L’abandon animalier : un manque de ressources important

Avoir un animal de compagnie est une source de bonheur pour la plupart des gens. Ces petits êtres poilus sont attachants, divertissants et ils deviennent rapidement un membre à part entière du nid familial. Ce que les gens prennent moins en considération lors de l’adoption d’un animal de compagnie est le temps, l’argent, l’espace et les ressources que cela va leur demander. Certains ont besoin de dépenser leur énergie à l’extérieur pendant plusieurs heures et ne sont pas faits pour une vie en appartement. Malheureusement, l’abandon d’animaux peut également survenir de causes hors de notre contrôle. (Dans certaines de ces situations?)

Un enfer pour les locataires du Québec

Plusieurs familles ont adopté un animal de compagnie durant la pandémie de la Covid-19, ce qui s’accordait à leur vie du moment. Une fois le confinement terminé, c’est la réalité qui en a rattrapé plusieurs. Que faire lorsque nos conditions financières et professionnelles ne nous permettent plus de subvenir aux besoins de notre cher compagnon poilu ?

Bien qu’il soit essentiel de responsabiliser les propriétaires animaliers, il faut également fournir un effort en tant que société. Alice Girard-Bossé, journaliste à La Presse, mentionne dans son article du 4 juillet dernier : « La SPCA implore le gouvernement du Québec d’abolir les clauses interdisant les animaux dans les baux locatifs, comme c’est le cas en Ontario depuis 1990. Dans la province, seuls les chiens d’assistance ne peuvent être refusés par les propriétaires ». Certaines personnes abandonnent leurs animaux de compagnie par manque de considération envers ceux-ci, mais d’autres n’ont simplement pas d’autres choix. Avec les prix considérablement élevés des maisons, ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre d’être propriétaire d’une demeure. La plupart des gens doivent donc se soumettre aux règles de personnes qui ont probablement une opinion divergente de la leur face à la présence d’animaux dans leur logement. De plus, ce sont seulement 4.7% des logements au Québec qui acceptent les animaux de compagnie (Radio-Canada, 2022), ce qui laisse les locataires avec une variété d’options extrêmement restreinte. Nous voyons souvent des articles ou reportages sur l’abandon d’animaux et la surpopulation que cela crée dans les refuges. Il serait profitable pour tous de modifier nos lois pour qu’elles soient plus inclusives envers les animaux et adaptées à notre réalité de 2022. 

Adopter consciemment

Après mûre réflexion et en étant pleinement conscient des enjeux qui sont liés à l’adoption d’un animal, le meilleur endroit où aller s’en procurer un est l’un des refuges animaliers de sa région. Heureusement, ces organismes existent et essaient d’être un foyer des plus accueillants possible pour les bêtes qui ont été abandonnées, puisque celles-ci méritent une deuxième chance d’avoir une vie heureuse. Ces animaux ne sont peut-être pas des nouveau-nés, mais ils ont tout de même beaucoup d’amour à donner et ils vous rendront très heureux. 

Le site Internet de la SPA de Québec (Société Protectrice des Animaux de Québec), par exemple, affiche les photos des animaux prêts à l’adoption, avec une courte description et leur prix. Le site a également un onglet « dénoncer », qui permet aux citoyens d’avoir accès à des ressources lorsqu’un animal semble en danger (https://spadequebec.ca). Il existe de nombreux refuges animaliers, une simple recherche sur le web suffit pour trouver celui le plus près de chez vous.

Janie Leclerc

Sources

Girard-Bossé, A. (2022, 4 juillet). Animal de compagnie cherche nouveau maître. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-07-04/periode-des-demenagements/animal-de-compagnie-recherche-nouveau-maitre.php

Radio-Canada. (2022, 3 juillet). De plus en plus d’animaux de compagnie abandonés. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1895411/animaux-compagnie-abandon-hausse

La thérapie de l'art et le trouble affectif saisonnier

La thérapie de l’art est une démarche d’accompagnement relativement récente dans le monde thérapeutique. Elle combine les processus créatifs ainsi que la thérapie traditionnelle pour permettre une plus grande exploration compréhension de soi. Il s’agit d’une bonne solution dans les temps comme ceux que nous vivons présentement, temps gris qui viennent souvent avec une recrudescence de troubles affectifs saisonniers. En effet, ce genre de thérapie est une bonne alternative à la thérapie traditionnelle, puisqu’elle permet de nous exprimer sans nécessairement articuler nos pensées. Elle utilise la pratique de plusieurs formes d’art telles que la musique, le théâtre ainsi que les arts visuels et plastiques comme vaisseau pour nos émotions. Elle se concentre sur l’expression de soi et de la résolution de conflits internes à travers le processus créatif chez un individu ou un groupe.

Alors que les psychologues interprètent davantage les pensées de leurs patients, les thérapeutes de l’art se concentrent sur l’individu et ses valeurs afin de favoriser la croissance émotionnelle et une plus profonde connaissance de soi. L’un des plus grands avantages de la thérapie de l’art est qu’elle utilise un langage expressif qui fait ressortir à la fois nos pensées conscientes et inconscientes. D’ailleurs, même si elle ne représente pas une solution qui fonctionne pour tous les problèmes, elle nous aide à développer de nouveaux mécanismes d’adaptation aux problèmes auxquels ont fait face. Des études ont démontré que cette pratique permet de réduire grandement les symptômes associés à plusieurs conditions comme l’anxiété, la dépression, le stress et le trouble de stress post-traumatique.

Un autre avantage est le fait qu’elle peut être pratiquée par soi-même et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des habiletés spécifiques pour le faire, seulement d’utiliser l’art pour laisser parler ses émotions et améliorer sa santé mentale. Il suffit de laisser parler ses émotions facilement à travers les différents exercices artistiques. De plus, cette démarche psychologique s’avère plus inclusive que la thérapie traditionnelle. Elle permet de s’adresser à plusieurs types de patients, même à celles et à ceux qui ont de la difficulté à communiquer verbalement, comme les enfants, les personnes en situation d’handicap et les nouveaux arrivants.

En bref, comme la psychothérapie, la thérapie de l’art vise l’amélioration de la santé mentale et nous aide à réguler nos émotions. Il s’agit d’une pratique que l’on peut adopter dans notre quotidien et qui est accessible à toutes et à tous!

Aminata Sall

Sources

https://www.ccpa-accp.ca/psychological-benefits-of-art-therapy/

https://aatq.org/en/art-therapy/about-art-therapy/#:~:text=Creativity%20is%20in%20all%20of,with%20various%20needs%20or%20problems.

https://www.verywellmind.com/what-is-art-therapy-2795755

https://www.uqat.ca/etudes/developpement-humain-et-social/cest-quoi-art-therapie/#:~:text=L'art%2Dth%C3%A9rapie%20se%20d%C3%A9finit,processus%20de%20cr%C3%A9ation%20d'images.

https://www.canadianarttherapy.org/what-is-art-therapy

Une session couteuse pour les étudiants

Droits de scolarité, crise du logement, achat des fournitures scolaires, augmentation générale du coût de la vie et baisse du pouvoir d’achat : la période automnale 2022 est particulièrement dispendieuse pour les étudiants et étudiantes du Québec.

Un phénomène est à blâmer : l’inflation. Avec l’inflation, plusieurs jeunes éprouvent de la difficulté à boucler les fins de mois et appréhendent la hausse des prix à venir.

Quelles formes l’inflation peut-elle prendre ? Comment puis-je la combattre ? Surtout, quelle est la situation de l’inflation en 2022, et comment m’impacte-t-elle en tant qu’étudiant ?

L'inflation, un phénomène économique qui cause la perte progressive du pouvoir d'achat, se traduit par une hausse généralisée des prix, des biens et des services.

Dans sa dernière lecture de l’inflation canadienne, Statistique Canada révèle que l’inflation annuelle a légèrement diminué à 6,9 % au mois de septembre 2022, après avoir atteint un sommet de 7,0 % au cours du mois d’août. L’agence gouvernementale fédérale révèle également que les prix des produits d'épicerie ont continué de grimper à leur rythme le plus rapide depuis 1981. En outre, le taux d'inflation de notre province a augmenté d’environ 7,3% entre l’été 2021 et l’été 2022.

Cela signifie que l'argent de poche accumulé grâce aux emplois étudiants ne permet plus aux universitaires de couvrir la hausse des frais de scolarité, du logement, de la nourriture, et même l'achat de certains produits de base qui sont désormais beaucoup plus dispendieux qu'auparavant. Les sorties dans les bars, au cinéma, au restaurant ou à l’étranger coûtent ainsi plus cher, et sont donc moins accessibles pour plusieurs. Certains peuvent compter sur l’aide de leurs proches, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Force est de constater la fâcheuse posture d’une partie de la jeunesse québécoise.

C'est pourquoi il existe certaines mesures efficaces aidant les étudiants à faire face à l’augmentation générale des prix. Voici trois habitudes à adopter pour combattre l'inflation :

1. Planifier un budget mensuel

L'un des moyens les plus efficaces afin de combattre l'inflation est de planifier un plan budgétaire clair et précis. C’est une bonne manière de surveiller ses dépenses et s’assurer de ne pas débourser de l’argent pour des articles dont on n’a pas nécessairement besoin, ou pour lesquels on n’a pas les moyens. Il peut être judicieux de se garder une marge de manœuvre mensuelle en cas d’imprévu, qui peut aussi servir à épargner pour plus tard.

La planification et la budgétisation aident et préparent à couvrir certaines dépenses inhabituelles et inattendues, comme les réparations de voiture ou un sinistre.

2. Utiliser sa carte de crédit à bon escient  

Les cartes de crédit offrent plusieurs opportunités, comme repousser l’échéance des paiements et accumuler certaines récompenses. Cependant, lorsqu'elles ne sont pas utilisées de manière responsable, elles peuvent facilement pousser les consommateurs dans l’engrenage de la surconsommation et de l’endettement.

Si un étudiant décide d'utiliser une carte de crédit, il est important de judicieusement l’utiliser et de ne pas dépenser plus que ce dont la personne est capable de payer en totalité sur une base mensuelle. Les cartes de crédit peuvent être attirantes et ressembler à de l'argent tombé du ciel. Afin d’éviter la tentation de trop dépenser, il est sage de traiter la carte de crédit comme une carte de débit.  

Envisager de s’inscrire aux rappels de paiement électronique, aux avis de solde et aux notifications de relevé de facturation de votre fournisseur de carte de crédit est également une bonne idée.

3. Appliquer pour des bourses d’études

Le potentiel d’obtenir une bourse ne doit pas être laissé pour compte. En effet, une grande variété de bourses sont décernées chaque année à l’Université de Montréal.

Ainsi, une demande de bourse donne la chance à de nombreux étudiants de faire partie d'excellents programmes d’aide, et a un impact positif sur un parcours académique et sa santé financière. 

Les bourses d'études sont un moyen rapide et efficace d’aider les étudiants universitaires dans le besoin. Cependant, de nombreux étudiants ignorent comment fonctionne l'ensemble du processus et les critères d’admissibilité des différentes bourses.                                                                

L'argent des bourses d'études peut provenir de différentes sources. Il existe des bourses d'études fournies par les gouvernements, par des organisations ou par diverses universités, telles que l’Université de Montréal.

Pour en savoir plus sur les bourses d’études offertes à l’Université de Montréal, dirigez-vous au : https://bourses.umontreal.ca/accueil/ 

P.S. Tu as envie de donner ton avis sur ta situation financière en tant qu’étudiant? L’Union étudiante du Québec a lancé cette semaine leur enquête sur le financement et l’endettement étudiant! Pour plus d’information sur l’enquête, visite le: http://www.faecum.qc.ca/nouvelles/actualites/enquete-sur-le-financement-et-l-endettement-etudiant !

Mia K. Bellemare

Sources

https://www.statcan.gc.ca/fr/sujets-debut/prix_et_indices_des_prix/indices_des_prix_a_la_consommation

Une de perdue, dix de retrouvées 

Comprendre quand c’est trop tard

« Au Canada, on estime qu’une femme est tuée tous les deux jours et demi. En 2020, cela représente le meurtre de 160 femmes. » (RADIO-CANADA, 2021) Cela veut donc dire qu’une femme sur deux sera tuée parce qu’elle est femme, et plus particulièrement, dans des cas de violence conjugale.

En effet, l’année dernière, soit le 19 octobre 2021, Romane Bonnier, âgée de 24 ans, a perdu la vie poignardée dans les rues de Montréal par son ex-colocataire, un cas supplémentaire de violence contre la femme. À la suite de cet avis de décès, Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal, est venu affirmer que ce meurtre est bel et bien « un féminicide, le 17e au Québec depuis le début de l’année ». (FERAH & OUELLETTE-VÉZINA, 2021) Cette attestation vient donc nous dire qu’il y a eu un minimum d’un féminicide par mois depuis 10 mois ; un chiffre beaucoup trop lourd.   

Dans cette même lancée, plusieurs personnalités politiques se sont elles aussi prononcées sur le sujet. Des exemples de cela seraient Mme Guilbault, ministre de la Sécurité publique, proposant un plan d’urgence lancé en avril dernier pour essayer de contrer le problème, ou encore notre mairesse Valérie Plante dénonçant, une fois de plus, cette violence gratuite puisque « les féminicides doivent cesser immédiatement » (FERAH & OUELLETTE-VÉZINA, 2021), et ce à tout prix.

La femme se tient droite aussi

Ce sujet s’incruste de plus en plus dans les conversations, et ce d’année en année, et malheureusement pas toujours pour de bonnes raisons. Voilà pourquoi des femmes ont décidé de tenir une manifestation contre la violence conjugale et les féminicides, ce 17 octobre 2022. En effet, cette marche avait comme but de réclamer des bracelets anti-rapprochements puisque que Christine Giroux, ex-victime, mais aussi porte-parole de la manifestation, affirme « que cet appareil ne puisse pas être installé au Québec sur des hommes violents condamnés à plus de deux ans de prison, en vertu de la loi fédérale » (PILON, 2022).  

Tout devient dès lors paradoxal lorsque l’on entend que le gouvernement veut mettre en place des plans qui, en bout de ligne, n’aboutissent pas puisqu’ils ne sont jamais totalement finalisés. En plus d’ajouter à cela que la loi se voit donc être en quelque sorte en faveur des bourreaux, car avec le nombre de cas titrés comme faisant partie du groupe des féminicides, il devient justifiable de faire porter, ne serait-ce qu’un an, un tel bracelet. Cela qui permettrait aux femmes d’être un peu plus tranquille et leur assurerait aussi une sécurité. Les femmes ont elles aussi le droit de se tenir droites et de marcher sans avoir à baisser la tête et sans devoir toujours vérifier si quelqu’un les suit.

Une vie à part entière

Je me permets donc de mettre l’accent sur le fait que les sujets tels que les féminicides ou encore les violences conjugales sont souvent enterrées sous terre (balayés sous le tapis?). En effet, en septembre de cette année, une jeune maman de 29 ans a été déclaré comme étant le « huitième féminicide à survenir au Québec en 2022. » (ROBIDASS, 2022) Cette dernière avait réussi à faire arrêter son mari, mais lors de sa remise en liberté, ce dernier est venu la retrouver pour finir ce qu’il avait commencé. Cette histoire vient s’ajouter à celle de milliers de femmes qui craignent pour leur sécurité, et ce, même après avoir réussi à avoir une intervention policière.

Voilà pourquoi la population, que ce soit au travers de manifestions ou encore au travers d’articles, demande « aux différents partis de s’engager vers la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’égalité disposant de la structure, du personnel, des ressources et de la plateforme nécessaires pour s’acquitter de son mandat, comparativement au secrétariat à la condition féminine qui a historiquement vu ses leviers décisionnels limités. » (LEMELTIER, 2022) Allons-nous devoir attendre qu’une autre femme perde sa vie aux dépens d’un manquement aussi facile à régler?

Si vous vous êtes reconnu dans cet article, sachez que vous n’êtes pas seul. Pour ceux et celles qui seraient sensible à ce sujet, connaissant une victime de violences conjugales, ou vivant une telle situation, il est important de venir chercher de l’aide. SOS violence conjugale (https://sosviolenceconjugale.ca/fr) peut être un excellent début lors de ce cheminement courageux, offrant de nombreux services.

Mégane E. English

Sources

Radio-Canada. (2021, 1 avril). Qu’est-ce qu’un féminicide? Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/jeunesse/maj/1781852/qu-est-ce-qu-un-feminicide?utm_source=Google&utm_campaign=AO-SEM&utm_medium=cpc&utm_term=JEUNESSE&utm_content=generique-MAJ

Ferah. M, Ouellette-Vézina. H. (2021, 20 octobre). Poignardée à mort, son ex-coloc accusé. La Presse https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2021-10-20/26e-meurtre-a-montreal/poignardee-a-mort-son-ex-coloc-accuse.php

Pilon. F. (2022, 22 octobre). Manif contre la violence conjugale: « Arrêtez de nous tuer, faut que ça s'arrête! ». Journal de Montréal https://www.journaldemontreal.com/2022/10/22/manif-contre-la-violence-conjugale--arretez-de-nous-tuer-faut-que-ca-arrete

Robidas. P. (2022, 9 septembre). 8e féminicide au Québec : la victime aurait demandé de l’aide avant d’être assassinée. Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1912615/feminicide-quebec-demande-aide-meutre-conjoint-violent

Lemeltier. S. (2022, 20 septembre). L’indignation ne doit pas cesser face aux féminicides. Le Devoir https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/757042/libre-opinion-l-indignation-ne-doit-pas-cesser-face-aux-feminicides

Tourisme de masse à la sortie de la Covid19 : Signe de liberté ou désastre écologique

La plage Costa Brava en Espagne, menacée par le tourisme de masse

Depuis le début de l’année 2022, les restrictions de voyage liés à la pandémie de coronavirus ont nettement diminué et les touristes ne cessent de transiter tout autour du monde afin de rattraper le temps perdu.

Privés de déplacements pendant de longs mois, éloignés de leurs familles, peur d’une rechute dans les mois qui arrivent…beaucoup de prétextes sont utilisés afin de justifier ces déplacements qui n’en finissent plus. Le nombre de voyageurs tout autour du monde ne cesse d’augmenter et certaines personnes qui ne voyageaient auparavant presque pas décident de changer leurs habitudes afin de profiter de la liberté retrouvée. Selon le journal La Liberté, « le tourisme international a augmenté de 182% de janvier à mars 2022. »

Cette recrudescence des déplacements internationaux est bien entendu de très bonne augure pour la relance de l’économie après deux années de pandémie. Les pays en développement commencent à retrouver une industrie un peu plus stable et les commerces sont un peu moins dépendants des locaux pour survivre.

Cependant, bien qu’avantageux, tous ces déplacements représentent pour la plupart des scientifiques de nombreux dangers écologiques majeurs et irréversibles. La quantité d’avions pris, le nombre de litres d’essence consommé afin de se rendre d’un point à l’autre ne font qu’augmenter les risques de la surconsommation et du fléau représenté par la société capitaliste. Les endroits protégés voient également leur environnement menacé par une trop grosse affluence de vacanciers.

Afin de limiter les impacts écologiques certains lieux de visites ont d’ailleurs décidé de mettre en place des quotas de visiteurs par jour. C’est, par exemple, le cas de l’archipel des Lavezzi en Corse. Comme nous l’explique le site internet de France Info la région en charge du site a choisi de limiter l’accès à l’archipel afin de s’assurer qu’elle ne soit pas trop abimée.

 Un autre problème vient également s’ajouter. Depuis le début de la pandémie le coût de la vie quotidienne a énormément augmenté. Il est aujourd’hui plus compliqué de subvenir à ses besoins primaires et pourtant certains préfèrent renoncer à ces derniers afin de pouvoir se payer un voyage à l’étranger ou de partir en expédition. L’enfermement a cultivé la frustration, la privation notamment chez la jeune population et ceux ci préfèrent mettre en avant leurs loisirs quitte à se priver sur d’autres plans.

Le tourisme de masse est donc le résultat logique d’un enfermement long et frustrant mais la société ne semble pas s’être assez préparé pour y faire face. L’environnement et la population se voient libérés d’un énorme poids économique mais se retrouvent malheureusement avec un nouveau fardeau écologique à porter. Les scientifiques environnementaux appellent à faire attention et préconisent la mise en place plus importante de nouvelles réglementations et contrôles liés aux voyageurs dans les zones en danger.

 Alors, on le sait, on a tous mérité une grande bouffée d’oxygène après cette longue période de pandémie. Partir au soleil pour se détendre après les semaines de cours n’est donc pas totalement exclu. Cependant, il ne faudra pas oublier de prendre en compte l’environnement lors de nos choix de destinations.

Anja Conton

Sources

https://www.francetvinfo.fr/

Personnages queer qui ont changé les dessins animés

Famille homoparentale dans le dessin animé Docteur La Peluche

La culture queer est de plus en plus à la télévision, notamment dans les séries, bien sûr, mais aussi dans les dessins animés pour enfants. Au fur et à mesure, nous avons vu des héros et des héroïnes s'éloigner des stéréotypes et afficher une orientation sexuelle ou un genre plus diversifié et plus représentatif de la société.

Les studios d'animation doivent désormais répondre plus clairement aux questions sur l'homosexualité et la transidentité s'ils veulent rester performants. « Les films d’animation de Disney sont un passage obligatoire pour les enfants du monde entier. Ils sont une source de divertissement, mais aussi une source de leçons de vie – les scénarios informent les enfants et façonnent leur compréhension du monde. Par conséquent, la responsabilité qui incombe aux réalisateurs des films de Disney est d’autant plus grande. » (Stern, 2020) Un exemple parfait serait la présence du couple gay et interracial dans la série de Disney Channel "Docteur La Peluche" ou encore le mariage entre M. Ratburn et sa compagne dans "Arthur". Ceci est un bref aperçu des personnages LGBTQIA+ dans la programmation jeunesse.

Sailor Moon a été l'un des premiers dessins animés à présenter des personnages queer. Cette série est réalisée par le mangaka japonais Naoko Takeuchi. Depuis le début de la série, le réalisateur avait pensé à Sailor Uranus et Sailor Neptune comme à un couple de femmes puissantes. « […] premieres on Netflix today and gives ’90s Sailor Moon fans something they always wanted: Sailor Uranus and Sailor Neptune in all their LGBTQ+ romantic glory! » (O’Keefee, 2021). Ce couple de lesbiennes et d'autres personnages queer de la série ont subi la censure dans plusieurs pays. S'il est clair que Sailor Uranus et Sailor Neptune sont amoureuses - elles flirtent ouvertement - même en France ainsi qu’au Québec, elles ne sont malheureusement pas liées dans le dialogue et sont identifiées comme cousines.

Court métrage Out de Disney+ et Pixar

Toutefois, dans le court métrage Out, lancé par Disney en 2020, il est question de Greg, qui est en couple avec Manuel, un homme. Il aimerait parler à ses parents de sa sexualité, mais il ne sait ni quand ni comment le faire. Lorsque l'amant de Greg arrive à l'improviste pour l'aider à déménager, Greg est interloqué, il demande à son amant de sortir par la porte de derrière, et essaie avec son chien de cacher tout indice de leur relation. Disney et Pixar termineront ce court métrage par une fin heureuse ! Greg est le premier personnage principal ouvertement gai de Pixar Studio et sur la plateforme Disney+. Ce court métrage est important pour la communauté LGBTQIA+ car il est une représentation de ce que cela peut être d'être heureux, en sécurité et valorisé dans un monde qui de prime abord peut être bien hétéronormatif. À mesure que la demande du public pour un art plus représentatif augmente, certaines productions deviennent plus représentatives de la société. En effet, auparavant, la plateforme Disney+ et le studio Pixar ne produisaient que des films présentant des personnages de la communauté LGBTQIA+ en tant que personnages secondaires.

Sur les principales plateformes comme Netflix ou Disney+, nous avons trouvé des personnages de la communauté LGBTQIA+, mais ils ne sont jamais explicitement mentionnés. Si le personnage n'est pas relayée au premier plan, il peut se trouver au second plan. À mesure que la demande du public pour un art plus représentatif augmente, certaines productions deviennent plus représentatives de la société.

Couple de femmes lesbiennes animées

Cette visibilité est très importante. Les représentations de personnes LGBTQIA+ dans la culture populaire normalisent les identités queer et fournissent un cadre de référence. L'intimidation des jeunes de cette communauté est vraiment un problème mondial, parce que le seul cadre de référence répandu est le cadre hétéronormatif cisgenre, laissant des lacunes dans les connaissances et la compréhension qui peuvent conduire à un rejet violent et à la stigmatisation. Il n'est  pas étonnant que les jeunes LGBTIQ aient un taux de suicide inhabituellement élevé. Rencontrer des personnages LGBTQIA+ dès le plus jeune âge empêche les enfants d'être surpris ou effrayés lorsqu'ils y sont confrontés dans la vraie vie. Cela peut même contrer les préjugés inculqués par les autres. En se rapportant aux personnages LGBTQIA+ dans les films d'animation, les jeunes s’identifiant à cette communauté sont rassurés sur le fait qu'ils ne sont pas seuls, leur donnant les moyens d'embrasser ces éléments de leur identité. (Stern, 2020)

Solenn Douieb

Sources

Laurent, S. (2019). 10 personnages queer qui ont changé les dessins-animés. https://tetu.com/gallery/10-personnages-queer-dessins-animes/

O’Keefe, M. (2021). Pretty Guardian Sailor Moon Eternal: The Movie’ on Netflix: Heck Yes, Sailor Uranus and Sailor Neptune are a Couple! https://decider.com/2021/06/03/pretty-guardian-sailor-moon-eternal-the-movie-sailor-uranus-sailor-neptune-lesbians/

Stern, J. (2020). Construire la tolérance et l'acceptation des personnes LGBTIQ par l’animation. https://ledrenche.ouest-france.fr/faut-il-plus-de-personnages-lgbt-dans-les-dessins-animes-disney/

ComMédia - Édition d'octobre

Nous en sommes déjà à l’édition d’octobre! Je ne sais que trop bien que cette période de mi-session peut vite devenir anxiogène. J’espère que la sortie du journal vous permettra de décrocher un peu, de vous divertir, et que vous trouverez chaussure à votre pied parmi nos nouveaux articles. Installez-vous confortablement avec un latté aux épices d’automne, et savourez votre lecture!

Sarah-Maude, rédactrice en chef

Agir pour le climat : un triangle amoureux entre la politique, l’environnement et l’économie

Le 27 septembre 2019, un demi-million de personnes marchaient pour le climat à Montréal. Bien que puissant, ce mouvement historique, décrit comme « le cri du cœur de toute une jeunesse » par Patrice Roy, semble aujourd’hui lointain et insignifiant.

La lutte pour le climat a été ranimée lors de la dernière campagne électorale, car le changement climatique s’est enfin retrouvé au centre du débat et des propositions politiques. Chacun des partis a eu donc la chance de faire ses preuves devant les cris d’une jeunesse militante de plus en plus essoufflée. Cela dit, aucune des propositions ne semblait être à la hauteur des attentes et des revendications qui se sont fait entendre.   

Le jour du scrutin, on s’inquiète encore et on se demande pourquoi les élus n’agissent pas selon les demandes du public. Est-ce par manque de volonté? Par manque de ressources ou de courage politique? Comment pouvons-nous expliquer l’écart entre ce que prescrivent les scientifiques et ce que proposent les politiciens?

Le 22 septembre dernier, les journalistes de Rad se sont penchés sur la question. En voici un résumé :

De toute évidence, la transition écologique s’avère beaucoup plus complexe que ce qu’on le pense. Certes, elle passe par les changements au quotidien, mais également par une réforme majeure de notre système économique et politique. Louis Gilles-Francoeur, ex-journaliste spécialisé en environnement et ancien vice-président du Bureau d’audiences publiques pour l’environnement, énonce notamment qu’un des enjeux concerne le rôle du ministère de l’Environnement dans l’écosystème politique. Ce dernier détient très peu de pouvoir au sein de l’état et une minime parcelle du budget provincial comparativement aux autres ministères. Sa mission s’avère donc entravée soit par « manque des moyens, soit par une vision économique de courte vue », qui va à l’encontre de toute vision environnementale. Gilles-Francoeur propose ainsi de redéfinir le pouvoir du Ministère afin d’assurer la cohérence entre les priorités économiques de l’état et les objectifs écologiques.

https://www.ledevoir.com/environnement/757969/elections-quebec-2022-cinq-enjeux-environnementaux-qui-risquent-d-etre-absents-du-debat-de-ce-soir

De son côté, Luis Fernandez, ex-maire du Plateau-Mont-Royal, croit que l’inflation et la pénurie de main d’œuvre proviennent d’un besoin de surproduction et reflètent ainsi les habitudes d’une société de surconsommation : « On étouffe à cause du développement économique », dit-il. Il propose donc de construire le Québec différemment de façon à recréer des éléments de communauté, grâce à la consommation locale et à la densification urbaine. Cette mesure permettrait de réduire les émissions liées au transport et de protéger davantage des forêts et des paysages.

Finalement, la transition écologique incarne également des enjeux sociaux qui doivent être considérés lorsqu’on élabore des politiques climatiques. En effet, certaines personnes ne peuvent pas contribuer au mouvement par manque de ressources financières. La mobilisation des gilets jaunes, en France, en est un bon exemple. Les militants ont dénoncé la nouvelle taxe sur l’essence parce qu’il leur était impossible de se passer de leur voiture sans avoir des contraintes financières importantes. De même, au Québec, les résidents des régions et des quartiers plus éloignés risquent de souffrir davantage des politiques climatiques, soit par le manque d’infrastructures en transport collectif, soit par le manque d’accessibilité à la voiture électrique. « C’est pour ça que la question de la transition écologique est d’abord une question sociale », énonce Sophie Dubuisson-Quellier, présidente du conseil scientifique de l’agence de la transition écologique en France. Selon elle, ce sont des politiques interventionnistes qui permettront d’atteindre nos objectifs climatiques, notamment par la réforme du système de production, qui n’est viable économiquement que s’il produit des volumes importants.

Tous les experts s’entendent sur une chose : la transition écologique nécessite une plus grande vision politique et un gouvernement sensibilisé et volontaire qui fait de l’environnement un véritable projet de développement économique.

Selon moi, il est important de se rappeler que la lutte pour le climat n’est pas seulement une affaire politique, mais également une affaire sociale et individuelle.  En tant que citoyens, n’avons-nous pas, nous aussi, le devoir de revoir notre façon de consommer et de vivre le plus possible en cohérence avec les objectifs écologiques ciblés ? Agir pour l’environnement nécessite, certes, une plus grande vision politique, mais également une réfection majeure de nos habitudes et de notre mode de vie occidental, qui nous amène bien souvent à vouloir rester endossés dans notre confort.

Thabata Schultz

Sources

Rad. (2022, septembre 22). Pourquoi les politiciens n’en font pas plus pour le climat? | Élections Québec | Rad. https://www.youtube.com/watch?v=Wvddknwp2A8

ICI.Radio-Canada.ca, Z. P.-. (s. d.). Environnement : Au-delà des GES, un florilège de propositions électorales | Élections Québec 2022. Radio-Canada.ca; Radio-Canada.ca. Consulté 7 octobre 2022, à l’adresse https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1918598/elections-quebec-environnement-partis

À Lire (To Be Read) - Octobre 2022

Eh oui, vous ne rêvez pas, on est déjà en octobre. Cela veut dire que l’arrivée de la saison des arbres colorés, des lattés à la citrouille et de l’Halloween a enfin sonné. Mais l’automne nous rapproche également des températures un peu plus fraiches et de la fameuse mi-session. Alors, quelle que soit votre humeur pour le mois à venir, je vous ai concocté une petite liste de livres à lire afin d’occuper vos déplacements journaliers, vos petites soirées cocooning d’automne ou pour vous détendre après une longue période de révision.

Première recommandation

https://www.renaud-bray.com/Livres_Produit.aspx?id=2191791&def=Un+palais+d%27%C3%A9pines+et+de+roses+%2301%2CMAAS%2C+SARAH+J%2C9782732472300

Pour les fans de fantastique et les plus romantiques d’entre vous, je vous conseille absolument la série de romans de Sarah J Maas : « Un palais d’épines et de roses ». Pas de prises de têtes au programme mais seulement l’occasion de vous échapper et de rêver un peu tout au long de la lecture. La série se compose de cinq livres et suit l’histoire de Feyre, une jeune mortelle, et de ses aventures. Si vous cherchez un livre pour relaxer dans le canapé en sirotant ton café, alors c’est parti. On ne va pas se mentir cette suggestion s’adresse un petit peu plus à la gente féminine, mais en même temps nous sommes bien d’accord que ce n’est pas ce qui manque en communication.

Deuxième recommandation

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.leslibraires.ca%2Flivres%2Fl-anxiete-apprivoisee-transformer-son-stress-amelie-seidah-9782895687788.html&psig=AOvVaw3OkswU-oJSpkqRJnjt096t&ust=1665783112541000&source=images&cd=vfe&ved=0CA4QjhxqFwoTCJCW2-eT3voCFQAAAAAdAAAAABAF

Sur un sujet un peu plus sérieux, j’ai récemment lu un livre de développement personnel que m’avait prêté une amie et je dois dire que cela m’a beaucoup plu. Pour les personnes qui ont parfois du mal à s’ouvrir et traversent de grandes périodes d’anxiété, je vous recommande le livre « L’anxiété apprivoisée » écrit par deux psychologues québécoises, Amélie Seidah et Isabelle Geninet. Tout au long de la lecture vous en apprendrez plus sur les différentes sources d’anxiété, la différence avec le stress et les meilleurs moyens pour vivre avec ces crises. De nombreux exercices d’écriture et de méditation sont d’ailleurs proposés au cours des pages afin de vous accompagner au mieux dans la découverte de cet ouvrage. Quoi de mieux qu’un livre pour apprendre à gérer son anxiété et à mieux la comprendre en pleine période de mi-session?

Troisième recommandation

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.renaud-bray.com%2FLivres_Produit.aspx%3Fid%3D2849066%26def%3DChanger%2Bl%2527eau%2Bdes%2Bfleurs%252CPERRIN%252C%2BVAL%25C3%2589RIE%252C9782253238027&psig=AOvVaw3Sv_9qr8IFY-LTeREY0B3t&ust=1665783197121000&source=images&cd=vfe&ved=0CA4QjhxqFwoTCNDBkJCU3voCFQAAAAAdAAAAABAH

L’année passée, j’ai découvert un petit livre de poche écrit par Valérie Perrin et intitulé « Changer l’eau des fleurs ». Le livre raconte l’histoire d’une gardienne de cimetière et la façon dont la vie et les choix professionnels et personnels qu’elle a pu faire par le passé l’ont amenée à cet endroit. Je recommande ce livre si vous êtes à la recherche d’une histoire un peu plus profonde, un peu plus complexe mais néanmoins emplie d’humour. Et puis une histoire de cimetière en plein mois d’Halloween...ça ne pouvait pas mieux tomber.

Voilà, c’était la petit revue de lecture du mois, j’espère que cela vous aura plu. Bonne lecture et bonne mi-session à tout le monde, on ne lâche pas!

Anja Conton

Persécutés par des mots virtuels

« Avec une moyenne de 588 000 fidèles », (THERRIEN & LE SOLEIL, 2021.) Occupation Double est une des émissions de téléréalité québécoise les plus écoutées au Québec. Malheureusement, ce nombre impressionnant d’auditeurs vient aussi avec un grand fardeau…

Avant toute chose, je vais prendre l’initiative de vous définir ce qu’est une téléréalité, et ce, en vous mentionnant qu’on parle ici d’une réalité qui est construite par de la fiction, à l’aide de nombreux procédés. En effet, cet ajout est nécessaire puisque beaucoup d’entre nous semblent oublier la différence entre le jeu et le réel.

(VALETTE & LA PRESSE, 2020) & (Page Facebook d’Occupation Double)

On répète sans penser

Vous l’aurez donc compris, ce fardeau est la cyberintimidation. Ce que beaucoup de gens oublient, et qui est pourtant bien important de se rappeler, est qu’Occupation Double est une fiction et que les scènes qui nous sont présentées ont été choisies afin de susciter une réaction... Si l’on prend par exemple le cas d’Éloïse, dans la saison d’OD Chez nous, on voit bien que son écart a tellement provoqué une émotion de haine chez le public que « la page Facebook d’OD chez nous a gagné 17 000 abonnés, pour atteindre 450 000 fans. » (VALLET, 2020) Il est dès lors inévitable que la production aille sélectionner les segments les plus sensationnalistes possible! Néanmoins, ce nombre impressionnant d’abonnements à la chaîne a aussi amené son lot de cyberintimidation à la participante qui s’est vu adresser de multiples insultes, ainsi que des menaces de mort!

Prenons, à titre de second exemple, la saison la plus critiquée d’Occupation Double, celle qui s’est déroulée en Afrique du Sud. En effet, la production aurait été accusée de « prôner la haine et l’injure en négligeant d’intervenir pour mettre un terme au comportement de certains candidats, soit Mathieu et Karl.» (LEMIEUX, 2019) Pour vous mettre un peu en contexte, les deux candidats insultaient sans cesse la même personne, et ce, avec beaucoup de vulgarité. Néanmoins, ce n’est pas parce que les candidats se laissent parfois aller et que leurs propos peuvent être classés dans la catégorie de l’intimidation que nous les téléspectateurs, avons le droit de les attendre à la sortie afin de les intimider en retour. Nous ne sommes quand même pas des perroquets ! C’est vrai, Depuis quand est-il politiquement correct de résoudre un mal par un mal ?

Une intervention ironique

Après cet épisode, ainsi que le nombre impressionnant de signatures sur la pétition mise en ligne pour contrer ce comportement, le gouvernement du Québec a lancé une campagne nommée « #chaquepersonnecompte, le nouveau volet d’une campagne contre la cyberintimidation ». (LEMIEUX, 2019) La simple ironie ici est que le gouvernement affirme que :

« si vous êtes victime de cyberintimidation, vous pouvez :

  • Quitter pour un moment la plateforme où ont lieu les événements d’intimidation,

  • Bloquer l’auteur des gestes commis à votre égard

  • Résister à l’envie de répondre instantanément ou de manière impulsive aux messages [...]» (GOUVERNEMENT DU QUÉBEC)

La liste continue, mais je pense qu’on peut facilement s’arrêter ici! En effet, les directions du gouvernement prouvent que ce dernier ne semble pas bien saisir l’importance de la situation, puisque la personne « sanctionnée » devient dès lors la victime.

Je vais finir en disant que la cyberintimidation est un sujet d’actualité, mais aussi banalisé et, malheureusement, des émissions comme celle d’Occupation Double nous le démontrent très bien. Au Québec, « plus de la moitié (57 %) des Québécois de 10 à 18 ans ont déjà subi de la cyberintimidation, selon une étude commandée par l’entreprise de protection en ligne McAfee. » (DESCURNINGES & LA PRESSE CANADIENNE, 2022) Il s’agit d’un nombre important, mais que montre-t-on au bourreau si des gestes violents comme ceux accordés publiquement aux candidats ne sont pas sanctionnés?

Megane English

Sources

Clara Descurninges et La Presse Canadienne. "57 % Des Jeunes Québécois Ont Déjà Subi De La Cyberintimidation." La Presse. 3 Septembre 2022. https://www.lapresse.ca/actualites/2022-09-03/57-des-jeunes-quebecois-ont-deja-subi-dela-cyberintimidation.php

"Cyberintimidation." Gouvernement Du Québec. https://www.quebec.ca/famille-et-soutienaux-personnes/violences/intimidation/cyberintimidation

"Occupation Double : Cyberintimidation Et Téléréalité." Radio-Canada. https://ici.radiocanada.ca/ohdio/premiere/emissions/region-zero8/segments/entrevue/209015/psychologue-occupation-double-cyberintimidationcommentaires-depression

Richard Therrien et Le Soleil. "L'automne De Noovo: OD Et Qui Sait Chanter? En Tête Du Classement." Le Soleil. 21 octobre 2021. https://www.lesoleil.com/2021/10/21/lautomnede-noovo-od-et-qui-sait-chanter-en-tete-du-classement4a3d44aa454f2c6d1fb2980258a996a5

Stéphanie Vallet La Presse, Stéphanie Vallet, and La Presse. "Téléréalité Et Cyberintimidation: " Il Est Temps Que Les Gens Réalisent Qu'il Y a Des Humains Derrière ça "." La Presse. 10 novembre 2020. https://www.lapresse.ca/arts/television/2020-11-10/telerealite-etcyberintimidation/il-est-temps-que-les-gens-realisent-qu-il-y-a-des-humains-derriereca.php

La mode cyclique: un désastre du conformisme?

Avec l’arrivée des médias sociaux qui nous fournissent de l’information accessible
constamment, on se sent souvent submergés. Par exemple, dans le domaine de la mode, il y a un constant aspect de renouvèlement. Le cycle de la mode est un cycle qui semble tourner de plus en plus rapidement, faisant de la mode un outil souvent utilisé comme vecteur de consommation de masse: on essaie de convaincre les gens d’acheter des vêtements dont ils n’ont pas besoin. 


Les magasins de vêtements de fast fashion, qui sont des compagnies dont la production est
si rapide que de nouvelles collections se créent à chaque mois, ont des effets désastreux sur
l’environnement et sur les droits de la personne, puisqu’on tente toujours de couper le coût de production pour maximiser les profits. Ces magasins physiques combinés avec l’émergence de nouveaux magasins de fast fashion en ligne ont un fonctionnement rapide qui produit des
vêtements suivant la mode du moment, faisant en sorte que toutes les nouvelles modes nous
semblent à portée de main. Les réseaux sociaux y participent grandement et tentent de nous
convaincre d’acheter du « nouveau », alors que souvent, il ne s’agit que des tendances du passé qui ont été recyclées. Rien n’est donc une réelle innovation, et la mode avance trop rapidement pour la majorité, qui ne peut pas se permettre d’acheter de nouveaux vêtements à chaque cycle qui émerge. Pourtant, l’influence sociale nous donne tout de même l’envie de participer aux modes. 

Cependant, notre génération semble vouloir se faire reconnaitre pour son individualité
et originalité, alors qu’en parallèle, le cycle avance tellement rapidement que tout semble
trend en même temps. D’un côté, on veut participer à la mode, et de l’autre, se démarquer.
La popularisation du thrifting, elle, nous montre une opposition directe au système de
mode cyclique qui encourage une économie qui place les profits au-dessus de tout. Ce
n’est peut-être pas une intention directe, mais en adoptant des modes d’achat qui viennent de seconde main, on arrive peu à peu à changer le marché d’achat.
 On voit des styles qui sont de plus en plus uniques et diversifiés malgré les tendances qui nous sont imposées, le tout amenant à une consommation plus durable. Bien sûr, ce n’est toujours pas la majorité qui adhère à l’achat de seconde main, mais le marché de deuxième main est estimé à croître de 18% d’ici 2024.


​Bien que les sous-cultures dans le monde de la mode aient toujours existé, elles semblent
avoir gagné une importance énorme avec la pandémie. Le style personnel s’est de plus en plus développé. Il faut pourtant mentionner comment certaines personnes privilégiées, qui profite du système d’injustices sociales dirigé vers les personnes pauvres, de couleurs, et queer, prennent de l’espace dans des sous-cultures qui ont été créées pour ces groupes marginalisés. On semble oublier les origines de plusieurs styles et leur objectif, qui est de se différencier, les rendant plus génériques et susceptibles d’attirer le public général. Cela nous ramène aux compagnies de fast fashion qui utilisent ces nouvelles modes « diluées » pour générer des profits: Est-il donc possible pour notre génération, qui valorise l’individualité, de changer le monde de la mode en rejetant le conformisme que demande la mode cyclique?

Aminata Sall

Sources


Bateman Kristen. (2021). The TikTok Subcultures Shaping Fashion Right Now. Dans W
Magazine
. https://www.wmagazine.com/fashion/tiktok-fashion-trends-subcultures-goths


Chambon, M. Dambrun, M. Conformisme (psychologie). Dans Encyclopædia
Universalis
https://www.universalis.fr/encyclopedie/conformisme-psychologie/


Hoffower, H. (2021). Gen Z's shopping habits are shaping the future of fashion: online thrifting. Dans Buisiness Insider. https://www.businessinsider.com/gen-z-driving-online-resale-secondhand-clothes-thrifting-poshmark-depop-2021-4


Le, Mina. (2022). explaining the gen z maximalism trend. Dans Youtube.
https://youtu.be/wmTXqRf5V-


Tallepied, V. (2011). Logique de mode : une approche intégrée des cycles courts de la
consommation. Dans : Guillaume Erner éd., La mode des tendances (pp. 33-47). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France. https://doi.org/10.3917/puf.erne.2011.01.0033

Rubrique Quoi Faire: nos activités préférées du mois

Qu’on soit du coin ou d’ailleurs, Montréal est souvent perçue comme une ville étudiante vibrante et pleine de choses à faire. Pourtant, quand on a un petit peu de temps libre, il peut être complexe de trouver ce qu’on a envie de faire. Le ComMédia s’est donc dévoué à la tâche de rassembler les endroits à ne pas manquer dans notre belle ville.

 

Envie de grignoter?

 

État de choc

État de choc, c’est l’endroit par excellence pour les fervents amateurs de chocolat. En plus de sa boutique qui propose une variété de confiseries de qualité, État de choc offre des ateliers de fabrication de chocolat et de dégustation! C’est le cadeau parfait, que ce soit pour des proches ou pour soi-même (surtout utile en temps désespérés de mi-session)! 

 

La Banquise

Difficile de trouver un met plus emblématique du québec que la poutine; toutefois, ce repas peut devenir redondant. Pour celles et ceux qui souhaiteraient un peu plus de variété dans leur poutine, La Banquise en vaut le détour! Les ingrédients qu’on y trouve dans ses plats (des merguez et du poulet pané, par exemple) peuvent sembler d’étranges additions, mais ils font plutôt de la dégustation de poutine une expérience surprenamment goûteuse.

 

Envie de relaxer?

 

Strøm Spa

Besoin d’évacuer le stress de la rentrée? Le Strøm Spa est l’endroit parfait pour le faire. Des massages au soins faciaux en passant par les expériences thermales et les aires de détente, une multitude d’options sont au bout de tes doigts pour te relaxer et profiter du plein air. Comment y résister?

 

Jardin de sculptures de Lachine

Pourquoi ne pas profiter de la nature tout en admirant le travail d’artistes de renommée? Le Jardin de Sculptures de Lachine abrite parmi ses beaux sentiers des œuvres d’art géantes, réalisées par des sculpteurs comme André Fournelle et Michel Goulet (https://www.mtl.org/fr). Ce parc consititue le plus grand musée en plein air au Canada, et peut être visité autant à pied qu’à vélo, selon votre envie de bouger (ou non)!

 

Envie de découvrir?

 

Festival quartiers danse

La chose la plus excitante du Festival Quartiers Danse? Il se trouve partout! En effet, selon MTL, le site de Tourisme Montréal (https://www.mtl.org/fr), les performances prenant place durant ce festival, qui a pour but de démocratiser la danse contemporaine, peuvent être vues dans plusieurs endroits publics tels que des musées, des centres communautaires, ou des marchés. On te conseille de garder l’œil ouvert pour les danseurs du festival! Sinon, plusieurs performances auront lieu à la Place des Arts en l’honneur de sa 20ème édition, mais il faudra s’y ruer, puisque l’événement prend fin le 18 septembre!

 

Circuits Urbains

Tu penses connaître ta ville? Les Circuits Urbains du Musée McCord Stewart te feront la découvrir sous un tout nouvel angle. À l’aide d’une application sur ton cellulaire, tu peux partir à l’aventure et découvrir 150 endroits cultes de Montréal et l’apparence de ceux-ci à l’époque, de par des photographies tirées à même la collection du musée. Parmi les nombreux choix de visites figurent des circuits abordant la mode du 19ème siècle ainsi que l’âge d’or de la magie. Une façon d’en apprendre plus sur Montréal qui est loin d’être ennuyeuse!

 

Sarah-Maude De Rive

Sources

(n.d.). MTL. (https://www.mtl.org/fr)

Rentrée musicale : 6 sorties d’album à ne pas rater cette session-ci !

Besoin de rafraîchir ta playlist pour la nouvelle session ? Ça tombe bien puisque les mois de septembre et d’octobre seront chargés en sorties musicales ! Au menu : des grands retours sur la scène musicale, des vedettes montantes et des albums surprises. Alors, sors ton calendrier (ou ton Google Calendar, si tu préfères) et prépare-toi à noter les dates de sortie de ces 10 albums à ne pas manquer cet automne.

 

1.    Djo—Decide (16 septembre)

Lorsqu’il n’est pas dans le upside down, Joe Keery qui incarne Steve Harrington dans Stranger Things est dans le monde de la musique. Son premier album qu’il signe au nom de Djo, Decide, est une sortie à anticiper en ce mois de septembre. En attendant, tu peux passer en boucle ses derniers simples « Change » et « Gloom ».

 

2.    Roselle—Aurore (21 septembre)

Chanteuse du groupe The Lost Fingers, Roselle est aussi choriste pour Les Louanges. Si ces noms te plaisent, la sortie de son prochain album, Aurore, risque d’être prometteuse pour toi ! L’attente ne devrait pas être trop pénible puisque tu peux déjà profiter de 4 opus, dont le très dansant « Je me posais cette question ».


3.    Jason Bajada—Crushed Grapes (23 septembre)

L’auteur-compositeur montréalais Jason Bajada revient avec un septième album ce mois-ci intitulé Crushed Grapes. Si tu cherches quelque chose à mettre en boucle lors de tes sessions d’étude, son simple planant et rêveur « Walt Disney » est un bon indice que ce sera l’album pour toi. Ou tu peux aussi faire comme sur la couverture de la chanson et manger des nouilles ramen à bord de ta voiture. Chacun.e son style.

 

4.    The 1975—Being Funny In A Foreign Language (14 octobre)

Le groupe britannique est de retour avec un nouvel album ce mois d’octobre et après trois ans de pandémie, The 1975 nous donne envie d’enfin sortir danser. Leur simple « Happiness », aussi disponible en version Dance Floor, possède leur son classique inspiré des années 80. À mettre dans ta playlist de soirée.

 

5.    Daniel Bélanger — Mercure en mai (14 octobre)

L’auteur de « Les Deux Printemps », aussi devenu « TikTokeur » au cours de l’été, est de retour avec un dixième album, Mercure en mai. Pour être en mode automne ultime, tu peux aller écouter sa nouvelle chanson « J’entends tout ce qui joue ( dans ta tête ) » qui fera notamment partie de son prochain album.


6.    Taylor Swift — Midnights (21 octobre)

Attention, attention, Swifties. Si vous n’étiez pas au courant (même si on en doute fort), madame Taylor Swift a annoncé au dernier gala des MTV Video Music Awards, la sortie de son dixième album Midnights. Définitivement à mettre en boucle lors des questionnements existentiels de mi-session et de fin de session…

Malaïka Kivuye

Sources

Genius – October 2022 Album Release Calendar. (n.d.). Genius. https://genius.com/Genius-october-2022-album-release-calendar-annotated

Genius – September 2022 Album Release Calendar. (n.d.). Genius. https://genius.com/Genius-september-2022-album-release-calendar-annotated

PalmarèsADISQ - Calendrier. (n.d.). PalmarèsADISQ. https://palmaresadisq.ca/fr/calendrier/date/2022-10-10/

Jason Bajada. (n.d.). Les disques Audiogramme inc. https://jasonbajada.net/fr/

Roselle. (n.d.). L-A be. https://l-abe.com/nos-artistes/roselle/

TikTok et santé mentale: devrait-on s'en méfier?

TikTok a connu une ascension en popularité en 2020, lorsque la pandémie a sonné à nos portes. L’application, étant à la base une plateforme de divertissement, s’est rapidement transformée en journal intime pour ses utilisateurs, où ceux-ci publient le fond de leur pensée et leurs activités quotidiennes. Le décalage souvent perçu entre la réalité de TikTok et la nôtre ainsi que le mode de fonctionnement de l’application choisi par ses créateurs laissent place aux doutes de plusieurs quant à l’effet négatif que cela peut avoir sur notre santé mentale.

 

Tendance malsaine

La première chose que j’ai remarquée, après avoir passé quelques minutes à faire défiler mon fil d’actualité TikTok, est que le concept des vidéos se ressemble souvent. Cela vient par vague de tendances : quelqu’un fait une vidéo de danse et obtient des millions de vues, donc la danse risque d’être reproduite d’innombrables fois. Ce qui peut sembler un peu répétitif, mais inoffensif, ne l’est pas toujours; tout dépend du contenu abordé. Andrea Lubeck, journaliste au Journal de Montréal, se penche vers la problématique de CleanTok, qui est une tendance sur TikTok où les utilisateurs montrent comment ils font le ménage chez eux. Elle mentionne dans son article : « Mais, à cause des algorithmes qui nous montrent les mêmes types de vidéos sans cesse, la motivation peut insidieusement laisser place à la comparaison sociale, voire à la culpabilisation, note la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier ». La plateforme médiatique peut donc créer une pression supplémentaire pour les utilisateurs, qui se demandent s’ils doivent en faire toujours plus. Ce mode de fonctionnement peut également être très néfaste chez les enfants, qui sont facilement influençables et vont être portés à reproduire le plus de tendances possible qu’ils vont voir sur cette application populaire. 

 

Une représentation fictive de la réalité

Comme la plupart des réseaux sociaux de nos jours, l’application présente la vie des gens selon l’angle choisi par chaque créateur de contenu. Nous regardons pendant des heures les meilleurs côtés de leurs quotidiens, créant ainsi une sorte de réalité fictive inatteignable. Cela devient plus facile de se comparer aux autres, de voir que leur vie est plus mouvementée ou plus « intéressante » que la nôtre, ce qui peut définitivement jouer sur notre santé mentale. Un autre facteur qui amplifie cette impression de vie sans défauts est l’utilisation de filtres. Avoir une peau plus lisse, des dents plus blanches ou un nez plus mince font partie des choix proposés par ces filtres, qui encouragent l’obtention d’une apparence parfaite. Chloé-Anne Touma, rédactrice en chef sur la plateforme médiatique CScience, mentionne : « […] la poursuite sans limite de son idéal esthétique pose un risque de développer une dépendance, un problème de santé mentale ou d’estime de soi ». Tout ce qu’on voit sur les réseaux sociaux étant susceptible d’avoir été modifié par le biais de filtres, il est donc important de toujours garder cette information en tête lorsque l’on se compare aux gens que nous trouvons plus-que-parfaits.

 

 Janie Leclerc

 

Sources

Jammot, J. (2022, 2 mars). Des États américains enquêtent sur les effets « néfastes » de Tik Tok. La Presse. https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2022-03-02/sur-les-enfants/des-etats-americains-enquetent-sur-les-effets-nefastes-de-tiktok.ph

Lubeck, A. (2021, 22 décembre). #CleanTok, une tendance TikTok qui peut affecter négativement votre santé mentale et physique. Le Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2021/12/22/cleantok-une-tendance-tiktok-qui-peut-affecter-negativement-votre-sante-mentale-et-physique

Touma, C. (2022, août). L’impact des filtres Tik Tok sur la santé mentale. CScience. https://www.cscience.ca/2022/08/11/limpact-des-filtres-tiktok-sur-la-sante-mentale/

Trucs et astuces pour une rentrée organisée et plaisante

La rentrée à l’université est de nouveau là et avec elle viennent les appréhensions ; se perdre dans l’école, passer à côté de ses examens, ne pas réussir à suivre le rythme... Comment garantir une rentrée réussie ?

Conseil #1 : Préparez-vous en avance 

Premier réflexe à adopter pour vous adapter : vous rendre sur le site web de  l’université, de votre futur faculté et, bien sûr, consulter le programme. De plus, pour vous imprégner des lieux, vous pouvez profiter des activités organisées par l’UdeM pour découvrir votre future école. Vous allez ainsi pouvoir parcourir les lieux incontournables, les différents pavillons, les bibliothèques, les amphithéâtres, et plus encore. Vous gagnerez du temps le jour de la rentrée à chercher vos classes !

Conseil #2 : Ne pas attendre pour se mettre au travail !

Ça peut sembler redondant, mais c’est LE conseil à donner aux étudiant.e.s, surtout pour si vous venez d’arriver à l’université : Mettez-vous au travail tout de suite ! 

Lorsque l’autonomie est encore un terrain inconnu, on est largement tenté de remettre au lendemain toutes nos tâches du jour… Pour ne pas vous noyer dans les nombreux devoirs à rendre, vous pouvez vous munir de l’agenda de l’université afin d’organiser votre temps intelligemment. Pas question de manquer les premières journées ! Elles sont très importantes : les professeur.e.s vous expliqueront le déroulement du cours et ce sera l’occasion de prendre vos marques et vous familiariser avec les autres étudiant.e.s et avec la charge de travail! 

Conseil #3 : S'installer dans sa vie étudiante

Peur de vous perdre seul dans un amphithéâtre avec de nombreux étudiants ? Inutile de paniquer, il est normal de se sentir un peu seul les premiers jours ! 

Les groupes de travail formés dans certains cours peuvent déjà servir de point de départ. Proposez à vos camarades d'aller étudier ensemble à la bibliothèque ! D’autant plus qu’ "étudier avec les autres peut permettre de débattre sur ce que l’on a compris et revenir sur ce que l'on n'a pas compris", comme nous y incite Nicolas Reverdy (L’Étudiant, 2019). Autre astuce : adhérer à une association. Des soirées organisées, animations sur la vie du campus, des débats autour de votre majeure, il en existe de nombreuses par faculté ! 

La rentrée à l’université signifie aussi prise d'autonomie. Pour vous assurer une rentrée réussie, votre vie parascolaire est essentielle. Si vous venez d’arriver à Montréal pour vos études, “pensez à repérer les transports qui vous amèneront à la fac, mais pensez aussi à vous adapter à votre nouveau lieu de vie avant la rentrée", conseille Sabine Lefebvre (L’étudiant, 2019). Carte Opus, allocations logement, il sera bien plus facile de vous consacrer à vos études si tous les petits tracas du quotidien sont réglés !

Solenn Douieb

Sources

Comment réussir sa rentrée à l'université ? (19 juillet 2022). L’Etudiant. https://www.youzful-by-ca.fr/c/les-etudes-superieures/comment-reussir-sa-rentree-luniversite

Taquet M., Petitdemange A., (29 juillet 2019). Bientôt la fac ? 3 astuces pour réussir sa rentrée à l'université. L’Etudiant. https://www.letudiant.fr/etudes/fac/comment-preparer-sa-rentree-a-l-universite.html

L'implication à l'université: pourquoi ne pas s'y mettre?

Dès que tu passes les portes de l’université à la rentrée, tu en entends déjà parler de tous les côtés : les initiations, les activités de ton programme, et surtout, ton association étudiante. Partie intégrante de la vie étudiante, elle est là tout au long de ton parcours avec de nouveaux évènements et projets. Toutefois, pour mettre tout cela en œuvre, l’association a besoin d’une équipe de feu!

Avec les élections de l’AÉCUM qui arrivent à grands pas, tu pourrais te demander l’intérêt de t'impliquer dans ton département. Pourtant, choisir de le faire, c’est de prendre part à quelque chose d’important et d’enrichissant! Pas convaincu.e? Voici quelques raisons pour lesquelles tu devrais t’impliquer auprès de l’université.

D’utiles connexions

On se le fait souvent répéter par nos enseignant.e.s : pour avoir un bon parcours en communication, il faut se créer des connexions, ce qui peut parfois sembler un peu intimidant. Or, prendre part à l’association étudiante te permet de faire toutes sortes de belles rencontres! Ceux qui sont d’abord des collègues deviennent vite des ami.e.s! Le sentiment d’appartenance qui vient avec le fait de t’impliquer dans ton programme peut te permettre de vivre tes années en communication à leur plein potentiel, de rester motivé.e dans tes études et de trouver du soutien quand tu en as besoin!

Du changement

L’université, ce n’est pas juste se présenter à ses cours, c’est faire partie d’une grande institution. Pour que ton expérience universitaire soit plaisante, pourquoi ne pas implémenter les idées qui, selon toi, pourraient améliorer cette institution? Devenir membre de l’AÉCUM te permettra de jouer un rôle plus actif dans la vie étudiante et d’échanger sur la gestion du programme, pour le bien de ton expérience et de celle des autres étudiant.e.s!

De l’expérience précieuse

Pour clore le sujet, cela semble évident, mais t’impliquer dans ton association paraitra très bien sur ton CV. Il s’agit d’un défi à relever, mais qui t’apportera beaucoup d’autonomie et d’expérience, expérience qui te démarque sur le marché du travail et auprès de l’université. Les connexions et les connaissances pratiques que l’AÉCUM te permet d’acquérir ne peuvent qu’être bénéfiques.

Si tu es intéressé.e, n’hésite pas à nous écrire au @aecum, et garde l’œil ouvert pour les postes à combler lors des élections de l’AÉCUM le 20 septembre!

Sarah-Maude De Rive

Sources

5 avantages de faire du bénévolat pendant ses études . (2021, 7 octobre). Université De Montréal . https://vieetudiante.umontreal.ca/experience-etudiante/blogue/5-avantages-de-faire-du-benevolat-pendant-ses-etudes

L’implication étudiante, un incontournable à l’université (2021, 4 août). Émerge. https://www.emergeconseil.com/post/l-implication-%C3%A9tudiante-un-incontournable-%C3%A0-l-universit%C3%A9

L'utilisation de Tik Tok et la guerre en Ukraine

Connue comme étant l’application de danse par excellence, Tiktok est en train de faire fureur en temps de conflit militaire. Les utilisateurs de ce réseau social nous montrent la réalité de la guerre en Ukraine. Depuis l’attaque des Russes, les usagers ukrainiens, partagent en abondance de courtes vidéos sur cette plate-forme médiatique. Certains soldats publient des danses permettant à leurs abonnés de savoir qu’ils sont bel et bien toujours en vie. Des habitants réalisent des vidéos qui ont pour objectif de montrer les bombardements, les dégâts commis, le chaos social bref, leurs nouvelles routines de vie. Toutes ces vidéos permettent au reste du monde de voir le déroulement de la guerre en direct et selon différentes perspectives et points de vue à savoir celui du militaire, mais aussi celui du peuple. Il s’agit d’informer, mais aussi de faire prendre conscience au reste du monde de la situation critique de leur pays.

 

De photographe à Tiktokeuse

 

La jeune fille, du nom d’utilisateur @valerisssh, divulgue au moins une vidéo par jour afin de partager un aperçu de sa vie en temps de guerre. À l’aide de musique, la jeune étudiante ukrainienne de 20 ans utilise un ton humoristique pour relayer les informations sur ce sujet. Comptabilisant plus des millions de vues par vidéos, une seule absence de sa part provoque une inquiétude et des interrogations de la part de ses abonnés: « I was worried coz you didn’t post on IG,hope you’re doing great » (Valerisssh sur TikTok, 2022). (« J’étais inquiet car tu n’as pas publié sur Instagram, j’espère que tu vas bien » [Traduction libre]). Reconnue internationalement grâce au réseau social Tiktok, elle reçoit beaucoup de support de ses abonnés via ses commentaires : « Sending love from Newfoundland, Canada »; « So much love from Italy »; « Sending love from New Jersey » (Valerisssh sur TikTok, 2022). (« J’envoie de l’amour du Newfoundland, Canada »; « Beaucoup d’amour d’Italie »; « J’envoie de l’amour du New Jersey » [Traduction libre]).

 

 


D’autres habitants ukrainiens documentent la guerre en faisant des « live » sur Tiktok afin de montrer au monde entier ce qu’ils subissent. Ils utilisent davantage cette application comme outil didactique pour le reste du monde. Ils désirent mettre en lumière les bombardements et tous les dégâts qui en découlent, et ce, en espérant obtenir de l’aide; c’est un cri de détresse.

 

Révéler sa survie au travers de son téléphone

 

C’est avec fierté nationale que les soldats ukrainiens se filment en réalisant de courtes danses. Plusieurs montrent leurs armes avec sourire, en gardant en tête que c’est peut-être leur dernier souvenir enregistré…

 

Certains utilisent Tiktok comme moyen de communication afin de véhiculer à leurs abonnés un message précis, dans ce cas, leur existence. Publier des vidéos Tiktok chaque jour permet aux abonnés de savoir si les soldats sont toujours en vie. Les usagers les supportent énormément et sont nombreux à écrire des mots d’encouragement dans les commentaires, en leur demandant de rester sain et sauf.

 



 

La technologie en temps de guerre

 

Les habitants ukrainiens ainsi que les soldats ont su utiliser de manière utilitaire l’application Tiktok. Ils ont su utiliser cette plateforme pour documenter l’évènement d’actualité.

 

La technologie a su s’intégrer même dans des états de conflits. Ce qui n’était pas le cas lors de la première et deuxième guerre mondiale.

 

Comme le dit Laurence Grondin-Robillard, coordonnatrice des communications du GRISQ, « C’est la Première Guerre qu’on voit en direct et sur TikTok. On n’a jamais eu de moment historique documenté avec une telle rapidité. » (Ferah, 2022).

Ce réseau social va contribuer à informer les jeunes des horreurs de cette guerre. Il faut tout de même rester prudent vis-à-vis de certaines vidéos, protéger son esprit critique, et ne pas dédramatiser ce conflit armé.

 Dahlia Larbi

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SOURCES 

Ferah, M. (2022, March 12). Guerre en Ukraine | TikTok comme arme de guerre. La Presse. https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-03-12/guerre-en-ukraine/tiktok-comme-arme-de-guerre.php

 

Redirect Notice. (2022). Google.com. https://www.google.com/url?sa=i&url=http%3A%2F%2Fwww.slate.fr%2Fstory%2F98037%2Fsoldats-debaltseve-texto&psig=AOvVaw0h_kcpcQCh9YlGY89oMLrG&ust=1647218842361000&source=images&cd=vfe&ved=0CAsQjRxqFwoTCMDR2sLuwfYCFQAAAAAdAAAAABAQ

 

Redirect Notice. (2022). Google.com. https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fca.finance.yahoo.com%2Fnews%2Fukrainian-tiktoker-shows-stark-reality-115010234.html&psig=AOvVaw3Yqzn6HdrJlu7dt0WYMBIt&ust=1647218982070000&source=images&cd=vfe&ved=0CAsQjRxqFwoTCJjXy4TvwfYCFQAAAAAdAAAAABAJ

Valerisssh sur TikTok. (2022, March 7). TikTok. https://www.tiktok.com/@valerisssh/video/7072462413156617477?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1&lang=fr

 

Valerisssh sur TikTok. (2022, March 11). TikTok. https://www.tiktok.com/@valerisssh/video/7073777078134525189?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1&lang=fr

 

 

Entrevue exclusive avec l'éditorialiste en chef de LaPresse

Vous vous posez des questions sur le métier de journaliste? Vous souhaitez en apprendre davantage sur cette carrière? Le ComMédia vous offre une occasion unique de répondre à vos interrogations!

Notre rédactrice Carol Ann Asselin a mené une entrevue exclusive avec l'éditorialiste en chef de LaPresse, Stéphanie Grammond pour vous aider.

 Le lien de l’entrevue est sur notre page FaceBook : https://www.facebook.com/AECUMCOMMEDIA

PS : N’hésitez pas à jeter un œil au site de la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec , vous pourriez y trouver des stages et des informations importantes!


Bonne écoute! 🖋

Le genre à l'Université : quelle place pour les personnes queers ?

En début d'année, j'ai vécu près de 6 mois de questionnements sur mon identité. La pandémie m'avait fait passer trop de temps avec moi-même, à tel point que je ne savais plus qui j'étais. Je suis passée par beaucoup d'émotions, allant de l'incompréhension au soulagement, en passant par une colère immense : pourquoi fallait-il que ça "tombe" sur moi ? Après maintes et maintes recherches sur le sujet, j'ai découvert un domaine complètement inconnu pour moi : le queer. Je trouvais enfin des mots à mettre sur ce que je ressentais. Et là je me suis demandé : "mais pourquoi on n'en parle pas à l'Université ?". Malgré plusieurs cours en cinéma, communication, philosophie, etc., le sujet n'est pas tant abordé, du moins pas par tou.te.s les étudiant.e.s. Pour en savoir un peu plus, j'ai posé quelques questions à Charline, une étudiante genderfluid, et à Joëlle, une personne queer et une professeure adjointe au département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques de l'UdeM, qui s'intéresse notamment aux questions queer et de genre.

UN MANQUE DE RESSOURCES ÉVIDENT

D'après Joëlle, il serait important "d'avoir une équipe "spécialisée" au sein du service psychologique [de l'UdeM]". En effet, dans leur article, Marion Bernard et ses collègues expliquent que l'OMS a récemment déclaré "l'état d'urgence mondial concernant la prévention du suicide et identifie les personnes LGBT[+] comme un groupe particulièrement vulnérable". Un phénomène expliqué entre autres par les discriminations auxquelles fait face cette communauté. Il pourrait donc s'avérer judicieux de rendre l'Université safe pour les personnes queers, surtout lorsqu'on considère que leur foyer familial est bien souvent peu sécurisant.

Charline suggère d'augmenter la visibilité des ressources LGBT+ disponibles à l'UdeM. Pendant la pandémie, ses questionnements de genre se sont amplifiés, et malgré ses recherches, elle n'a trouvé aucun groupe de soutien actif, ni de témoignages d'étudiant.e.s vivant la même situation qu'elle à l'Université. Comment pouvons-nous imaginer vivre serein si l'on a l'impression que ce que nous vivons est un cas isolé ? D'après elle, les questionnements sont rendus plus difficiles lorsqu'on n'a "jamais entendu parler qu'il pouvait y avoir plus que les genres binaires [homme/femme]".

 

UN RÔLE À DÉFINIR ET À INCARNER

Mais alors, quel rôle l'Université devrait-elle jouer dans l'accompagnement des personnes queers ? Comment faire pour qu'elles se sentent soutenues et puissent s'exprimer pleinement ? Charline s'enthousiasme de la liberté qui est accordée à l'UdeM : "de souvenir, je n'ai jamais eu de souci particulier avec aucun.e.s profs". En revanche, elle regrette le manque de soutien, ce qui lui paraît surprenant "dans une université aussi importante". Avec son point de vue plus interne, Joëlle nuance en précisant que l'UdeM a été plutôt lente dans ses processus par rapport aux autres universités montréalaises, en reconnaissant tout de même qu'aujourd'hui, les étudiant.e.s ont la possibilité de modifier leur nom inscrit à leur dossier. Considérant l'Université comme "un lieu de recherche et de partage des connaissances", elle suggère d'encourager encore plus les projets de recherche sur ces questions et surtout, de permettre le partage de ces connaissances. Elle recommande également d'offrir des formations aux "personnes non LGBT+ qui en auraient besoin afin de décharger les personnes LGBT+ face à ce rapport pédagogique". En bref, elle pense qu'éduquer les personnes non queers retirerait la charge mentale des personnes queers, qui doivent (presque) toujours éduquer les autres. Elle suggère enfin que les étudiant.e.s et employé.e.s qui en ressentent le besoin se rencontrent. Chaque personne gère cela différemment et certain.e.s préféreront intégrer des communautés extérieures au cadre académique ou professionnel.

Pour Charline, il serait également souhaitable d'organiser des événements ou des séances de sensibilisation à la cause queer. "Je pense qu'il faudrait des ressources visibles. [...] Je pense que beaucoup de choses pourraient être faites, rien que pour mettre en contact les étudiant.e.s LGBT+ [...]", affirme-t-elle. Elle suggère aussi un programme de pair.e.s aidant.e.s queers, comme déjà mis en place dans le département de Communication mais sans la dimension LGBT+. Pourquoi ? Parce que sortir des normes fait peur et qu'il peut être dangereux pour une personne queer d'exprimer son identité. Or, lorsqu'on s'adresse à une personne déjà concernée et éduquée sur le sujet, la confiance est nettement plus grande.


"En tant que professeure ouvertement queer, je constate jouer un rôle de visibilité, de présence", m'explique Joëlle. Elle poursuit : "j'ai également un rôle pédagogique et d'accompagnement dans une réflexion intellectuelle". Lorsqu'elle est sollicitée, elle redirige les étudiant.e.s vers des services communautaires. Elle rappelle qu'il pourrait aussi y avoir ce genre de service au sein de l'UdeM, mais que ce n'est pas encore tout à fait là. Les professeur.e.s auraient-ils tou.te.s un rôle à jouer dans cet accompagnement ? Pas sûr que cela soit en tout cas souhaitable. "On constate une augmentation de la prise de conscience mais cette augmentation de "visibilité" entraîne également une résistance [comme dans la société de manière générale]", ajoute-t-elle. Difficile donc de réussir à créer un corps professoral 100% queer- friendly. Et si les professeur.e.s manifestent une opposition à aider les étudiant.e.s LGBT+, cela pourrait avoir des répercussions graves sur leur santé mentale. Mais alors, on ne fait rien ?

POURQUOI L'UNIVERSITÉ A-T-ELLE UN RÔLE À JOUER ?

Comme l'expliquent Farinaz Fassa et ses collègues, "l'école n'est pas neutre". Et selon Véronique Rouyer et ses collègues, elle reproduirait même "les inégalités présentes dans la société", incluant celles par rapport au genre. Un avis partagé par Joëlle, qui me dit que "les universités sont aux prises avec les mêmes problématiques d'exclusions, d'homophobie et de transphobie que les milieux sociaux". L'article a également démontré que les manuels scolaires jouent un rôle dans la perpétuation des modèles cishétéronormatifs. Étant donné qu'une bonne partie de notre éducation se fait en dehors de la maison, il serait bon de la soigner en révisant les ressources actuelles et en les adaptant à la réalité d'aujourd'hui : la norme binaire (homme/femme) ne convient plus.

Ophélie Barbotte.

Sources:

Bernard, M., Wathelet, M., Pilo, J., Leroy, C. & Medjkane, F. (2019). Identité de genre et      psychiatrie. Adolescence, 371, 111-123. https://doi.org/10.3917/ado.103.0111

Fassa, F., Fueger, H., Lamamra, N., Chaponnière, M. & Ollagnier, E. (2010). Éducation et     formation : enjeux de genre. Nouvelles Questions Féministes, 29, 4-       16. https://doi.org/10.3917/nqf.292.0004

Markus Spiske · Photographie. (s. d.). Consulté 4 décembre 2021, à l’adresse https://www.pexels.com/fr-fr/@markusspiske

Touyer, V., Mieyaa, Y., & Blanc, A. le. (2014). Socialisation de genre et construction des identités sexuées. Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, 187, 97‑137. https://doi.org/10.4000/rfp.4494