre monde.
A l’origine de ce projet, s’impose le grand pays chinois. En 2001, ce dernier adhère à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Il attire un grand nombre d’entreprises étrangères pour sa main d'œuvre peu chère et nombreuse ainsi que ses zones économiques spéciales qui permettent des avantages fiscaux aux entreprises qui s’y installent. De nos jours, ce géant commercial est connu sous le titre « d’usine du monde ».
La route de la soie traditionnelle
La route de la soie traditionnelle est un réseau de marchandises reliant la Chine, le Moyen Orient et l’Europe. Son nom vient de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie. Cependant, ce corridor ne permet pas seulement des échanges commerciaux, mais également le transfert de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques ainsi que de pratiques culturelles et artistiques. Ce chemin traditionnel se place donc comme le nid du soft power et hard power chinois.
Cette route, qui monopolisait les échanges Est-Ouest pendant des siècles, s'est principalement développée sous la dynastie Han, régnant de 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C. Ses autres périodes d’apogée furent sous la dynastie Tang, de 618 à 907, puis durant la paix mongole, au XIIIe siècle.
Nouvelle route de la soie
La nouvelle route de la soie terrestre fait partie d’une stratégie de domination économique, diplomatique et politique qui cherche à créer le “Rêve Chinois”, inspiré de « l’American Dream ». Cette proposition souhaite redessiner la mondialisation en la recentrant autour du continent Eurasiatique autour, notamment, des intérêts chinois. Le projet est présenté pour la première fois par le président Xi Jinping en 2013, lors d’une conférence au Kazakhstan. Il concerne 65 pays différents, 60% de la population mondiale et 1/3 du PIB mondial. L’objectif de cette initiative est de créer des routes maritimes caractérisées par les achats de ports dans des endroits stratégiques. La Chine pense également construire des routes terrestres, notamment ferroviaire afin d'éviter les détroits stratégiques que les chinois n’ont pas, comme le canal de Suez, de Malacca ou encore d’Ormuz. Ce programme s’accompagne du positionnement de bases militaires chinoises éparpillées sur le globe terrestre.
65 pays différents
60% de la population mondiale
1/3 du PIB mondial
Afin de créer, aux quatre coins du monde, ces infrastructures stratégiques permettant d’accueillir les échanges, le géant chinois distribue des crédits financiers aux pays concernés. Cependant, ces prêts sont octroyés avec des taux d’intérêt ridiculement hauts et de nombreux Etats se retrouvent pris aux pièges en ne pouvant pas les rembourser. Pékin s’approprie donc ces infrastructures en guise de remboursement, étendant alors son influence sur l’entièreté du globe et s’implantant dans de nombreux pays.
Ce projet est un outil qui cherche à accroitre la puissance économique chinoise, en plaçant le pays au centre des échanges. C’est également le symbole d’un pouvoir politique fort, souvenir de la puissance chinoise ancestrale durant l’Empire. Finalement, ceci va servir le soft power chinois qui verrait sa culture être diffusée au sein du monde entier.
La nouvelle route polaire de la soie
Il est nécessaire de préciser que le projet des nouvelles routes de la soie ne s’arrête pas simplement aux routes maritimes traditionnelles. En effet, l'Arctique offre de nouvelles perspectives commerciales entre Europe et Asie. Au sein de cette région polaire, il existe deux passages, la route nord-ouest qui longe les frontières maritimes canadiennes, ainsi que la route du nord-est passant par les côtes russes. Cette dernière a davantage de potentiel, notamment dans le but de devenir la « Nouvelle Route de la Soie Polaire. »
Cet espace, situé loin des frontières chinoises, est néanmoins très convoité et stratégique. Riche en réserves d'hydrocarbures, il représente 20% des réserves mondiales conventionnelles de gaz naturel et 10% de pétrole. Ce lieu pourrait alors devenir une voie majeure pour le transport maritime en cas de fonte suffisante des glaces dans la zone. La Russie dépense des milliards de dollars dans les infrastructures portuaires et du matériel de contrôle afin d’accroître sa domination sur cette région.
Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Chine reste un des seuls pays ne sanctionnant pas économiquement la Russie. Ce choix va lui permettre d’être en situation de domination pouvant pousser la Russie à accepter une coopération sur cette route stratégique ; une opération à surveiller.
Clara Perret
Sources
Cours et conférences de professeurs d’HEIP Lyon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_route_de_la_soie
https://www.geo.fr/voyage/les-routes-de-la-soie-en-14-dates-cles-202480
Le projet de loi C-18 ou la fin de l’hégémonie des GAFAM
Le projet de loi C-18 (Loi sur les nouvelles en ligne)
Le 5 avril 2022, le ministère du Patrimoine, via son ministre Pablo Rodriguez, a déposé le projet[1] (texte législatif soumis à une adoption) de loi C-18. Ce dernier a pour but de réduire les inégalités et renforcer l’équité dans les relations économiques et les partages de revenus entre les médias canadiens proposant des nouvelles et les réseaux détenus par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Ces derniers, de par leurs moyens et leur omniprésence, dominent le marché de la diffusion de nouvelles sur internet, en jouant un rôle d’intermédiaire entre les médias d’information canadiens et le public (Parlement du Canada). Un tel projet de loi pousserait les GAFAM à négocier et s’accorder avec les médias d’information canadiens en ce qui concerne la diffusion de l’information et la gestion des bénéfices générés par cette diffusion (LABERGE, G. 26 avril, 2022).
En l’état actuel des choses, c’est le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) qui se chargera de l’application de la loi. Bien que les négociations s’appuieront sur des critères parfois subjectifs, elles devront donner lieu à un partage équitable des revenus entre les médias canadiens et les plateformes numériques. Si le processus de négociation et de médiation n’aboutit à rien de concluant, la loi prévoit qu’ « une formation de trois arbitres pourra être appelée à choisir l’offre finale de l’une ou l’autre des parties, qui sera alors réputée être un accord conclu entre les parties. » (LABERGE, G. 26 avril, 2022)
Comme précisé dans le projet de loi, les plateformes numériques peuvent faire appel au CRTC afin de demander une exemption de l’application de la loi, si elles satisfont un ensemble de critères définis et correspondant au code de conduite souhaité par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (Énoncé concernant la Charte, Projet de loi C-18 : Loi concernant les plateformes de communication en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles aux personnes se trouvant au Canada).
Toutefois, certaines plateformes, telles que Facebook et Google, possèdent déjà des ententes avec des groupes de médias canadiens (La Presse Canadienne). Le ministre Rodriguez explique voir son projet de loi comme « un incitatif pouvant convaincre des géants du web de retourner à la table de négociations et d’en faire plus pour avoir droit à une exemption. » (Radio-Canada, 5 avril, 2022)
Bien qu’il ne s’agisse que d’un projet de loi à l’étude à la Chambre des communes, du côté des médias canadiens et des plateformes numériques, de nombreuses voix se font entendre; parfois pour se réjouir de la volonté de telles mesures, parfois pour contester l’utilité et l’application possible d’une telle loi. Ce projet de loi semble avoir le pouvoir de changer la diffusion et la consommation de l’information, mais aussi celui de contrer l’influence croissante des GAFAM. On peut logiquement s’interroger sur les possibles bouleversements qui pourraient être occasionnés par ce projet de loi sur les nouvelles en ligne et par les débats et prises de position qui l’accompagnent.
Une source d’inspiration provenant de l’étranger
À l’étranger, un projet comparable a été adopté en 2021 par l’Australie. Le Canada s’inspire grandement du travail effectué par les Australiens afin de porter et mettre en place le projet de loi C-18. En adoptant une loi similaire, l’Australie a réussi à obliger les plateformes numériques telles que Facebook et Google à trouver une entente avec les groupes médiatiques australiens, offrant une compensation financière à ces derniers lors de la diffusion de leurs contenus en ligne.
Le vote et l’instauration d’une loi sur la diffusion des nouvelles en ligne ont permis à des groupes médiatiques d’engendrer plusieurs millions de dollars australiens. Par ailleurs, les plus grands groupes du pays à savoir NewsCorps et Rupert Mudoch sont parvenus à des accords avec Facebook et Google, accords estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars australiens selon les médias (France Culture, 23 février, 2022). D’après Charlotte Epstein, professeure associée en science politique et relations internationales à l’Université de Sydney, « Sur les 125 millions de dollars australiens déboursés par Google dans les négociations avec les médias australiens, 110 millions sont allés aux trois grands groupes médiatiques, NewsCorp, Seven et Nine. Les presses régionales n’obtiennent rien, et les médias publics, qui ne vivent pas de la publicité, sont très peu concernés par ce nouveau dispositif. Cette loi renforce donc la concentration des médias et fait peu de place à l’intérêt public. » (France Culture, 23 février, 2022)
La réaction des GAFAM et des médias canadiens
Les GAFAM ne se sont pas fait attendre pour réagir. Dès le dépôt du projet de loi, Google et Facebook (Meta) ont dénoncé la volonté du Canada de légiférer de la sorte sur la diffusion de l’information et le partage des bénéfices générés. Meta a menacé de boycotter le partage des nouvelles sur l’ensemble de ses plateformes et de couper partiellement l’accès à Facebook si la loi entre en vigueur (Agence QMI, 26 avril, 2022). Marc Dinsdale, responsable des partenariats médias chez Meta Canada, estime que « la Loi sur les nouvelles en ligne représente mal la relation entre les plateformes et les éditeurs de nouvelles » et demande au gouvernement de « revoir son approche pour aider à créer une industrie de la nouvelle plus équitable et durable » (Bérubé & Bellavance, 24 octobre, 2022). Meta a aussi déploré le fait que le gouvernement ne se soit pas tourné vers eux afin de discuter du projet et des mesures (Bérubé & Bellavance, 24 octobre, 2022). Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien, a réagi aux différentes sorties des représentants des GAFAM. Selon le ministre, « Facebook, Google et les autres essayent d’intimider les Canadiens et le gouvernement. Et ça, ça ne marche pas ». D’après monsieur Rodriguez, les médias canadiens jouissent de la visibilité offerte par certaines plateformes de ces GAFAM, ces dernières étant plus que gagnantes. Il prend pour preuve le fait que Facebook et Google, à eux deux seulement, ont la main mise sur 80 % des revenus publicitaires, estimés à 10 milliards de dollars au Canada (Prévost, 24 octobre, 2022).
Du côté des entreprises médiatiques, à l’image du président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) qui se réjouit d’un tel projet de loi, de nombreux médias soutiennent ce projet qui semble essentiel au bon fonctionnement et au bon développement de l’information au Canada. Lors de son passage à l’Université de Montréal, le 19 octobre 2022, Michaël Nguyen, président de la FPJQ, avait dénoncé les GAFAM en les accusant de « faire de l’argent sur le dos des journalistes » Il avait indiqué que les GAFAM généraient « des dizaines de millions de dollars de profit » sans jamais rien redistribuer aux médias. Pierre Karl Péladeau, président de Québecor, soutient ce projet et estime que « Le projet de loi C-18 doit être adopté rapidement afin que l’utilisation des contenus d’information d’ici soit reconnue et rémunérée à sa juste valeur par les géants du numérique » (Agence QMI, 20 octobre, 2022). Annick Charrette, présidente de La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN)[2], se réjouit du projet de loi : « la loi répond en grande partie aux objectifs que les syndicats du secteur de l’information s’étaient fixés » et ajoute des propos allant dans le sens du président de la FPJQ. Selon elle, « Les premières victimes de la chute brutale des revenus publicitaires subie par les médias d’information, ce sont les journalistes et l’ensemble des employé-es des entreprises journalistiques » ce à quoi la loi C-18 permettrait de pallier.
Mais cet enthousiasme, vis-à-vis d’une possible loi concernant la diffusion des nouvelles en ligne et la répartition des revenus publicitaires, n’est pas unanime. Certains médias, dont Métro, s’estiment lésés par le projet actuel. Ils estiment que le projet ne va pas dans le sens du soutien du journalisme comme cela avait été annoncé et craignent que les revenus négociés ne finissent seulement dans les caisses des plus grands groupes, comme cela est le cas en Australie (Aubert, 31 mai, 2022).
Les issues possibles
La réparation des revenus est au centre des débats concernant la loi sur les nouvelles numériques. Le virage numérique de la presse et des médias canadiens de manière générale pousse ces derniers à revoir leur modèle économique. Les revenus publicitaires sont donc devenus essentiels au développement et à la pérennité des entreprises médiatiques. Malgré les multiples menaces des GAFAM et leur volonté de déstabilisation, le gouvernement ne cède pas et semble décidé à porter jusqu’au bout la loi C-18. Si elles ne veulent pas perdre de leur puissance et de leur influence, les plateformes des GAFAM doivent pouvoir rejoindre les utilisateurs canadiens. Le gouvernement canadien est donc en bonne position pour tenir tête aux géants d’internet et ne pas céder à leurs demandes. L’action menée par ces derniers démontre qu’il est possible de bousculer les GAFAM et d’échapper à leurs conditions, en ce qui concerne les négociations sur le traitement des données et les revenus liés, même si cela demande beaucoup de travail et un soutien clair et sans faille de tout l’appareil politique.
Rayane Ouchene
Notes
[1] À savoir qu’un projet de loi est un texte législatif présenté à l’Assemblée nationale. Il est étudié par les députés en plusieurs étapes, à l’Assemblée et en commission parlementaire. Une fois adopté par les députés et sanctionné par le lieutenant-gouverneur, le projet de loi devient une loi (assnat.qc.ca).
[2] La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN) représente une vaste majorité d’employés des médias d’information francophones au Canada
Sources
Agence QMI. (2022, octobre 20). Diffusion de nouvelles : Ottawa a raison de vouloir faire payer les GAFAM, juge PKP. Le Journal de Québec. https://www.journaldequebec.com/connexion?prompt=none¤tPath=/2022/10/20/diffusion-de-nouvelles-ottawa-a-raison-de-vouloir-faire-payer-les-gafam-juge-pkp
Agence QMI. (2022, 26 avril). Loi C-18 : Meta n’exclut pas de couper Facebook au Canada. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/connexion?prompt=none¤tPath=/2022/04/26/loi-c-18-meta-nexclue-pas-de-couper-facebook-au-canada
Aubert, B. (2022, 31 mai). C-18 : des médias s’estiment lésés par la Loi sur les nouvelles en ligne. Journal Métro. https://journalmetro.com/actualites/national/2834187/c-18-des-medias-sestiment-leses-par-la-loi-sur-les-nouvelles-en-ligne/
Australie : les GAFA passent à la caisse. (2022, 23 février). France Culture. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/cultures-monde/australie-les-gafa-passent-a-la-caisse-7871951
BERGERON, É. (2022, octobre 18). Projet de loi | Google affirme que C-18 entraînera plus de désinformation. La Presse. https://www.lapresse.ca/affaires/medias/2022-10-18/projet-de-loi/google-affirme-que-c-18-entrainera-plus-de-desinformation.php
BERGERON, É. (2022, 28 octobre). Projet de loi C-18 | Meta dit n’avoir jamais payé pour des liens dans ses ententes avec des médias. La Presse. https://www.lapresse.ca/affaires/medias/2022-10-28/projet-de-loi-c-18/meta-dit-n-avoir-jamais-paye-pour-des-liens-dans-ses-ententes-avec-des-medias.php
BÉRUBÉ, N. & BELLAVANCE, J.-D. (2022, 24 octobre). Projet de loi C-18 | Facebook menace de retirer le contenu des médias canadiens. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/2022-10-25/projet-de-loi-c-18/facebook-menace-de-retirer-le-contenu-des-medias-canadiens.php
C-18 : une excellente nouvelle pour les médias d’information, estime la FNCC–CSN. (2022, 5 avril). CSN – Confédération des syndicats nationaux. https://www.csn.qc.ca/actualites/c-18-une-excellente-nouvelle-pour-les-medias-dinformation-estime-la-fncc-csn/
Énoncé concernant la Charte, Projet de loi C-18 : Loi concernant les plateformes de communication en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles aux personnes se trouvant au Canada. (s. d.). https://www.justice.gc.ca/fra/sjc-csj/pl/charte-charter/c18_1.html
LABERGE, G. (2022, 26 avril). Projet de loi C-18 : le Canada cherche à forcer les géants du web à indemniser les médias canadiens. Lavery. https://www.lavery.ca/fr/publications/nos-publications/4301-projet-de-loi-c-18-le-canada-cherche-a-forcer-les-geants-du-web-a-indemniser-les-medias-canadiens.html
Les Bourses de Facebook et de La Presse Canadienne pour les Nouvelles. (s. d.). La presse canadienne. https://www.thecanadianpress.com/apropos/partenariats/facebook/?lang=fr
Prévost, H. (2022, 24 octobre). Nouvelles en ligne : Facebook menace de nouveau de bloquer les contenus médiatiques. Radio-Canada.ca. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1927099/medias-facebook-canada-revenus-loi
Projet de loi émanant du Gouvernement (Chambre des communes) C-18 (44-1) - Première lecture - Loi sur les nouvelles en ligne - Parlement du Canada. (s. d.). https://www.parl.ca/DocumentViewer/fr/44-1/projet-loi/C-18/premiere-lecture
Radio-Canada. (2022, 5 avril). Ottawa dépose son projet de loi pour forcer les GAFA à indemniser les médias. Radio-Canada.ca. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1874294/canada-projet-loi-c-18-pablo-rodriguez-plateforme-numerique-gafa
Chasse aux lions
« C'était comme si Aslan avait fait une pause à Narnia et avait collé son museau dans un continuum espace-temps sous son aisselle. Ou peut-être que c'était la journée emmenez votre animal en peluche au travail? » (Friedman, 2023) C’est en effet le 23 janvier 2023, durant la Fashion Week de paris, que la maison Schiaparelli a fait une entrée rugissante. En effet, cette maison de haute couture et de prêt-à-porter a l’habitude de faire parler avec son style qui frôle le réalisme, mais qui cherche surtout à provoquer. Une provocation qui a peut-être été un peu trop loin cette fois-ci, mais qui pour le coup, a mis aux lèvres de chacun le nom Schiaparelli.
En renouvellement permanent, chaque créateur doit chercher à se démarquer, à encrer son défilé dans le temps ; à amener les autres à voir le vêtement d’une autre manière. En bref, le but d’un défilé, comme ceux de la Fashion Week, est de romantiser une histoire à travers des créations complètement inouïes. Ce qui nous amène au thème de la maison Schiaparelli, qui s’est laissée porter par l’univers de Dante, et ce, dans le but de rendre hommage aux « différentes terreurs, dont un lion (pour symboliser la fierté), un léopard (la luxure), et une louve (l’avarice) » qui est représentée dans le poème de cet auteur italien. (Vincent, 2023)
L’industrie de la mode roule extrêmement vite poussant donc tout le monde à suivre son rythme. Néanmoins, pris dans cet univers magnifique, la rivalité devient parfois le seul moyen d’y arriver puisque sans tortues, il ne reste que des lièvres. La stratégie devient donc ; Qu’est-ce qui démarquera la marque d’une autre? Et ce qui fait sortir du lot une marque, c’est quand une conversation se créer autour de ses vêtements ; cette énergie d’amour-haine.
Le problème est que la copie est ce qui démontre qu’une marque à atteint cette renommée tant désirée. Donc chaque créateur, s’investie dans ce but précis d’être remarqué par le plus commun des mortels et le plus communs des mortels lui, cherche à reproduire pour faire de la contre bande. Et, de là est parti la polémique, en lien avec Schiaparelli, qui agit comme écho autour de la marque, car peu importe s’il s’agit de véritables têtes ou seulement de copies, il devient alors facile de reprocher à cette maison d’haute couture « de contribuer à la glamourisation des trophées de chasse et du braconnage ». (Vincent, 2023)
En effet, la culture des trophées de chasse est bien réelle et est très grave. Dans certains pays, il s’agit aussi d’un métier comme un autre qui permet de gagner de l’argent. C’est pourquoi, lorsqu’une marque de luxe emprunte cette culture pour lui donner une envie de porter ce trophée, cela peut paraître comme étant une façon d’encourager et de rendre glamour cet acte inhumain. C’est pourquoi PETA (People for the Ethical Treatment of Animals), une compagnie appelant à un traitement éthique des animaux, s’est impliquée dans cette vague de controverse autour de ce défilé, mais aussi autour de Kylie Jenner qui a porté une des robes ciblées. Pour eux, la robe que Kylie Jenner portait était majestueuse et innovante, mais même si elle n’était pas faite de vraies fourrures, il s’agissait tout de même d’une composition qui a fait en sorte que « des vers à soie ont été ébouillantés vivants et des moutons ont été exploités pour leurs toisons » (Friedmann, 2023). La question serait ; pourquoi continuer d’utiliser de la soie, par exemple, quand la technologie du milieu du textile nous permet de tout faire à base de faux, et ce, à la perfection ? Pour le prestige de porter de l’unique ?
Donc c’est vrai, chaque défilé représente une nouvelle histoire qui sera racontée, car il doit y avoir cette impression de nouveau. Le but de la mode est de créer du jamais vu, et ce, afin de divertir, d’éblouir et de séduire les acheteurs. Néanmoins, nous nous trouvons dans une génération où tout sujet peut devenir tabou et où l’on doit s’abstenir pour les oreilles sensibles. Mais, parfois, il faut savoir reconnaître que ce sont ces sujets qui nous permettent de mieux réfléchir sur des choses que l’on évite, comme nous l’a permis Schiaparelli avec la cruauté animale, encore beaucoup trop présente dans le milieu de la mode, mais aussi avec la glorification des trophées de chasse.
Une question me vient alors à l’esprit ; est-ce que la maison Schiaparelli voulait tirer une révérence en toute honnêteté ou est-ce qu’elle cherchait plutôt à provoquer un sujet de discussion qui allait en faire rugir plus d’un? Après tout, la mode a toujours et sera toujours un monde particulier, mais à quel prix ?
Mégane Emmanuelle English
Sources
Friedman, V. (25 Janvier 2023) Controversy in the Wild Kingdom of Couture. The New York
Times. https://www.nytimes.com/2023/01/25/style/paris-haute-couture-fashion-week-lion-dress.html
Friedmann, C. (23 janvier 2023) Fausses têtes de lion, de louve et de panthère : le défilé
Schiaparelli divise sur les réseaux sociaux. Madame Figaro. https://madame.lefigaro.fr/style/news/fausses-tetes-de-lion-de-louve-et-de-panthere-le-defile-schiaparelli-divise-sur-les-reseaux-sociaux-20230123
Vincent, A. (24 janvier 2023) Les têtes de lion, louve et léopard du défilé Schiaparelli scandalisent
les réseaux et Peta. Madmoizelle. https://www.madmoizelle.com/les-tetes-de-lion-louve-et-leopard-du-defile-schiaparelli-scandalisent-les-reseaux-et-peta-1487433
Décortiquée par le regard
Tiktok a pour réputation de prendre un terme académique et de lui en donner une nouvelle définition. Un des plus récents exemples est le male gaze, le nouveau terme à la mode qui semble être aux lèvres de tous; parlons-en. Le male gaze est un terme qui prend naissance dans le monde du cinéma pour décrire les personnages féminins qui sont influencés par les valeurs patriarchales et sont ainsi sexualisés. Ces personnages sont souvent des caricatures des femmes qui ne mettent de l’avant qu’une seule de leurs facettes, soit le côté sexuel. On ne prend pas en compte d’autres caractéristiques et on voit le corps de la femme dans les médias populaires qu’à travers le regard de l’homme. Le corps est ainsi utilisé par les personnages masculins, il est vu comme une chose à regarder, à posséder ou bien même à utiliser pour ses propres gains; jamais rien de plus.
La représentation des femmes à travers le male gaze contribue au problème systémique que force la société patriarcale. Les représentations misogynes que cela implique font ressortir les réalités du quotidien des femmes tout en participant à ce même système qui les montre sous la lumière et le regard des hommes. L’objectification du corps féminin dans les médias influencent tout autant les femmes au quotidien. Des études démontrent que ceci peut augmenter les cas de dépression, d’anxiété, et même de baisse de l’estime de soi. Ce male gaze qui représente les fantaisies des hommes est constamment présent, dans les films que nous regardons, dans les livres que nous lisons et même dans la musique que nous écoutons; tellement présent qu’il s’internalise chez les femmes elles-mêmes. Nous sommes constamment bombardés des attentes qui ressortent du patriarcat, de cette idée qu’il faut continuellement être présentable, que ce male gaze finit par exister dans nous-mêmes. Margaret Atwood dit : « You are a woman with a man inside watching a woman. You are your own voyeur. » Les femmes dans leur quotidien peuvent se dire que nous sommes éloignées du patriarcat, mais il existe en nous-mêmes. Il faut consciemment déconstruire les valeurs misogynes qui nous ont été inculquées.
L’une des preuves les plus flagrantes de cette réalité est l’expérience des grandes célébrités féminines. Avec la récente sortie du documentaire de Pamela Anderson, on apprend beaucoup plus sur la vie privée de la star. Elle reflète sur son passé et parle du traitement qu’elle a eu, dans son interview avec Vogue. Elle a couvert les magazines Playboy, a été nommé comme sex symbol et a été victime d’un traitement horrible. Elle fut grandement sexualisée par l’industrie et par le public. Plusieurs ne la voyait que d’une dimension; elle mentionne notamment la misogynie à laquelle elle a fait face dans le passé et comment les interviews qu’elle faisait ne tournaient qu’autour de son corps et de ses partenaires. L’objectification et la sexualisation des personnages qu’elles jouaient se sont retransmises et reproduites dans la réalité. Le male gaze ne la permettait d’être vue que comme un objet de désir sexuel.
La manière dont on perçoit le corps féminin dans les films systématise d’autant plus le sexisme contre les femmes. Le patriarcat se propage dans toutes les sphères qui affectent notre quotidien. Lorsque nous réduisons l’existence de la femme à son corps dans les médias, on favorise cette même objectification dans la réalité. Il faut donc prendre conscience du poids que porte la notion de male gaze et de ce qui nous est appris, et le délaisser pour une prise de conscience plus poussée quant à la place de la femme en société.
Aminata Sall
Sources
https://www.vogue.com/article/pamela-anderson-netflix-documentary-memoir-interview
https://medium.com/@sienafroment/the-male-gaze-and-social-media-56a67528c428
Igloofest – Y’fait frette mais on est bein
Après deux ans d’hibernation, ce sont 100 000 guerriers du froid qui ont célébré le 15ème anniversaire de l’Igloofest, à Montréal !
J’ai eu la chance d’y participer pour la première fois, cette année, et je peux vous dire que l’expérience en vaut la peine, même quand y’fait frette. Le festival le plus froid au monde [SMDR4] n’a rien de glacé. L’ambiance électrisante, les gens vibrants et la programmation à couper le souffle nous amènent dans un monde revigorant.
Conçu pour réchauffer les hivers québécois, l’Igloofest souligne le meilleur de la musique électronique mettant en l’avant-scène des DJ locaux et internationaux. Bonobo, Claptone, BTSM et Diplo faisaient partie des têtes d’affiche, cette année, accompagnés de plusieurs autres artistes. Les amateurs des mosh pit sauront s’y retrouver.
Mais si, comme moi, tu n’es pas familier avec le style électronique, n’abandonne pas l’expérience pour autant, car il y en a pour tout le monde. La glissade Sapporo, les guimauves autour du feu et le volley-pong ne sont que quelques exemples de la panoplie d’activités disponibles sur le site. Les gourmands peuvent également s’y satisfaire grâce à un bon répertoire de camions de rue et aux bars de boissons chaudes et cocktails!
L’Igloofest était pour moi une merveilleuse découverte, qui a été marquée par la chaleur humaine, les suits de neige vintage et une avalanche de bons beats. Si ce n’était pas de l’absence d’une zone de fumeurs, l’expérience mériterait une note parfaite, mais je lui donne un score final de 8/10. Peu importe les conditions météorologiques, vous m’y retrouverez l’an prochain avec mes lunettes de ski et mes habits fluo. Parce qu’un hiver sans Igloofest, ce n’est pas vraiment un hiver.
Thabata Schultz
Sources
À propos de Igloofest | Igloofest. (s. d.). Consulté 17 février 2023, à l’adresse https://igloofest.ca/fr/a-propos
Ukraine : Un conflit généralisé ?
À l’approche du premier anniversaire de l’invasion russe qui aura lieu le 24 février prochain, il nous semblait important de faire un point sur la situation en Ukraine.
Depuis le début de l’année 2023, les attaques et les bombes ne cessent de pleuvoir, notamment sur les zones de Kharkiv et de Kherson. En date du 9 février 2023, le nombre de soldats ukrainiens décédés depuis le début de la guerre s’élève à près de 100 000, en ajoutant à cela la perte de près de 30 000 civils.
Face à cette situation, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a d’ailleurs rendu une visite surprise au Royaume Uni et en France en ce début février afin de faire part de ses inquiétudes quant aux offensives grandissantes dans la région du Donbass. Lors de sa discussion avec le Président français, Emmanuel Macron, et le Chancelier allemand, Olaf Scholz, il a expressément demandé à ce que des avions de combat soient fournis afin de permettre aux troupes ukrainiennes de riposter.
Les deux dirigeants européens ont assuré que tous les efforts possibles seraient mis en place afin de venir en aide au peuple ukrainien au cours de cette guerre, mais n’ont pas réellement montré d’agentivité face à cette demande.
Effectivement, ils se montrent très méfiants et ont peur d’une réaction de la part de Moscou qui pourrait avoir de graves conséquences à l’échelle internationale.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne est aussi un des plus grands objectifs à atteindre pour le président, qui s’est entretenu récemment avec Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne. Le journal Libération nous révèle d’ailleurs que celle-ci a d’ailleurs affirmé que « l’UE allait allouer un milliard d’euros pour les réparations. », et qu’ «Aider maintenant à réparer les dommages que les bombes de Poutine font subir aux infrastructures énergétiques est une chose. Mais la reconstruction des maisons, des routes, des infrastructures, des écoles, des hôpitaux est un travail quotidien qui doit être fait ».
Il semble donc que l’invasion ukrainienne touche de très près la communauté européenne ainsi que tous les pays membres de l’OTAN. De nombreuses sanctions visant à bloquer les ressources russes sont constamment mises en place et touchent de nombreux domaines.
On pense notamment au Comité Olympique qui étudie en ce moment la possibilité de refuser l’accès à la compétition aux athlètes russes et biélorusses pour les JO de Paris 2024.
En ce qui concerne le Canada, le 26 janvier 2023, Ottawa a annoncé qu’il comptait envoyer quatre chars d’assaut léopard en Ukraine afin de venir en aide aux troupes sur place.
Malgré cette aide, la population ukrainienne accuse toujours le gouvernement de ne pas être assez impliqué dans le déroulement du conflit. La peur de son escalade avec Moscou est souvent énoncée. Il reste évident au vu de l’actualité que le conflit et ses avancées vont bien au-delà de l’invasion de l’Ukraine et pèsent sur de nombreux pays à l’échelle internationale. Chaque action pourrait avoir un impact majeur sur le futur des pays pris à parti.
Anja Conton
Sources
https://www.liberation.fr/international/europe/sommet-ukraine-europe-a-kyiv-ladhesion-a-lue-et-la-reconstruction-sur-le-feu-20230203_EPPG6G6ORVE2PNT6S5YRBBGWNM/
ComMédia - Première édition de 2023
Nouvelle année musicale : artistes à surveiller en 2023
Faites-vous partie de ces gens qui attendent déjà avec impatience leur revue de l’année Spotify, même si l’année 2023 vient de commencer? Personnellement, c’est tout à fait mon cas! Il est toujours surprenant pour moi de voir à quel point mes goûts musicaux peuvent évoluer en un an grâce à mes nouvelles découvertes. Pour répandre ce plaisir, j’ai donc décidé de vous partager quatre artistes à surveiller en 2023.
1. Lizzy McAlpine
Comme beaucoup d’artistes de la génération courante, Lizzy McAlpine a récolté beaucoup de visibilité en 2020 sur Instagram grâce à ses reprises musicales de chansons, notamment celles de Bruce Springsteen, Phoebe Bridgers, et plusieurs autres. En 2020, McAlpine met en ligne un TikTok dans lequel elle est assise dans sa salle de bain en train de chanter à propos d’un ex-partenaire qui a gâché son amour pour le groupe britannique The 1975. La vidéo devient virale et la popularité de la chanteuse monte en flèche.
Aujourd’hui, Lizzy McAlpine poursuit la tournée de son dernier album, five seconds flat. Cet opus, aux saveurs de rock indépendant et de guitare acoustique, unis de façon harmonieuse par la douce voix de McAlpine, témoigne d’une prose sincère et mature. L’artiste de 22 ans a même documenté le processus de création de l’album et le résultat est disponible sur sa chaîne YouTube, où elle publie également des vlogues de sa tournée.
Sa notoriété toujours grimpante de et ses collaborations avec divers artistes comme Jacob Collier, John Mayer et FINNEAS démontre que Lizzy McAlpine n’est pas prête à s’arrêter en 2023.
2. Sam Gellaitry
Attention aux fans de musique électronique : si vous ne connaissez pas déjà Sam Gellaitry, l’année 2023 sera sans doute celle qui marque cette découverte. Le DJ et producteur écossais, qui tire ses influences de la scène électro britannique et du hip-hop, a d’abord percé en 2014 avec un simple intitulé Powder, qu’il met en ligne sur SoundCloud. Son entrée de jeu musicale est caractérisée par un son minimaliste agrémenté de basse puissante et de percussions fracassantes.
Vers 2016, sa musique prend un virage vers un synthétiseur plus prononcé, donnant ainsi de nouvelles couleurs à sa musique. D’ailleurs, comme le sont Pharrell Williams et Lorde, Gellaitry est synesthète, c’est-à-dire qu’il est capable de vivement percevoir des couleurs associées à certains sons. Cela expliquerait possiblement son intérêt pour l’expérimentation avec différents sons dans sa musique.
Si vous ne savez pas par où commencer votre écoute, allez jeter un coup d’œil aux chansons Assumptions, Duo ou encore Picture in my mind avec PinkPantheress.
3. Alpha Wann
Je dois avouer mon hésitation à inclure à Alpha Wann dans ma liste, car est-ce possible de ne pas connaître Alpha Wann? Il a fait partie du groupe 1995 dont faisait aussi partie Nekfeu, il est proclamé comme étant le roi du rap français et a même performé au studio COLORS très connu sur YouTube. Que reste-t-il à dire qui n’a pas encore été dit? Malgré cela, je me fais quand même le plaisir d’en parler si ça peut donner la chance à quelqu’un de le découvrir…
En 2018, Alpha Wann sort UNE MAIN LAVE L’AUTRE, son premier album studio en solo qui reçoit des critiques très flatteuses. Il va de même avec sa dernière mixtape parue en 2020, don dada mixtape 1, qui est même certifiée platine en février 2022. Ces deux albums ont la force commune de faire rayonner à la fois le flow enflammé d’Alpha Wann et son lyrisme habile.
Maintenant que déjà trois ans se sont écoulés depuis son dernier projet, les adeptes de rap français espèrent fort que 2023 apportera du nouveau contenu de la part d’Alpha Wann. En attendant, je vous recommande fortement d’ajouter à votre liste de lecture Pistolet Rose 2, mitsubishi et philly flingo.
4. Ethel Cain
En 2018, Hayden Silas Anhedönia dit avoir été possédée par son alter ego, Ethel Cain, et s’est sentie poussée à raconter son histoire à travers son premier album studio sorti en 2022, Preacher’s Daughter. En écoutant l’album, on peut voir se dessiner le récit d’une femme qui évolue au sein d’une communauté baptiste du sud des États-Unis, ce qui caractérise également l’éducation d’Anhedönia. Preacher’s Daughter fait part de réflexions sur divers thèmes comme la religion, la famille et la sexualité à travers des paroles envoûtantes et touchantes. Sur le plan stylistique, on a droit à un son qui rappelle la nostalgie lugubre de Lana Del Rey et l’atmosphère bourdonnante de Hozier.
Les projets à venir d’Anhedönia semblent suggérer que l’histoire d’Ethel Cain n’a pas fini d’être racontée. Elle fera son passage au festival Coachella en avril prochain et il paraîtrait même qu’une adaptation cinématographique du récit d’Ethel Cain pourrait voir le jour prochainement…à garder sur vos radars!
Malaïka Kivuye
Sources
Alpha Wann. (2023, 17 janvier). Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpha_Wann
Bauwens, M. (2022, 11 mars). L’étrange super-pouvoir de la synesthésie, entre art et science. BeauxArts. https://www.beauxarts.com/grand-format/letrange-super-pouvoir-de-la-synesthesie-entre-art-et-science/#:~:text=Avantage%20ou%20inconv%C3%A9nient%2C%20ce%20ph%C3%A9nom%C3%A8ne,sens%20en%20sollicite%20un% 20autre.
Bridon, A. (2022, janvier). Lizzy McAlpine | “It hurts my heart when people say I started on TikTok”. Why Now. https://whynow.co.uk/read/lizzy-mcalpine-it-hurts-my-heart-when-people-say-i-started-on-tiktok
Bsidestv. [bsidestv]. (2022, 12 avril). Lizzy McAlpine Says 'five seconds flat' Sounds More Mature, DM'd FINNEAS For Collab [vidéo]. YouTube. https://youtu.be/Xm0mw9NFMDw
Gellaitry, S. (s.d.). À propos de l’artiste. Dans Spotify (version 1.2.0.1165.gabf054ab) [application mobile]. https://open.spotify.com/artist/07UJz804RJxqNvxFXC3h9H?si=Vh-D4t0jT-mephIO6rMX7w
Hess, L. (2022, 23 août). The Gospel According to Ethel Cain. Vogue. https://www.vogue.com/article/ethel-cain-givenchy-campaign-interview
C’est l’heure du BeReal !
À l’ère des réseaux sociaux en 2023, il peut être difficile de se retrouver parmi le nombre élevé de réseaux sociaux utilisés. Entre Snapchat, Instagram et TikTok, c’est au tour de BeReal de se tailler une place. L’application étant encore très récente, elle a connu une montée en popularité dans les premiers mois de 2022, grâce à son approche différente des interactions sociales.
Un fonctionnement inhabituel
Les réseaux sociaux, étant tous différents, regroupent toutefois plusieurs caractéristiques communes : du contenu à la une, la possibilité de publier des photos/vidéos, l’existence de filtres pour modifier l’image et une messagerie pour parler à notre entourage en privé. Le mode de fonctionnement de BeReal s’en distingue particulièrement ; le réseau social est formé autour d’une notification, partagée en même temps à tous les utilisateurs, qui nous donne deux minutes pour prendre une photo de ce qu’on fait dans le moment précis.
L’application prend une photo par notre caméra avant et arrière, ce qui crée un portrait fidèle de ce que l’on fait. Fini les photos esthétiques que l’on voit sur tous les réseaux sociaux; les photos prises sur BeReal ne peuvent pas être modifiées par le biais de filtres, ce qui donne une représentation plus naturelle de notre quotidien. L’une des particularités innovatrices est qu’il est possible de réagir aux BeReal de notre entourage, en prenant une photo de notre réaction face à ce dernier. Il est possible de considérer cela comme un remplacement des « likes » habituels et c’est également une façon de créer un lien plus personnel avec nos amis. La formule, ayant eu une grande popularité auprès des utilisateurs, a été reprise sur plusieurs autres plateformes, par exemple les TikTok Now sur TikTok.
Quelques désavantages
L’application, bien qu’elle sorte de l’ordinaire, comporte quelques lacunes. Sa simplicité en fait partie, puisque le seul but du réseau social est de publier une photo et de réagir à celles de ses amis. L’ajout d’une boite de messagerie personnelle pourrait être pertinent et compléter l’utilité du réseau social. Cet aspect est soulevé par Nellie Brière, consultante en communications numériques et réseaux sociaux, dans le journal La Presse qui se questionne sur la durabilité de l’application, puisqu’elle comprend très peu de variété (2022). La consultante relève également la présence de bogues fréquents. Personnellement, il m’a été possible d’en constater au moment venu de publier mon BeReal, qui charge quelques fois longuement sans réussir à être mis en ligne.
De plus, il est possible de publier en retard, ce qui permet aux utilisateurs qui n’étaient pas sur leurs cellulaires au moment de la notification de partager eux aussi ce qu’ils font. Par contre, cette fonctionnalité peut être utilisée lorsqu’on a un événement plus intéressant que ce que l’on fait au moment présent plus tard dans la journée, ce qui enlève un peu d’authenticité à l’application.
Un dernier désavantage à ne pas négliger est que l’application veut que nous soyons vrais du début à la fin de notre usage de celle-ci et dans nos interactions avec le contenu des autres. Fini les moments où nous pouvions faire des captures d’écrans en paix ! L’application envoie une notification lorsque notre BeReal a été pris en photo et expose la personne qui l’a fait. Cela peut être considéré comme un avantage pour certains et un désavantage pour d’autres. Chose certaine, l’application est probablement aussi authentique qu’un réseau social peut l’être à l’heure actuelle.
Janie Leclerc
Sources
Sarrazin, S. (21 avril 2022). BeReal, un engouement réel ? La presse. https://www.lapresse.ca/societe/2022-04-21/bereal-un-engouement-reel.php
Une guerre sans fin
« C’est la première fois en 160 ans qu’un tel scénario se produit » (Radio-Canada, 2023) ; les élections à la chambre des représentants ont été paralysées. On parle ici de l’élection du speaker, le « troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et le vice-président. » (Camdessus & AFP, 2023)
Une longue période
Aux États-Unis, comme c’est le cas dans la plupart des pays occidentaux d’ailleurs, le pouvoir est découpé en trois partis; l’exécutif (synonyme du président américain), le judiciaire (pris en charge par la cour suprême) et la législative, qui est un des plus grands appareils législatifs au monde et certainement le plus ancien.
Ce qui faut savoir, c’est qu’en 1776, la colonie américaine obtient sa souveraineté de la main anglaise. Un débat constitutionnel a dès lors vu le jour presque 20 ans après cette obtention, et ce, afin de créer ce qu’on connaît aujourd’hui des États-Unis. Certes l’Amérique avait ces torts, entre l’esclavagisme du Sud et une conquête des territoires indigènes sans humanité à l’Ouest. Néanmoins, la création de son gouvernement fédéral restera à jamais une source de réjouissement.
Les fondateurs (pères constitutionnels de l’Amérique), dont le plus influent qui se nomme Maddison, ont donc conçu le congrès américain. Sa division se constitue ainsi; Le Sénat à la chambre haute et la chambre des représentants à la chambre basse. Historiquement, le Sénat représentait les états et la chambre des représentants, de part sa représentation proportionnelle de la population, avait la charge de faire porter la voix de chaque citoyen.
Une guerre interminable
Bref, c’est environ 250 ans plus tard, et même encore aujourd’hui, que les démocrates et les républicains se disputent la chambre basse. En effet, après une passe éprouvante déclenchée par le président Trump, les républicains ont repris du souffle en remportant enfin la majorité dans cette chambre.
Cette élection biennale a toutefois pris une différente tournure cette année puisque l’animosité entre les deux rivaux se faisait bien sentir. En effet, « Des trumpistes et anti-Kevin [McCarthy] et des républicains anti-establishment » (AFP, 2023) cherchaient à faire couler cette élection.
Il devient dès lors bien important de savoir que le clan des républicains était divisé, lors de cette élection, à cause d’une dispute entre le camp de Trump et le camps de ceux qui désirent du changement et un gouvernement qui en revient à ses principes. En effet, 50% des membres du parti cherchent à trouver une alternative au mouvement Trumpiste, d’où intervient le nouveau speaker, Kevin McCarthy, élu pour représenter chacun des côtés du parti.
Une lame à double tranchant
Un problème s’annonce désormais, car « le président ne peut plus espérer faire passer des législations majeures. Mais avec un Sénat aux mains des démocrates, les républicains non plus » (France24 & AFP, 2023), une guerre qui se poursuivra donc encore et toujours.
Actuellement, sous la présidence du Président Biden, avec les élections éminentes de 2024, il y a une odeur d’insécurité qui se sent des deux côtés des partis. Cherche-t-on la continuation du grand-père Biden chez les démocrates ou, pour les républicains, plutôt à s’éloigner du tirant Trump, dangereux, mais populaire, afin de converger vers le jeune prophète Rick Santorum? En effet, l’élection de Kevin McCarthy en tant que nouveau speaker, ne laisse plus d’autres choix aux deux rivaux que de trouver un terrain d’entente afin de faire ce qu’il y a de mieux pour l’électorat et non pour leur propre parti.
Mégane Emmanuelle English
Sources
Radio-Canada. (6 janvier 2023). La Chambre des représentants américains toujours sans président après 14 tours de vote. Ici Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1946503/etats-unis-chambre-presidence-vendredi-mccarthy
Camdessus. C & AFP. (7 janvier 2023). Kevin McCarthy élu président de la Chambre américaine des représentants. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/776967/apres-quatre-jours-bientot-un-president-a-la-chambre-des-representants
Agence France Presse. (5 janvier 2023). Qui sont les élus bloquant l’élection d’un président de la Chambre des représentants? Ici Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1946308/congres-americain-speaker-presidence-chambre-representants-politique-usa
France24 & Agence France Presse. (7 janvier 2023). Congrès américain : Kevin McCarthy élu président de la Chambre des représentants. France24. https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20230107-congr%C3%A8s-am%C3%A9ricain-kevin-mccarthy-%C3%A9lu-pr%C3%A9sident-de-la-chambre-des-repr%C3%A9sentants
El Chapo: encore d'actualité
La capture d’un fils de l’un des plus grands narcotrafiquants du monde a déclenché une vague de violence dans le nord-ouest du Sinaloa au Mexique dans les dernières semaines.
Joaquín Archibald Guzman Loera, un Mexicain connu sous le nom d'El Chapo, continue de propager le terrorisme alors même qu'il est isolé dans une prison de haute sécurité du Lower Manhattan. Son procès a commencé à Brooklyn le 5 novembre 2018. L'acte d'accusation de plus de 320 000 pages, les témoins qui ont risqué leur vie dans le meurtre du juge fédéral mexicain en charge de l'affaire en 2016, les avocats et jurés sévères qui restent anonymes pour éviter les intimidations… tout cela nous montre que El Chapo était l’un des plus grands narcotrafiquants de notre époque, et alors que son fils est emprisonné, son influence continue de faire des remous.
Les débuts
Il serait né le 4 avril 1957, mais il existe également des informations selon lesquelles sa date de naissance serait le 25 décembre 1954. Cet homme mystérieux a grandi dans un petit village pauvre du Mexique entouré de trafiquants de drogue.
El Chapo est considéré comme le chef du "cartel de Sinaloa", l'un des syndicats criminels les plus puissants du XXe siècle, qui exporte principalement des médicaments. Après sa première arrestation au Guatemala en 1993, El Chapo a été condamné à 20 ans de prison pour trafic de drogue. Cependant, le criminel n'a pas purgé sa peine. En 2001, il s'est évadé d'une prison de haute sécurité après avoir soudoyé un agent de sécurité. Le gouvernement américain a ensuite fourni 5 millions de dollars pour les informations menant à son arrestation.
Malgré les efforts des autorités américaines, le célèbre El Chapo est resté introuvable. Au début des années 2000, il était considéré par les États-Unis comme "le trafiquant d'êtres humains le plus dangereux du monde".
Après une autre incarcération en 2014, suivie d’une seconde évasion, le célèbre règne d'El Chapo a finalement pris fin après une troisième arrestation par les autorités mexicaines en janvier 2016. Pas de succès cette fois : Il est envoyé aux États-Unis pour y être emprisonné. Son processus débute en novembre 2018 et dure au total trois mois. El Chapo a été accusé de plusieurs crimes, notamment d'avoir dirigé le cartel de Sinaloa pendant 25 ans, d'avoir exporté de grandes quantités de drogues aux États-Unis et d'avoir ordonné la violence contre ses ennemis.
Il a finalement été reconnu coupable de toutes les charges retenues contre lui en février 2019. Quelques mois plus tard, un tribunal de New York l'a condamné à la prison à vie et à 30 ans supplémentaires. Aujourd'hui, El Chapo est incarcéré dans une prison de haute sécurité du Colorado, où il passera le reste de sa vie.
Une affaire de famille
Toutefois, El Chapo continue de faire les manchettes, même incarcéré. Sa femme, Emma Coronel Icepro, a été arrêtée aux États-Unis cette semaine. Elle fait partie d'un réseau de trafic de drogue et a été accusée d'avoir aidé son mari à s'évader d'un tunnel creusé sous la prison en 2014.
En outre, il y a quelques jours, les membres du cartel de Sinaloa se sont engagés dans des fusillades avec l’armée mexicaine après qu’elle ait capturé Ovidio Guzman, l’un des fils de l’ancien patron du cartel Joaquin "El Chapo" Guzman, le 5 janvier. La violence s’est surtout produite dans les villes de Culiacan, Los Mochis, Mazatlan et Guasave, mais certains vols ont été annulés partout au pays et plusieurs Canadiens ont été barricadés dans leurs hôtels.
Une attention particulière avait été accordée à Ovidio au sujet de son implication présumée dans la production de fentanyl. En octobre 2019, une première tentative de capture d’Ovidio avait été faite à la suite d’une demande d’extradition des États-Unis et avait pris fin après une fusillade qui a fait au moins huit morts. Entre-temps, le gouvernement des États-Unis a offert une récompense de 5 millions de dollars américains pour des renseignements qui mèneraient à l'« arrestation et/ou condamnation » d’Ovidio.
Le jeudi 5 janvier, les membres du cartel ont mis en place des barrages routiers, y compris à l’aéroport de Culiacan, à l’extérieur d’une base militaire locale et aux points d’entrée de la ville en réponse aux forces de l’ordre, mais la capture fût tout de même un succès. Cependant, des membres présumés du cartel ont également réagi à la capture en volant des résidents de Culiacan et en incendiant des véhicules. L’Agence de l’aviation civile du Mexique a déclaré que les aéroports de Culiacan, Los Mochis et Mazatlan ont été fermés jeudi et tous les vols annulés pour des raisons de sécurité. Des balles ont touché au moins un avion civil et un avion de l’armée de l’air ; en date du 6 janvier, au moins 10 militaires, un policier et 19 membres présumés du cartel de Sinaloa avaient été tués, et des dizaines d’autres blessés.
Des répercussions sur le Canada
La capture a eu lieu quelques jours avant que le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, ne s’apprête à accueillir le président des États-Unis, Joe Biden, et le premier ministre Justin Trudeau, la semaine prochaine, à l’occasion du Sommet des leaders nord-américains, parfois appelé le « Sommet des trois amigos », à Mexico, le 10 janvier. On s’attend toujours à ce que le sommet ait lieu, et une source du bureau de M. Trudeau a dit à CTV News qu’elle suit de près la situation au Mexique.
La violence a laissé certains touristes canadiens au Mexique barricadés dans leurs hôtels jeudi et vendredi. Le gouvernement fédéral conseille aux voyageurs de Sinaloa de s’abriter sur place si possible et d’éviter les endroits où il y a de grands rassemblements.
Dans son avis de voyage pour le Mexique, le gouvernement canadien dit que les aéroports de Culiacan et de Mazatlan ont rouvert le 6 janvier. L’ambassadeur du Canada aux États-Unis, lors d’une entrevue avec le correspondant politique en chef de CTV News, Vassy Kapelos, a exhorté les Canadiens au Mexique à demander de l’aide à l’ambassade du Canada.
Le Mexique est une destination touristique populaire pour les Canadiens, qui fréquentent souvent des régions comme Cabo, Cancun, Mazatlan, Playa Del Carman et Puerto Vallarta. Lori Smith, une agente de voyages de la Saskatchewan, a déclaré à la Presse canadienne que, même si des choses dangereuses et effrayantes se produisent au Mexique, elles se produisent malheureusement partout.
Solenn Douieb
Sources
Lee M. (2023). What Canadian travellers need to know about capture of El Chapo's son, violence in Mexico. https://www.ctvnews.ca/world/what-canadian-travellers-need-to-know-about-capture-of-el-chapo-s-son-violence-in-mexico-1.6221739
Les Pays Poubelles : la contre-attaque de pays du Sud
La Malaisie, l’Indonésie, le Sri Lanka, le Cambodge, les Philippines, l’Éthiopie, le Congo, le Burkina Faso, le Mozambique, le Mali ou encore le Niger : au cœur de la révolte climatique.
L’écologie, domaine devenu maître mot des nouvelles générations, semble être connu de tous. Mais à quel point ? Si je vous demande de me définir le terme de « pays poubelle » que me répondez-vous ? Ce sujet, malheureusement rarement évoqué, revient, cependant, sur la table depuis que les pays du Sud aient décidé de ne plus subir les actions occidentales.
CONTEXTE
La Chine, pays ayant longtemps accepté les déchets plastiques du monde entier, a fait le choix le 1er janvier 2018 de fermer l’importation de certaines catégories de déchets sur son territoire. Ces détritus plastiques, papiers ou encore textiles doivent donc trouver une autre maison d’accueil. Cette décision a suscité le chaos sur le marché mondial du recyclage, un marché peu connu mais conséquent.
Si une grande majorité des pays développés a fait du recyclage des déchets une priorité, ils envoient encore beaucoup de leurs détritus à l'étranger, surtout lorsqu’il s’agit de déchets toxiques ou plastiques. En vue du choix du gouvernement chinois, les puissances ont donc mis leurs viseurs sur d’autres cibles en Asie du Sud et en Afrique.
IRRESPECT
Alors que certains pays africains et asiatiques peinent à gérer leurs déchets, ils en récupèrent aussi des grandes puissances internationales. Nous voici face à l’hypocrisie écologique occidentale. Ils font des sermons écologiques, organisent des sommets pour trouver des solutions au changement climatique, alors que la pauvreté de ces « pays poubelle » leur permet de se débarrasser de leur surplus. Ces déchets polluent la terre mais ils sont également très nocifs pour les habitants qui, malheureusement appauvris par leur conditions de vie, viennent chercher de quoi survivre dans ces décharges à ciel ouvert.
En outre, les pays occidentaux ne font que déplacer le problème climatique en mettant en danger direct un autre peuple, problème qui touche la terre entière et ne sera pas réglé en détournant les déchets.
Selon la convention de Bâle de 1992, les pays ne peuvent pas exporter leurs déchets toxiques sans le consentement des destinataires. L’irrespect de cette loi n’a pas arrêté les occidentaux qui savent manier les mots. En effet, ces exportations se font sous l’intitulé d'un don "charitable", les objets transportés considérés comme des biens de seconde main.
LE SUD CONTRE ATTAQUE
Les pays occidentaux, aveuglés par leur orgueil, se voient pris de cours lorsque les pays du Sud refusent d’être la poubelle mondiale. La Malaisie a donc renvoyé 3000 tonnes de déchets plastiques dans leurs pays d'origine, à savoir la France, le Canada, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis. Mais ce n’est pas le seul Etat à faire entendre sa voix. En effet, le Cambodge a réexpédié 1600 tonnes de déchets en direction de l’Amérique du Nord. À l’instar de ces pays, le Sri Lanka, les Philippines ou encore l’Indonésie ont conduit des centaines de conteneurs vers l’Occident.
CONSÉQUENCE
Face à ces contestations mondiales, des associations ont soutenu la relève militante. En effet, des projets fleurissent, comme Africompost. Cette organisation, qui propose de faire du compost à partir des déchets et de l'utiliser pour les cultures agricoles, est présentée aux villes en développement, notamment celles d'Afrique subsaharienne.
Cependant, même au sein des États fautifs, des idées émergent. L’association Earthwake, créée en 2014 par l'acteur Samuel Le Bihan, intervient en Afrique pour « donner de la valeur aux déchets plastiques (...) et ainsi contribuer au nettoyage de la planète ». (Samuel Le Bihan, 2014).
À plus large échelle, à partir du 1er janvier 2021, il a été déclaré qu’il ne serait désormais plus possible d’envoyer, sans contraintes, les déchets plastiques de mauvaise qualité, et donc difficilement recyclables, dans d’autres pays. L’Union Européenne a mis en place de nouvelles règles interdisant l’exportation de déchets plastiques de l’UE vers des pays non-membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), « à l’exception des déchets propres envoyés pour recyclage ». (Union Européenne, 2021)
Clara Perret
Sources
https://information.tv5monde.com/afrique/l-afrique-poubelle-des-pays-riches-303241
https://www.thegoodgoods.fr/sorties/un-documentaire-sur-le-ghana-poubelle-des-textiles-du-monde/
Les transports alternatifs : Choisissez de prioriser votre bien-être et celui de la planète cette année!
Comme vous le savez peut-être déjà, le transport alternatif correspond à tout moyen de déplacement qui n’implique pas l’utilisation individuelle d’un véhicule polluant. Vous serez aussi agréablement surpris que moi de connaître les nombreuses options qui s’offrent à vous en 2023! En passant par les modes plus traditionnels comme la marche, le vélo, les transports en commun ainsi que par les plus inusités tels que le gyropode, l’hoverboard ou le skateboard électrique, il vous est possible de vous déplacer efficacement en améliorant votre santé générale ainsi qu’en minimisant votre empreinte écologique!
Bon pour la santé!
Parmi leurs nombreux bénéfices des transports alternatifs, l’un de ceux-ci est sans équivoque l’opportunité d’entreprendre une activité physique. Peu importe le moyen choisi pour vous rendre du point A au point B, il est certain qu’il vous fera bouger ! En effet, l’utilisation quotidienne de la voiture nous garde bien au chaud dans notre mode de vie sédentaire, mais a pourtant été démontrée comme engendrant différents problèmes de santé à long terme. L’activité physique régulière diminuerait grandement les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’ostéoporose, de dépression et d’anxiété (Hamer & Chida, 2008; Norman, et al., 2002; Sisson & Katzmarzyk, 2008 dans Boily, 2010) ainsi que les risques de chute et de fractures chez les personnes plus âgées (Pan et al., 2009 dans Boily, 2010). Ainsi, en choisissant de marcher quelques fois par semaine pour nous rendre à la pharmacie à quelques rues de chez soi, nous choisissons de prendre soin de notre corps et de notre esprit!
Envisager le transport alternatif est une belle occasion pour découvrir de nouveaux sports et sortir de sa zone de confort dans une ville assez adaptée à ce genre de déplacement. Sans compter les innombrables rues bordées de trottoirs piétonniers, nous avons la chance, à Montréal, de posséder l’un des plus grands réseaux de pistes et de voies cyclables en Amérique du Nord, allant jusqu’à 600 km (Ross, 2015) et il est impératif d’en profiter! Si vous n’avez pas de vélo, la ville de Montréal offre depuis 2009 un concept unique de vélo électrique en libre-service nommé BIXI, qui compte plus de 50 millions de déplacements à ce jour.
Bon pour la planète !
Opter pour un transport alternatif, c’est également s’assurer d’avoir un impact moindre sur l’environnement. Selon des statistiques de l’organisme Greenpeace, la moitié des déplacements en voiture sont inférieurs à 3 km, mais engendrent une forte consommation de carburant, produisent beaucoup de gaz à effet de serre et s’avèrent coûteux pour le portefeuille et la planète. Afin de contrer cet effet, les déplacements non motorisés sont de mise pour les courtes distances! Pour sa rapidité égale à celle de la voiture en milieu urbain, le transport en commun est une bonne solution à envisager afin de diminuer son impact écologique, puisqu’un passager de métro consomme 10 fois moins d’énergie qu’une personne seule dans son véhicule (Greenpeace). À Montréal, depuis 2016 initialement et 2021 officiellement, il vous est possible de grimper à bord d’un des 71 trains électriques déployés dans le réseau souterrain de la ville! Le Métro AZUR est doté notamment de moteurs électriques qui lui permettent de régénérer son énergie à chaque fois qu’il freine, d’une suspension pneumatique qui s’ajuste au nombre de passagers ainsi que de plusieurs autres modifications qui rendent chaque déplacement plus agréable pour les usagers. Le vélo électrique permet également un déplacement rapide et judicieux pour remplacer la voiture. Si vous résidez loin de votre lieu d’étude ou de travail et que l’utilisation d’un véhicule s’avère nécessaire, le covoiturage est une alternative tout aussi consciencieuse.
Ainsi, les transports alternatifs sont accessibles à toutes les gammes de budgets et faciles d’utilisation. La marche, le vélo, le skateboard, le monoroue, la trottinette, le bus, etc. ; il y en a pour tous les goûts ! De plus, ce mode de fonctionnement permet d’établir un équilibre entre les différents modes de transports d’une ville et augmenter le sentiment de sécurité de ses usagers (Les Affaires, 2019). En effet, diminuer la place de la voiture dans une ville permettrait de mettre en place des aménagements plus sécuritaires pour les cyclistes, piétons et autres (Les Affaires, 2019).
Les déplacements actifs contribuent également à donner de la vie aux différents quartiers, permettent de découvrir de nouveaux endroits et profitent grandement aux commerçants locaux (Les Affaires, 2019). Écologiques, économiques et souvent silencieux ; tout ça ne semble-t-il pas beaucoup plus paisible que d’angoisser dans le trafic en se demandant si une place de stationnement se présentera miraculeusement à nous avant le début des cours?! Alors, pourquoi ne pas laisser une chance aux transports alternatifs pour le découvrir !
Jaymie Vézina
Sources
Boily, G. (2010). L’association entre l’utilisation du transport actif et l’état de santé autorapporté chez des adultes montréalais. Département de Médecine sociale et préventive, Faculté de Médecine, Université de Montréal, p. 2.
Greenpeace (2018). Quel moyen de transport écologique adopter?
https://www.greenpeace.fr/quel-moyen-de-transport-ecologique-adopter/
Les Affaires (2019). Les transports alternatifs au profit du bien-être et de l’économie locale.
Radio-Canada (2015). AZUR, le futur métro de Montréal en 14 points.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/749068/metro-azur-description
Ross, D. (2015). « Vive la vélorution ! » : Le Monde à bicyclette et les origines du mouvement cycliste à Montréal, 1975-1980. Bulletin d’histoire politique, 23(2), 92–112. https://doi.org/10.7202/1028885ar
ComMédia - Édition de Décembre
Un Noël sans réveillon
Chaque année, lorsque l’hiver approche, les tensions se font sentir chez les itinérants qui ne savent plus où seront leurs places, mais qui sont bien conscients qu’ils ne pourront plus subsister avec le strict minimum. En effet, certains meurent de faim, d’autres de froid, mais tous cherchent un petit peu de confort avec ce qu’il leur faut pour survivre. Voilà pourquoi le gouvernement annonce chaque année des plans pour contrer ces désastreux événements. Dans le rapport annuel sorti en novembre, le gouvernement affirme que « 1623 places seront ouvertes dès novembre 2022 et pour toute l’année dans les services d’hébergement d’urgence et les haltes-chaleur. Le plan fixe aussi comme objectif l’intégration de 250 personnes dans des logements d’ici le 31 mars 2022. » (Delfils, 2022)
Est-ce suffisant?
En janvier l’année dernière, un homme avait été retrouvé « à son campement situé sur une falaise boisée, près de la rue Saint-Jacques et de l’autoroute 20 direction ouest. Il était alors inanimé et en état d’hypothermie, selon la police. » (Lavoie, 2022) Cependant, à qui la faute? Effectivement, le gouvernement offre des places supplémentaires et vient faire les grands titres des journaux, mais que savons-nous réellement à propos de ces grands gestes ? Lorsqu’on s’intéresse au revers de la médaille, on obtient rapidement le point de vue d’autres personnes comme « Annie Savage, directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal. » (Lavoie, 2022) En effet, Mme Savage dénonce ce spectacle en paillette en affirmant que, même en connaissance de cause, Mme Valérie Plante ne fait que jouer son rôle de politicienne. La directrice de la RAPSIM accuse donc la mairesse de Montréal de manque d’agentivité en criant haut et fort qu’« on met en lumière les 1600 places, comme si c’était suffisant. Nous, on les connaît ces places, on sait que ces sites sont pleins, la Ville le sait, le CIUSSS le sait ». (Delfils, 2022)
Ce qui est frappant, c’est de savoir que certains itinérants préfèrent prendre le risque de mourir d’hypothermie plutôt que de dormir dans un centre d’hébergement, et ce, pour leur sécurité. Certaines personnes dans la rue sont tout à fait innocentes, mais il ne faut pas oublier qu’il y aura toujours des gens mal intentionnés, et parfois, certains d’entre eux peuvent avoir « un problème de consommation, d’anxiété, de gestion de la colère » lorsqu’ils se retrouvent avec d’autres en centres d’hébergement (Haslin, 2022). Voilà exactement ce qu’avance Mélina, une intervenante de suivi travaillant pour le Centre le Diapason. Cette information vient donc ajouter une nouvelle variable au tout, car s’il s’agit ici de leur choix personnel que d’affronter le froid... À qui la faute ?
Un geste, plusieurs répercussions
À défaut de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit au niveau des endroits chauds où les itinérants peuvent aller s’abriter, j’aimerais clore ce texte en mentionnant l’importance de donner à son prochain. En effet, comme à chaque année, des organismes à but non lucratif font leur possible pour essayer d’apporter un peu de chaleur dans le quotidien de ces gens, car on le sait bien, un seul geste peut avoir plusieurs répercussions. Par exemple, « depuis le 19e siècle, l'aide aux personnes démunies est devenue une tradition durant la période des Fêtes. Dans le Canada français, la collecte de dons prend la forme d'un événement annuel : la guignolée. Clin d'œil historique à cette grande opération de charité. » (Radio-Canada, 2017) Chaque année, vous verrez des gens faire des collectes de dons, parés de lumières rouges, venant sonner à votre porte et ramasser de la nourriture en conserve, des jouets ou encore de l’argent à offrir aux plus démunis. Dans le temps des fêtes, il est important de redonner, et je trouve personnellement qu’il s’agit ici d’une belle initiative! Depuis maintenant deux ans, moi et les membres de ma famille avons la chance de nous regrouper pour participer à cette collecte et ce n’est que du bonheur que de savoir que notre petit geste va avoir un impact sur la vie de certains, ne serait-ce que pour un moment. Rappelons-nous que c’est Noël et que personne ne mérite d’être triste, surtout dans un temps aussi festif et chaleureux que celui-là! Sur ce, joyeux temps des fêtes et surtout, n’oubliez pas de donner au suivant.
Mégane Emmanuelle English
Sources
Delfils. C. (2022, 16 novembre). Montréal offrira plus de places aux itinérants cet hiver. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-11-16/montreal-offrira-plus-de-places-aux-itinerants-cet-hiver.php
Lavoie. L. (2022, 11 janvier). La mort d’un itinérant aurait pu être évitée à Montréal. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2022/01/11/un-itinerant-de-74-ans-meurt-de-froid-a-montreal
Haslin. A. (2022, 22 novembre). Itinérance : de l'hébergement d'urgence à la réinsertion durable. 211 Grand Montréal. https://www.211qc.ca/itinerance/refuges-hebergement-personnes-itinerantes
Radio-Canada. (2017, 6 décembre). La petite histoire de la guignolée au Canada. Ici Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1071596/guignolee-definition-histoire-quebec-francophone-archives
Le temps des fêtes à Montréal
C’est le temps des sentiers de neige, comme le diraient si bien les Classels (allez chercher cela sur Spotify pour une chanson classique des fêtes)! Pour nous au ComMédia, il faut en profiter comme il se doit! Voici quelques idées d’activités à faire cet hiver pour bien explorer tout le potentiel de la ville de Montréal.
En ces temps frisquets, on n’a parfois pas envie de se promener dehors, exposés au vent glacial! Si vous cherchez une activité épatante en intérieur, dirigez vous dans le Vieux-Port de Montréal pour vivre l’expérience du Centre Phi. Cet endroit sert à recevoir toutes sortes d’expositions d’art contemporain, toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Nos préférés? L’exposition de Yayoi Kusama, Dancing Lights that Flew Up to the Universe (pour des photos des plus magiques), ou encore Dernière Minute, une exposition immersive qui simule l’étirement d’une minute tel que ressenti avant la mort ou la naissance.
Bien évidemment, les activités de plein air sont un incontournable à Montréal dès que la neige commence! Profitez d’une journée tranquille pour aller patiner, faire du traîneau, marcher en raquettes ou simplement faire une balade. Plusieurs endroits proposent ces activités à votre convenance, comme le Parc Jarry, le Parc La Fontaine ou bien celui du Mont Royal; le Parc Jean Drapeau offre même un sentier de patineurs pour une expérience encore plus charmante qu’une patinoire typique. Ruez-vous (ou plutôt, glissez) vers ces activités dès que nous aurons à nouveau de la neige au sol!
Vous avez envie d’explorer Montréal en soirée? L’événement Luminothérapie est certain de vous plaire! Composé de plusieurs installations de jeux de lumières et de vidéoprojection, il s’agit d’une expérience hivernale interactive située à plusieurs endroits au cœur du centre-ville. Luminothérapie étant le plus important au Québec en matière d’installations temporaires destinées à l’espace public, il y a vraiment de quoi épater petits et grands!
Quoi de plus emblématique du temps des fêtes qu’un Marché de Noël? Si vous voulez vous mettre dans l’esprit de Noël, aller faire un tour au marché qui restera jusqu’au 31 décembre dans le Quartier des Spectacles est la solution. En plus de rassembler 75 chalets tenus par des artisans locaux, on y propose plus de 150 animations gratuites, notamment le spectacle “Noël à Montréal”. On ne voit pas de meilleur moyen de passer une journée de décembre que de se promener entre les allées du marché en sirotant un bon vin chaud!
Si vous n’avez pas encore terminé (ou commencé) votre magasinage des fêtes, profitez de l’occasion pour aller visiter le Complexe Desjardins. En plus d’accueillir plusieurs spectacles, ce centre compte 110 boutiques et restaurants à votre disposition pour les achats de dernière minute. Tant qu’à vous y trouver, passez par la grande place pour admirer les somptueuses installations thématiques du Royaume du Père Noël! N’hésitez pas à rendre visite à ce dernier pour demander de bonnes notes après la fin de session. 😉
Finissons cet article en beauté avec une activité captivante et parfaite pour une soirée du temps des fêtes. Les concerts Candlelight organisés par Fever proposent de vous laisser bercer par les mélodies de musiciens symphoniques talentueux, interprétées dans des lieux montréalais emblématiques, le tout éclairé à la bougie. Rendant hommage à plusieurs artistes, de Beyoncé à Hans Zimmer en passant par Vivaldi, Candlelight comporte aussi des éditions spéciales pour les fêtes; de quoi se sentir dans un film classique de Noël!
En espérant que ces idées de sorties vous permettent d’illuminer vos vacances de décembre, le ComMédia vous souhaite de joyeuses fêtes!
Sarah-Maude De Rive
Sources
Fadden, R. (2022, December 6). Les activités gratuites à faire cet hiver à Montréal. Tourisme Montréal. https://www.mtl.org/fr/experience/activites-gratuites-hiver
Marchés de Noël de Montréal – Le temps des fêtes à Montréal ! (n.d.). https://noelmontreal.ca/
PHI. (n.d.). Centre PHI | L’art dans toutes ces formes | Vieux-Montréal. https://phi.ca/fr/centre/
Quartier des spectacles | Luminothérapie, 12e édition. (n.d.). Quartier Des Spectacles. https://www.quartierdesspectacles.com/fr/evenement/290/luminotherapie-12e-edition/
Trois ensembles cadeaux écoresponsables pour prioriser le bien-être durant le temps des fêtes!
L’excitation nous prend inévitablement lorsque les premiers flocons viennent nous saluer un beau matin pour signaler l’arrivée de l’hiver et mettre en place cette ambiance si particulière alliant nostalgie et fébrilité. Les gens se mettent à décorer leur maison, prévoient leurs activités et moments en famille à venir et les amateurs de musique de Noël s’en donnent à cœur joie.
Malgré tous ces bons côtés, il est très facile de se laisser emporter par le tourbillon du temps des fêtes. Beaucoup de choses occupent notre esprit entre les nombreux préparatifs, les cadeaux à acheter et le froid qui nous contrarie de plus en plus ! Il s’agit d’un moment qui peut s’avérer assez stressant pour certaines personnes. C’est pourquoi, à travers cette folie, il est important de prendre soin de soi afin de se donner un peu de réconfort en cette saison.
Voici donc trois idées d’ensembles cadeaux, à s’offrir à soi-même ou à ses proches afin de faire de son bien-être et celui des autres une priorité pour profiter des fêtes au maximum ! Écoresponsables et adaptées aux petits budgets, ces idées sauront vous charmer et plairont assurément à tous et à toutes.
Soins de la peau
Qui dit période de grand froid, dit peau sèche! L'arrivée des températures sous zéro amène inévitablement son lot de désagréments pour notre peau et, étant mise à rude épreuve, elle mérite qu’on lui accorde un peu d’attention ! La compagnie écoresponsable. La compagnie Les Pétards nous donne la chance d’apporter le spa chez soi avec leur magnifique ensemble cadeau qui comprend une barre nettoyante à la verveine, un exfoliant minéral au sucre et sel d’Epsom ainsi qu’une crème hydratante à l'acide hyaluronique et thé du labrador. Les Pétards se donnent notamment comme mission de promouvoir l’utilisation d’ingrédients naturels provenant du territoire canadien. Ainsi, en achetant leurs produits, ce sont plusieurs entreprises et PME locales que nous encourageons du même coup ! Ils misent également sur la création de produits de qualité à faible coût et biodégradables. Comme si ce n’était pas déjà beaucoup, ils fabriquent leurs tubes au Québec à partir de plastique entièrement récupéré des océans. Cet ensemble est idéal pour vous faire plaisir ou faire plaisir à vos proches. C’est aussi l’occasion de remercier notre peau de tout ce qu’elle fait pour nous et de se donner un moment de douceur et d’appréciation, sans culpabiliser. Après tout, prendre soin de son corps, c’est aussi prendre soin de son esprit !
La thérapie du bain
Quoi de mieux qu’un bon bain chaud pour se déconnecter de nos tâches et obligations du quotidien! Les ensembles pour le bain de chez Selv Rituel vous invitent à fermer les yeux et oublier vos préoccupations pour profiter d’un petit moment paisible avec vous-même. Comment mieux faire comprendre à votre meilleur.e ami.e qu’il.elle devrait retomber sur terre entre deux travaux de fin de session qu’en lui offrant une raison de se relaxer ! La compagnie québécoise offre un concept unique, sous forme de « trousse immersive », disposé dans un sachet réutilisable, pour vous permettre de vous plonger dans une ambiance des plus sereines et de vous envelopper des nombreuses variétés d'arômes disponibles pour tous les goûts. La majorité de leurs produits sont disposés dans des contenants de verres et des recharges sont disponibles en boutique pour le gel douche, le bain moussant et le savon à main. Tous les ingrédients sont de sources biologiques, biodégradables et choisies avec soins. Inspiré du calme solennel d’une forêt, « Le Rituel Boréal » vous enchante avec ses effluves de sapin et met l’emphase sur la respiration et la visualisation. L’ensemble comprend, notamment, des lampions de soja réutilisable pour plusieurs bains, du sel rose de l’Himalaya, des pommes de pins, des fleurs de paille, des feuilles d’eucalyptus et l’huile « Rituel Boréal », également à usages multiples. Il s’agit du cadeau parfait pour créer une opportunité de détente pour vous et les gens que vous aimez !
Le sommeil
Malgré ses bienfaits cruciaux pour le corps et l'esprit, le sommeil est souvent un élément négligé dans nos vies chargées. Pourtant, il s’agit d’un moment et d’un processus important duquel nous devrions davantage prendre soin dans notre quotidien. Celui-ci étant constamment stimulé et stimulant, il est nécessaire de s’offrir un instant de transition vers l’espace paisible de notre lit à la suite d’une une journée éprouvante ! Pour répondre à ce besoin, l'entreprise québécoise Pilki propose des tisanes au thé du Labrador sans théine ni caféine pour favoriser la relaxation et diminuer le stress pour se préparer au sommeil en douceur. Leur mission est de faire découvrir la richesse de la flore boréale du Québec en utilisant des ingrédients naturels issus de grands espaces sauvages et cueillis consciencieusement à la main par de fins connaisseurs. Leur ensemble cadeau « découverte » est le présent parfait pour les amoureux de ce breuvage, et même pour les plus craintifs, puisque Pilki a pour but de rendre leurs produits accessibles pour tous les goûts. L’ensemble comprend quatre sortes de tisane : Aubépine et Lavande, Myrique et Échinacée, Aronia et Aulne ainsi que Églantier et Pimbina. Plusieurs de leurs points de ventes offrent des tisanes en vrac, donc il vous sera possible d’aller remplir vos petits pots lorsque vous les aurez dégustés en entier !
Vous pourrez trouver ces trois idées cadeaux pour vous dorloter et dorloter vos proches à la suite de la folle période des fêtes sur les sites respectifs de chaque entreprise !
Jaymie Vézina
Sources
Les Pétards :
https://www.lespetards.com/collections/produits/products/ensemble-cadeau-pour-le-corps
Selv Rituel :
https://selvrituel.com/products/trousse-immersive-rituel-boreal
Pilki :
« Mercredi » : la nouvelle série phénomène à dévorer
Laissez-vous emporter par les nouvelles aventures de l’adolescente hors du commun des mortels.
La famille Addams illustre au départ la satire de la société américaine. L’histoire de cette famille de dessin animé gothique et atypique est née de la plume de Charles Addam. Netflix s’attaque à cette légende dont le personnage principale est la fille aînée, Mercredi. Elle tient son nom de l'enfant du mercredi, synonyme de malheur en français. Ce nom, ainsi que son allure effrayante, donnent une idée de l’ambiance lugubre de cet univers.
SYNOPSIS
Mercredi Addams est une jeune fille de 16 ans à la personnalité aussi sombre que ses cheveux de jais tressés. Alors qu’elle n’arrive pas à s’intégréer dans la société, ses parents, les célèbres Morticia et Gomez Addams, l’inscrivent dans leur ancienne école pour marginaux, « Nevermore ». Dans ce lieu de pierre, la jeune femme asociale semble être marginale en comparaison aux autres créatures. Elle se retrouve alors au centre d’une histoire de meurtre et va mener l’enquête pour éclaircir ce mystère.
TIM BURTON
Tim Burton est un célèbre réalisateur américain, notamment connu pour ses œuvres telles que « Beetlejuice » ou encore « Edward aux mains d’argent ». Il doit sa notoriété à la création d’univers originaux, fantastiques et souvent décalés. Le cinéaste a depuis longtemps convoité cette famille, créée il y a presque 100 ans. Il décide aussi de relever un nouveau défi: Tim Burton contribue à la réalisation d’une série, projet inhabituel pour lui. La chose est faite ! L’américain devient donc coréalisateur de la série phénomène Mercredi, aux côtés de James Marshall et de Gandja Monteiro.
Mais qu’en ont pensé les partisans du réalisateur et les générations qui attendaient le grand retour de la famille Addams à l’écran ?
Les fans semblent un peu déçus. La réalisation est qualifiée de « teen série » assez clichée de Netflix et beaucoup accusent le feuilleton de trop se rapprocher des « Nouvelles aventures de Sabrina ». En effet, l’histoire relate des relations amicales et familiales compliquées, de triangles amoureux, ou encore un bal avec une piste de danse, tous les ingrédients qui devraient rendre malade le personnage principale sans couleur.
De plus, les caractéristiques du reste de la célèbre famille ne semblent pas avoir été respectés, avec un Gomez moins fou qu’à l’ordinaire, une Morticia bien trop avenante et un Pugsley trop peu indiscipliné. Néanmoins, la Chose, célèbre « main de compagnie » de la famille Addams, s’avère être une pure réussite dans le maquillage tout comme dans son humanisation à travers des émotions que la réalisation lui a données.
Malgré tout, on retrouve la patte du réalisateur avec un environnement sombre et des comportements atypiques. En effet, l’actrice de Mercredi, la star montante Jenna Ortega dont la prestation est à saluer, a dû tenir une posture spécifique et avait interdiction de cligner des yeux. Ces caractéristiques indissociables de son personnage renfermé ont été fidèlement présentées.
« Mercredi » se place donc comme une série peut être un peu trop sage, avec une grande influence de Netflix malgré l’imagination débordante de Tim Burton.
IMPACT SOCIAL DE LA SÉRIE
La série semble avoir un impact non négligeable sur la société. En effet, les réseaux sociaux et notamment, Tiktok, accordent aux téléspectateurs la possibilité de débattre et d’exposer leur avis sur l’œuvre. Les « trends » se multiplient, permettant à la série une grande publicité à l’international. À titre d’exemple, la fameuse scène de danse, chorégraphiée par la jeune Jenna Ortega elle-même, est devenue virale et est reproduite par de plus en plus d’internautes.
Aujourd’hui, les fictions, notamment celles qui sont télévisées, ont une ample influence dans les manières d’agir et d’être de la jeunesse. La sortie de cette série signe-t-elle donc le retour d’une mode gothique ?
La palette de couleur blanc-gris-noir semble revenir sur le devant de la scène, notamment sur Tiktok. La série promeut la différence et pourrait donc pousser son auditoire à inclure les personnes gothiques, hautes en couleurs (rappelant le personnage d’Enid) ou atypiques, ainsi qu’à prôner l’ouverture d’esprit. Cependant, de nombreux messages circulent sur les réseaux sociaux affirmant que le personnage de Mercredi, adoré de tous, serait, dans notre réalité, harcelé par ceux qui la vénère.
En outre, la jeune fille apparait comme une véritable icone féministe. Avec une aversion pour les garçons, un comportement très indépendantiste et tête brûlée ainsi que des répliques fortes, la jeune femme a de quoi en inspirer plus d’une.
La nouvelle série « Mercredi » se place comme une véritable ode à la singularité. Elle permet à la Famille Addams de se faire connaitre du jeune publique et de perpétuer son histoire tout en étant remise au goût du jour, actualisée pour correspondre aux codes de notre société moderne.
Clara Perret
Sources
https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=28487.html
https://www.telerama.fr/ecrans/mercredi-l-ado-la-plus-goth-d-amerique-7013151.php