C’est déjà la fin de mon parcours universitaire. En écrivant ces lignes, je suis envahie par une nostalgie profonde qui me ramène aux plus belles expériences, mais qui me projette en même temps vers l’incertitude de la vie des « vrais adultes ». Je vois un chapitre important qui se termine et un autre tout aussi important qui commence.
À l’heure du bilan, j’avais envie de me livrer à cette nostalgie qui me traverse à la fin de chaque chapitre de la vie. Mes années universitaires ont été pour moi des années précieuses d’épanouissement personnel et de découverte. Tout de suite arrivée sur le campus, en 2017, je me rappelle vouloir hâtivement m’intégrer aux activités de l’université et de ma faculté. Je voulais participer, connaître, découvrir et devenir. Pour moi, avoir un chandail de l’UdeM était incontournable, car ça représentait le fait d’appartenir à un monde rempli d’opportunités et d’idées extraordinaires. Tous les savoirs concentrés en un seul lieu. À l’époque, ça me dépassait.
Un peu intense tu dis ? Eh bien, c’est cette envie d’appartenir et de devenir qui a rendu mes années universitaires mémorables.
D’abord par mon implication étudiante au sein de mon association et au sein d’autres rassemblements sur le campus. Certes, le fait de s’engager vient avec une part importante de responsabilités, mais il vient aussi avec de belles rencontres, la possibilité de vraiment faire une différence et surtout une bonne dose de fierté personnelle.
Ensuite, par mes expériences en stage. Même s’ils sont facultatifs, on ne regrette jamais d’intégrer un stage à notre parcours. C’est à travers mon stage que j’ai pu me découvrir professionnellement et m’assurer que le parcours que je choisissais correspondait vraiment à mes aspirations de vie.
Enfin, l’échange étudiant était de loin la meilleure expérience de mon parcours. Pour moi, il n’y a pas meilleur moyen de devenir que de se déraciner, car dans la vulnérabilité on devient plus forts, dans la distance on se rapproche autrement et dans la solitude on retrouve soi et les autres. Étudier à l’étranger ouvre des portes, mais aussi notre vision du monde. La grandeur d’une telle expérience est inexplicable. Il faut la vivre pour comprendre.
Maintenant, c’est la fin de mon parcours universitaire. Tout ça est derrière moi, mais aussi en moi. Ces expériences font maintenant partie de qui je suis. Je m’apprête à devenir autrement à travers un autre chapitre. En écrivant ces lignes, je suis envahie par la peur de l’incertain. Mais, comme l’a dit si bien Victor Hugo, « le bonheur est parfois dans l’inconnu ».
Je suis bien consciente que l’inconnu peut sembler effrayant, mais il est bien moins effrayant que le fait de regretter de ne pas avoir essayé de nouvelles choses. C’est pourquoi je dis : c’est à toi de jouer, jeune universitaire. Que ton aventure à l’Université de Montréal soit aussi épanouissante que la mienne. Participe, engage-toi, fais un stage, découvre, exprime-toi et plonge dans l’inconnu. Je te souhaite de devenir la meilleure version de toi-même et de profiter à fond de ta vie étudiante, qui passe en un clin d’œil.
Thabata Schultz