Le malade imaginaire

Le 30 janvier dernier, le ComMédia a eu la chance d’aller voir la première médiatique de la pièce Le malade imaginaire, présentée au Théâtre du Rideau-Vert du 28 janvier au 29 février. Cette pièce est inspirée des textes de l’ultime pièce écrite par Molière et mise en scène par Michel Monty.

 

Tout d’abord, il faut dire qu’à lui-seul, le jeu des acteurs vaut le détour! En effet, la distribution comporte beaucoup de talent. Il faut évidemment parler de Luc Guérin, jouant Argan, le fameux « malade », qui arrive à transmettre au public sa peur de la maladie et qui invoque la pitié du public en se montrant si fragile et, malheureusement, dupe. Ensuite, Patrice Coquereau et Frédérick Tremblay forment un magnifique duo père et fils médécins, répondant parfaitement au stéréotype du père ayant le parfait contrôle sur son fils et étant très autoritaire tandis que le fils est si effrayé par celui-ci qu’il a même du mal à s’exprimer. Il va sans dire que nous ne pouvons parler de la distribution sans parler de Benoit Mauffette qui se met dans la peau d’un notaire exécrable, mais aussi du frère du malade imaginaire. Ces deux personnages sont à l’opposé l’un de l’autre ; alors que le notaire est laid et hypocrite, le frère du malade est plutôt bienveillant. Or, le comédien arrive à nous faire croire que ces deux personnages existent et que ce sont des personnes différentes grâce à son jeu. Une autre comédienne mérite une mention spéciale, bien que toute la distribution soit excellente, puisque chacune de ses apparitions sur scène a pour effet que le public se tord de rire. Je parle ici d’Émilie Lajoie, qui joue Béline, l’épouse du malade imaginaire, et ainsi la belle-mère de la fille de ce dernier, Angélique, interprétée par Anne-Marie Binette. Ce personnage n’en veut définitivement qu’à l’argent de son époux et il faut mentionner que l’accent québécois datant du 20e siècle que la comédienne utilise est à se tordre de rire! Didier Lucien, Anne-Marie Binette, Violette Chauveau et Maxime Mompérousse font également partie de la distribution et sont tous très crédibles et ancrés dans leurs rôles respectifs. D’ailleurs, le spectateur assistant à la représentation ne peut que prendre conscience de la belle complicité qui unit toute la distribution et qui fait en sorte que les acteurs s’inspirent entre eux et rendent la pièce encore plus palpitante. 

unnamed.jpg

Par la suite, le travail de Michel Monty est également à souligner! Un spectateur n’ayant jamais lu Molière auparavant ne sera pas du tout en reste. La pièce a été adaptée au goût de jour et s’applique parfaitement à notre société d’aujourd’hui. Les dialogues ont donc été réécrits selon notre langage plus moderne et certains éléments de la pièce ont été bonifiés. La pièce était très légère, avec quelques références plus matures pour les spectateurs plus âgés, mais elle convient parfaitement à tous les âges! Le ton était très humoristique et je peux dire que je n’ai jamais passé plus de cinq minutes sans rire, parfois jusqu’aux larmes. 

 

Personnellement, j’ai particulièrement apprécié la mise en abyme à la toute fin de la pièce, alors que tous les acteurs se réunissent sur scène et lisent tous en chœur un extrait du livre Le malade imaginaire de Molière. Sans vous dévoiler la fin, pour ceux qui n’auraient pas lu Molière, disons seulement que la pièce se termine par une escalade qui nous tient en haleine jusqu’à la tombée du rideau! La touche finale rend hommage au livre de Molière, et c’était une belle attention de la part du metteur en scène.

 

Je ne peux rester objective après avoir passé un si beau moment en compagnie des personnages de Molière. Ainsi, la seule chose qu’il me reste à ajouter est que la pièce est présentée au Théâtre du Rideau-Vert jusqu’au 29 février et que vous n’avez qu’à visiter ce site https://www.rideauvert.qc.ca/piece/le-malade-imaginaire/ afin de vous procurez des billets.

Finale de la pièce

Finale de la pièce

Bonne soirée au théâtre à tous!

Article de Marie-Soleil Rochon