Me Nada Boumeftah : Quand tout devient possible!

Il y a des personnes qui excellent dans un domaine. Et puis, il y a Nada Boumeftah – qui pourrait très bien être la définition même du mot : Polyvalence.

Image: Ann-Sophie Gagné

Dès son entrée dans le milieu juridique, Nada s’est distinguée par son engagement envers les personnes plus vulnérables. En choisissant de se spécialiser en droit criminel et en protection de la jeunesse, elle prend la parole pour ceux qu’on n’entend jamais.

«Mon expérience face a la discrimination et le rejet m’a motivée à me battre pour la justice de tous. L’intimidation dès mon jeune âge était ma première altercation face à l'injustice, et c’est depuis ma jeunesse que je m’exprime haut et fort pour la dénoncer.»

Nada souligne que l’intimidation peut soit briser une personne, soit allumer une flamme de détermination pour être la meilleure version de soi-même. Pour elle, il est évident que cela a enflammé une passion qui brûle encore à ce jour.

«J'étais d'abord dans une école publique où certains services n'étaient pas offerts, et c’est au secondaire que j’ai eu la chance d’aller au privé, où j'ai découvert une multitude de possibilités et d’accessibilité. J’ai donc choisi de m’impliquer dans divers comités, que ce soit pour des causes environnementales ou pour la sensibilisation à la toxicomanie. J’ai également été présidente de l’école et impliquée dans plusieurs organisations à but non lucratif (OBNL). J’ai mené de nombreux combats pour défendre des causes qui me tenaient à cœur. J’ai toujours été très vocal, il faut le dire — ça a toujours fait partie de mon ADN. » Pour elle, c’est crucial de montrer que les femmes — et encore plus les femmes de couleur — ont toute leur place dans ces milieux exigeants.

C’est dans ses premiers emplois, comme monitrice de camps de jour et enseignante de karaté, qu’elle commence à s’engager envers la jeunesse. On voit ses premiers pas vers ce soutien qui a commencé tôt, un engagement qui s’est renforcé dans son rôle à la Clinique juridique de Saint Michel, où elle travaille directement avec des jeunes en difficulté et fait une grande différence dans sa communauté.

Influence et Médias

C’est pendant la pandémie de COVID-19 que Nada a fortement marqué sa présence sur les réseaux sociaux. Elle raconte : «Quand j'ai vu la Clinique juridique de Saint-Michel dans le jus lors de cette crise et la population québécoise confinée et inquiète, j'ai eu le réflexe de lancer des diffusions juridiques en direct (livestream juridiques) pour informer la population des changements législatifs qui prenaient place. Il y avait des réglementations qui évoluaient très rapidement. Pour garder les gens connectés, la Clinique juridique devait jouer ce rôle.»

Nada ne s'est pas simplement contentée d'informer, elle a pris des initiatives audacieuses pour animer davantage ses diffusions en direct : «C’est moi qui ai pris les devants en allant contacter personnellement des spécialistes et des artistes québécois pour susciter l’intérêt du public en les invitant à participer et partager ce qui a permis à plusieurs de se connecter. J’ai été vue et entendue, et les médias ont commencé à plus s’intéresser à moi et m’ont invitée à commenter l’actualité.»

Ces apparitions lui ont ouvert des portes, comme Les Débatteurs de Noovo, une émission qui propose des discussions animées et des analyses sur des sujets d'actualité. Elle continue d'informer et de captiver un public toujours plus large sur des sujets courants comme «La menace de l'intelligence artificielle» et «Le droit de manifester sur les campus».

Philanthropie et Communauté

En parallèle, Nada est nouvellement l’ambassadrice du Grands Frères Grandes Sœurs (GFGS) du Grand Montréal, un organisme qui existe depuis plus de 100 ans qui est répandu partout en Amérique du Nord. GFGS jumelle des jeunes de 6 à 21 ans, confrontés à des défis de taille, avec des mentors dévoués pour les soutenir et les encourager dans leur parcours.

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«GFGS est à la base un OBNL qui représente mes valeurs, d'être inspirante, modèle, ouvrir des portes aux jeunes. Je souhaite organiser des ateliers dans les écoles de la région pour partager mon parcours et que mon histoire les inspire. Donner un coup de pouce aux jeunes et leur offrir toutes les chances possibles.» Nada a toujours connu GFGS, elle est très heureuse de pouvoir représenter cet organisme.


Elle explique: «J'ai toujours souhaité m'impliquer, et devenir ambassadrice était une suite logique. J’aimerais donner aux jeunes les outils pour réussir, comme j’aurais aimé en avoir.»

La prochaine étape!

Nada compte développer des projets qui soutiennent diverses communautés, chacune ayant ses propres défis à surmonter. Actuellement, elle collabore avec La Dauphinelle, un organisme montréalais qui offre refuge et accompagnement aux femmes et enfants victimes de violence conjugale ou en situation de crise. À travers ce projet, Nada espère non seulement représenter ces victimes, mais aussi leur apporter un soutien concret. Elle souhaite également continuer à s'exprimer haut et fort sur divers sujets d’actualité, que ce soit sur les réseaux sociaux ou à la télévision.

«Il faut être créateur de ces opportunités et faire tout ce qui est nécessaire pour y arriver, notamment en créant des liens. Le milieu juridique, autrefois très masculin, a changé, avec de plus en plus de femmes qui y accèdent. Cependant, il y a encore peu de femmes issues de minorités visibles. Petit à petit, je vois le changement, et cela m'inspire, qu'il s'agisse d'étudiantes ou de femmes dans les cabinets. Nous faisons notre place, notamment dans le divertissement au Québec, toutefois il est crucial de continuer à démontrer notre pertinence. Nous avons énormément de talents à mettre en avant!»

Salma Achoumi