Célébrer l'amour localement

Février. Le mois de l’amour. À chaque année, pour la plupart, c’est le même casse-tête... quoi  donner à sa douce moitié ? Mais n’est-ce pas une question qu’on se pose à n’importe quel moment  important dans l’année ? Avec l’actualité du moment et les menaces tarifaires du président des États-Unis, la plupart des québécois se tournent vers des produits d’ici. C’est le fameux mot qu’on  ne cesse d’entendre : Local. Dans cet article, je vous propose cinq idées de type romantiques et  locales pour votre partenaire afin que vous puissiez célébrer ensemble votre prochain moment  important. Attachez votre tuque, on commence ! 

1- Savourez un café d’ici  

Avec plus de 12 ans d’expérience, le café Saint-Henri continu à faire vibrer les papilles gustatives  des montréalais. Il s’agit du tout premier micro-torréfacteur à s’être installer, ici, au Québec. Bien  qu’il soit difficile de pousser des graines de café localement, le café Saint-Henri s’assure d’entrenir  une relation directe avec leurs producteurs afin de choisir avec soin leurs produits. Tandis que la  torréfaction (brûler l’aliment) a lieu directement à Montréal. Allant de café filtre au matcha, il y en  a pour tous les goûts. Il y a même une boutique offrant des sacs de café moulu pour la maison !  Situé un peu partout sur l’île, Café Saint-Henri est la place pour une bonne discussion autour d’un  bon café.  

260 Place du Marché Nord, au marché Jean-Talon (Ma place coup de cœur !) 

2- Autour d’une bonne bière 

Je vous transporte, maintenant, sur l’avenue Laurier Ouest. Avec son style rustique et chaleureux,  la brasserie Dieu du ciel! est considérée comme l’une des plus populaires, à Montréal. À son  ouverture, soit en 1998, elle avait déjà accueilli 300 personnes et plus. Ces visites ne cessent  d’arrêter, depuis. Situé à Saint-Jérôme et à Montréal, cette brasserie offre des bières d’ici, avec ou  sans alcool, ainsi que des bons repas. De quoi plaire à tous ! 

21 avenue Laurier Ouest, Montréal 

3- Tête-à-tête maison  

Pour ceux qui préférerait rester à la maison, je vous entends ! Ici, je vous propose un petit souper  aux chandelles fait d’aliments québécois. Se trouvant au cœur du quartier Ahuntsic, la cidrerie Sauvageon offre des cidres de pommes mélangés avec des fruits variés se vendant dans nos SAQ.  N’est-ce pas une bonne idée d’apéritif ?  

Il est indéniable qu’un apéritif se doit être accompagné d’un bon fromage d’ici. Vendu chez IGA,  métro, Avril et chez la fromagerie Hamel. Le Riopelle de l’Isle est le premier fromage artisanal  fabriqué au Québec depuis 1977. Ce fromage provenant de l’Île-Aux-Grues a gagné plusieurs  distinctions de 2002 à 2023 grâce à son goût salé, aux notes de champignons frais et de beurre  crémeux. 

Comme plat principal, je suggère, pour les amateurs de viandes, de l’agneau du Québec ou du  magret de canard du Lac Brome accompagné d’une bonne sauce à l’érable. Tous les deux peuvent  être trouvé dans les épiceries IGA et Métro. Pour tous ceux qui aimeraient une option végétarienne,  j’en ai une ! Je vous joins une recette de légumes caramélisés, qui, ma foie, a l’air délicieuse. Il  s’agit seulement d’acheter des légumes d’ici en s’assurant qu’ils aient l’étiquette « aliments du  Québec » ou « produit du Québec » et du sirop d’érable d’ici.  

Agneau à l’érable : https://erableduquebec.ca/recettes/cotelettes-dagneau-sauce-a-lerable/ Légumes caramélisés : https://erableduquebec.ca/recettes/legumes-caramelises-a-lerable/ 

Canard à l’érable : https://erableduquebec.ca/recettes/poitrines-de-canard-du-lac-brome laquees-a-lerable-et-crousti-fondant-de-legumes-racines/

4- Pour les amateurs de restaurants 

Je vous suggère le restaurant québécois/français de type rustique et élégant nommé Les Enfants Terribles. Fondé il y a 15 ans par la québécoise et l’entrepreneure Francine Brûlé, les Enfants  Terribles compte sept succursales au Québec. Avec son menu varié, l’entreprise familiale collabore  avec Aliments du Québec afin d’avoir les meilleurs produits locaux en saison. Leur menu varié  offre : de la salade, burgers, poissons, fruits de mer, viandes, volailles, tartares, pâtes, etc. Bref, il  y en a vraiment pour tous les goûts ! Le restaurant se trouve un peu partout au Québec, mais le premier à avoir été ouvert, se trouve au 1257 Avenue Bernard à Outremont.  

1257 Avenue Bernard — Outremont, Montréal 

5- Cadeau d’ici 

Votre douce moitié est amateur ou amatrice d’accessoires de maison, de poterie, de cuisine, de  soins personnels, de mode ou de papeterie ? La boutique Articho, au 300 rue Villeray à Montréal  est l’endroit parfait pour lui trouver un cadeau. Fondé par Isabelle Kapsaski et Mauro Bordet, cette  petite boutique représente environ 100 artisans provenant du Québec et du Canada. Celle-ci a été  reprise par Sabrina Bouchard qui a ensuite passé le flambeau à Claudia Gravel qui s’assure, encore aujourd’hui, de garder l’essence de la boutique. Claudia met de l’avant le travail local tout en  prenant le temps de trouver des pièces provenant du Québec afin que nous puissions encourager  nos artisans d’ici.  

300 rue Villeray, Montréal

Montréal est rempli de petits bijoux locaux, il faut juste savoir les trouver. Que vous soyez du type  restaurant, café, tête-à-tête maison ou petit cadeau, j’espère que mon guide vous a aidé pour votre prochaine  idée romantique. Profitez de chaque instant et encouragez les commerces locaux ! 

Marie Véronique Ross 


Bibliographie : 

  • St-Viateur Bagel. (s. d.). Notre histoire | Bagels St-Viateur.  

    https://stviateurbagel.com/fr/pages/notre-histoire 

  • Locations. (s. d.). Café Saint-Henri. https://sainthenri.ca/pages/locations 

  • Samaha, M. (2024, août 1). Les torréfacteurs de Montréal. Tourisme Montréal.  https://www.mtl.org/fr/experience/torrefacteurs-montreal 

  • Tastet, É. (2024, août 16). Microbrasseries de Montréal : les meilleures et les plus belles. Tastet.  https://tastet.ca/listes/belles-bonnes-microbrasseries-de-montreal/ 

  • Boudreau, S. G. (2025, 4 février). Accueil - Dieu du ciel ! Dieu du Ciel ! https://dieuduciel.com/ 

  • Riopelle de l’Isle | Fromagerie de l’Île-aux-Grues | Distinctions | Fromages du Québec |  Découvrez nos fromages artisans du Québec. (s. d.). Fromages du Québec | Découvrez  Nos Fromages Artisans du Québec. https://fromagesduquebec.qc.ca/fr/distinctions/lait-de vache/fromagerie-de-lile-aux-grues/riopelle-de-lisle 

  • Cidre Sauvageon | cidrerie urbaine. (s. d.). Cidre Sauvageon. https://www.cidresauvageon.com/ 

  • De belles bouteilles d’ici. (2022, 23 décembre). La Presse.  https://www.lapresse.ca/gourmand/alcools/2022-12-23/de-belles-bouteilles-d-ici.php 

  • Résultats de recherche pour : cidre sauvageon | SAQ.COM. (s. d.). Saq.  https://www.saq.com/fr/catalogsearch/result/?q=cidre+sauvageon 

  • Amelie. (2025, 8 janvier). Top 20 de vos cidres québécois préférés de 2023. Les Producteurs de  Cidre du Québec. https://cidreduquebec.com/top-20-2023/

  • Érable du Québec. (2022, 4 mars). Légumes caramélisés à l’érable.  

  • https://erableduquebec.ca/recettes/legumes-caramelises-a-lerable/ 

  • Les enfants terribles. (s. d.). https://www.jesuisunenfantterrible.com/ 

  • Objets faits-main au Québec | Boutique cadeaux. (s. d.). Boutique Articho. https://articho.ca/

La gestion des finances personnelles : slay or nay ?

Depuis le temps qu’on l’entend, on sait que « l’argent ne fait pas le bonheur »… Mais il crée un sacré malaise par contre. Je ne peux m’empêcher de réprimer un petit rire jaune quand je vois le montant exorbitant de ma facture comportant 5 items essentiels que j’ai trouvés en spécial. Alors je vous laisse imaginer la confusion qui m’afflige inévitablement quand on me dit de commencer à penser à ma retraite alors que j’approche seulement les 25 ans. Le stress m’envahit quand je m’imagine me faire poser la question : « Est ce que tu aimerais t’acheter une maison un jour ? ». Ce à quoi je répondrai : « Oui certainement, dans 150 ans peut-être ? ». La vérité est que, tout comme moi, beaucoup de québécois expérimentent une anxiété et un pessimisme financier grandissant.

Les effets de l’inflations se font ressentir dans notre quotidien et des millions de questionnements et d’incertitudes font surface. Sommes-nous devant notre nouvelle réalité ? Quel est notre avenir dans ce contexte économique désavantageux ? Comment puis-je m’adapter et en ressortir gagnant.e ? 

De l’anxiété généralisée, littéralement…

Le diagnostic est tombé : le Québec est anxieux. Les récentes études parlent de 86%, tout degrés confondu (faible, modéré, élevé), de la population qui ressent de l’angoisse par rapport à leur situation financière, qu’elle soit bonne ou mauvaise (Fournier, 2024). Chez les jeunes de 18 à 24 ans, 65% d’entre eux vivent avec une anxiété financière (Fournier, 2024). Chez les personnes entre 35 et 54 ans, 67% s'inquiètent de ne jamais avoir accès à la propriété, donc de ne jamais pouvoir être propriétaire d’une maison par exemple (Fournier, 2024). Cette étude de la firme Léger nous apprend que la situation économique au Québec est loin de passer inaperçue et affecte notre vie de diverses manières. Les gens réduisent leurs dépenses en loisir, en vêtement, en épargne et évitent de regarder leur compte bancaire pour ne pas y penser (Bordeleau, 2023). Les populations plus vulnérables comme les nouveaux arrivants, les personnes sans emploi ou qui ont des limitations fonctionnelles sont particulièrement touchées par l’anxiété financière. Mais quelles sont leurs plus grandes sources de préoccupations ?

En ce moment, ce sont l’alimentation et le coût des loyers (Bordeleau, 2023).

« Je ne sais pas comment on peut rester zen quand on se demande si l’on sera capable de se loger le 1er juillet ou de remplir son frigo tout le mois » exprime Marie-ève Fournier, chroniqueuse pour La Presse (2024).


En effet, malgré les hausses de salaires, les gens peinent à assumer l’augmentation du coût de la vie. Et le pessimisme économique s'ensuit… puisque les gens perdent peu à peu espoir de voir la situation s’améliorer. Ainsi, on parle de 50% de la population au Québec et au Canada qui pensent que le cas risque de ne pas changer ou de se détériorer dans les prochaines années (Bordeleau, 2023). 

Gérer ses finances pour avoir une meilleure balance ? 

Oh que oui ! Face à ces nouveaux défis de taille qui rendent notre avenir incertain, il est plus important que jamais de plonger la tête première dans le sujet. Cependant, une autre analyse de Léger indique que « la propension des Québécois à s’informer tend à diminuer à mesure que le niveau d’anxiété financière augmente » (Bordeleau, 2023). La peur, le déni, le dédain et le désintérêt sont des réactions communes face à l’anxiété financière (Waldron, 2022). Malgré tous nos efforts pour s’enfouir la tête sous le sable , il est impossible d’oublier que l’argent fait partie de notre quotidien. La situation économique actuelle étant hors de notre contrôle, pourquoi ne pas s’attarder sur quelque chose qui se situe dans notre champs d’action ? Vous l’aurez compris : notre portefeuille !

Effectivement, selon une étude de l'ACFC (Agence de la consommation en matière financière du Canada), le bien-être financier individuel serait plus lié au comportement et aux connaissances qu’au revenu en lui-même (Gouvernement du Canada, 2023). Ainsi, en appliquant quelques actions concrètes dans sa vie et en cherchant à acquérir de l’expérience pour gérer notre argent, il serait possible de se sentir moins étouffé et anxieux face à sa situation financière. Ici, on parle de construire des petites habitudes quotidiennes comme faire le ménage de ses abonnements, trouver des manières d’économiser, se construire un épargne, automatiser ses finances, etc. Consulter un.e conseiller.ère financier pour la création d’un budget personnel pourrait être une bonne solution pour commencer ! De nos jours, les médias sociaux sont également bourrés de ressources. Des professionnels qualifiés comme @deuxfillesenfinances, @pymcsween et @elleinvestit peuvent vous aider à vous éduquer, trouver les réponses à vos questions ou simplement vous rassurer. 


Aujourd’hui, l’argent agit comme un outil de jugement de soi et des autres. Au-delà de sa fonction d’unité de mesure et de moyen d’échange, il est devenu un critère socio-identitaire par lequel nous définissons souvent notre appartenance et notre valeur en tant que personne (Waldron, 2022). Remettre en question notre relation identitaire avec l’argent serait un bon moyen de se débarrasser de l’anxiété et de se diriger vers quelque chose de plus sain. Ce qui est important c’est d’en parler autour de soi; de ses doutes et des ses apprentissages (Waldron, 2022). Poser des questions et se renseigner, c’est la voie à suivre pour briser les tabous autour de l’argent, et surtout, éloigner les gros malaises des conversations !


Jaymie Vézina



Bibliographie 

Stockholm Syndrome : j’y suis, j’y reste!

Échapper au froid montréalais pour atterrir dans un froid scandinave, l'ironie de mon choix d’échange universitaire ne m’échappe pas. Pourtant, malgré la neige bien installée et les journées trop courtes en ce début d’année, Stockholm m’a charmée dès les premiers jours. 

Les bâtiments anciens scintillent sous la lumière du jour, rare mais précieuse quand elle se montre. Les vitrines des cafés débordent de kanelbullar, ces brioches roulées à la cannelle moelleuses et parfumées, parfaites pour affronter l’hiver. Dans les rues, on croise des visages nordiques aux cheveux blond presque blanc et à la peau pâle, une esthétique qui semble sortie d’un film. J’ai déjà voyagé ailleurs en Europe, ayant un père autrichien, mais je n’avais jamais mis les pieds aussi au nord. Il y a ici quelque chose de différent, entre l’immensité du ciel, l’archipel qui entoure la ville et cette atmosphère à la fois paisible et vibrante. Stockholm est une surprise, un endroit que j’aurais peut-être sous-estimé avant d’y venir, mais qui m’a rapidement conquis.

Ce qui surprend en arrivant, ce n’est pas tant le froid, après tout, je viens du Québec, mais plutôt la lumière, ou plutôt son absence. Le soleil se lève tard, disparaît bien trop tôt, et très vite, tu perds tout repère. Il est 16h, mais ton cerveau croit qu’il est 21h. L’effet est étrange, un mélange de fatigue et de confusion permanente. Heureusement, les Suédois ont tout prévu.


L’hiver ici est une invitation à ralentir : les cafés sont remplis de bougies, de lumières tamisées et de fauteuils confortables où tout le monde s’arrête pour savourer une fika. Ce n’est pas juste une pause-café, c’est un rituel, une excuse parfaite pour prendre un café bien chaud accompagné d’un kanelbulle. 

Vous le comprendrez donc, La fika fait partie du quotidien, un moment où tout le monde s’arrête, sans culpabilité, pour simplement profiter de l’instant. 


Avec le temps, j’ai aussi découvert une autre facette de la culture suédoise : les sports d’hiver et tout ce qui vient avec. Mon amie suédoise m’a proposé un week-end à Åre, une station de ski au nord-ouest du pays, et évidemment, j’ai sauté sur l’occasion. Le ski en Suède, c’est autre chose. De la vraie poudreuse, des paysages à couper le souffle, et une ambiance à la fois paisible et festive. Mais ce qui m’a vraiment marquée, c’est la culture de l’après-ski. Ici, dès 16h, les gens se rassemblent dans des chalets en bois perchés sur la montagne, commandent des bières ou des shots de schnaps, et commencent à chanter des chansons suédoises à pleins poumons. L’ambiance est à la fois chic et décontractée, un mélange parfait entre tradition montagnarde et esprit festif. Après quelques verres, peu importe d’où tu viens, tu te retrouves à taper des mains avec tout le monde, comme si tu avais toujours fait partie du décor.


De retour à Stockholm, je réalise à quel point les Suédois savent profiter de l’hiver, non seulement en le rendant plus agréable, mais aussi en l’intégrant complètement à leur mode de vie; et ça passe par plein de petites habitudes, comme leur obsession pour les saunas. C’est vrai! Chaque gym en a un, et y passer après une journée froide est un réflexe.

Avec le temps, autre chose change imperceptiblement dans la ville : la lumière. Peu à peu, les journées rallongent, et tu te rends compte à quel point ça influence tout. Les rues deviennent plus animées, les gens restent dehors un peu plus longtemps, et l’énergie générale semble différente. Stockholm est déjà une ville où l’on marche tout le temps, mais quand l’air glacial devient un peu plus doux et que le soleil tient quelques minutes de plus, on sent que la ville s’éveille doucement. L’air ici est incroyablement pur, presque trop quand on vient d’un endroit où l’hiver est souvent accompagné de sloche et de ciel gris. Même en plein centre, on sent la présence de la mer Baltique, et le contraste entre l’eau et l’architecture donne un charme encore plus unique à la ville.


Et puis, il y a eu cette nuit où tout le monde a levé les yeux vers le ciel. Les aurores boréales sont rarement visibles à Stockholm, d’habitude il faut monter bien plus au nord pour espérer les apercevoir. Mais cette fois, elles étaient là. Un léger vert, presque irréel, flottait au-dessus de la ville. Tout le monde est sorti, captivé par ce spectacle inattendu. Au début, j’ai cru que c’était un effet d’optique, un reflet étrange de la ville. Mais non, c’était bien réel. Un moment suspendu, hors du temps, qui rappelle la puissance de la nature. 


S’adapter à la vie à Stockholm, c’est aussi comprendre le rapport qu’ont les Suédois avec les interactions sociales. Contrairement à Montréal où lancer un "allô" à un inconnu n’a rien d’extraordinaire, ici, ce n’est pas dans les habitudes. Dans le métro, tout le monde respecte une bulle invisible. Le silence règne, et personne ne viendra spontanément engager la conversation. Mais une fois la glace brisée, c’est une autre histoire! Les Suédois sont incroyablement gentils et drôles, juste plus réservés au premier abord. Et heureusement, tout le monde parle anglais, donc même sans parler suédois, on s’en sort facilement.


D’ailleurs, un Suédois rencontré au hasard m’a dit que Stockholm en hiver et Stockholm en été sont deux villes totalement différentes. Bientôt, les terrasses vont rouvrir, et les gens passeront le plus de temps possible dehors, comme s’ils avaient des heures de soleil à rattraper. Mais ce que j’attends avec le plus d’impatience, c’est Midsummer. Cette fête est presque plus importante que Noël : c’est la célébration du jour le plus long de l’année, quand le soleil ne se couche pas. Tout le monde quitte la ville pour aller à la campagne ou sur une île, on mange dehors, on boit (beaucoup), on chante des chansons traditionnelles et on danse autour d’un mât décoré de fleurs (Midsommarstång). Tout le monde porte une couronne de fleurs, et l’ambiance est décrite comme magique. Je n’ai encore rien vu de tout ça, mais j’ai déjà hâte de le vivre!


Si on m’avait dit avant de partir que je me retrouverais à hurler des chansons suédoises avec des inconnus dans un chalet de ski, que je développerais une passion pour la pause-café et que je passerais mes journées à scruter le ciel en comptant les minutes de lumière gagnées, j’aurais probablement ri. Pourtant, c’est exactement ce qui est en train d’arriver. Stockholm ne cesse de me surprendre, et ce qui me semblait étrange en arrivant fait désormais partie de mon quotidien. J’ai encore beaucoup à découvrir, mais une chose est sûre : la Suède a une façon bien à elle de transformer le quotidien, et je me laisse porter par le mouvement.


Marielle Bucheit




Prenez deux minutes pour penser à qui fait le ménage

Je me souviens de mon passage au Pérou. De la chaleur qui écrase Lima en plein après-midi, du brouhaha incessant des rues, du chaos organisé des marchés. Et au milieu de tout ça, ces femmes en uniforme, toujours affairées, toujours en mouvement. Dans les maisons bourgeoises de Miraflores ou de San Isidro, dans les restaurants, dans les centres commerciaux. Elles sont partout, et pourtant invisibles. Mais qui sont-elles vraiment ?

Elles sont l’envers des cartes postales. Les travailleuses de l’ombre, celles qui rendent possible le quotidien de milliers de familles péruviennes. Des femmes venues des Andes, des campagnes reculées, embauchées comme aides-ménagères, nannies, cuisinières. Des femmes qui quittent leur famille pour subvenir à leurs besoins, vivant souvent sous le toit de leurs employeurs, dans des chambres minuscules, soumises à des conditions de travail précaires, sans véritable protection juridique (Arker, 2006, p. 445).

Koechlin, A. (2019). À propos d’un féminisme décolonial de Françoise Vergès. Contretemps. https://www.contretemps.eu/feminisme-decolonial-verges/ 

Ce système n’est pas qu’un simple arrangement de travail. C’est un réseau de dépendance qui repose sur des rapports de classe, de race et de genre. Il illustre ce que le féminisme décolonial met en lumière : l’exploitation des femmes indigènes et racisées au service du confort des plus privilégiées (Acker, 2004, p.23).

Les féministes de la deuxième vague voyaient dans l’arrivée des aides-ménagères un progrès : elles libéraient les femmes de la classe moyenne et supérieure des tâches domestiques, leur permettant d’accéder au marché du travail (Lamoureux, 1988, p.550). Mais cette « libération » repose sur le dos d’autres femmes, elles-mêmes enfermées dans un cycle de précarité. Pourquoi remettre en question la répartition inégale des tâches au sein des couples si l’on peut simplement embaucher une femme déjà marginalisée pour s’en occuper ?


[Aux yeux des femmes occidentales], les femmes du Sud sont privées de savoirs, d’une réelle conception de la liberté, de ce qui fait famille ou de ce qui constitue être “une femme”. Se percevant comme des victimes des hommes, elles ne voient pas que leur désir d’égalité avec ces hommes repose sur l’exclusion de femmes et d’hommes racisé(e)s et que la conception européenne du monde, de la modernité dans laquelle elles s’inscrivent, renvoie femmes et hommes qui n’appartiennent ni à leur classe ni à leur race à une inégalité de fait et de droit. (Vergès, 2019, p. 44-45) 

Rolland, M. (2020). « Qui nettoie le monde? » : un féminisme décolonial, de Françoise Vergès. Missives. https://www.lesmissives.fr/index.php/2020/05/09/qui-nettoie-le-monde-un-feminisme-decolonial-francoise-verges/ 

Ce travail ne s’arrête toutefois pas aux tâches physiques, il est aussi émotionnellement éreintant. Ces travailleuses doivent être des figures maternelles sans prendre trop de place, aimer sans s’attacher. Elles deviennent des membres de la famille, mais toujours en marge. Cette contradiction crée une aliénation psychologique profonde : être indispensable sans jamais être reconnue. Cette dynamique affecte leur identité, leur santé mentale et leur rapport à elles-mêmes. Beaucoup développent un sentiment d’abandon, de solitude extrême, tiraillées entre la famille qu’elles servent et celle qu’elles ont laissée derrière (Vergès, 2019, p.46).

Et si elles osent réclamer leurs droits, elles se heurtent à un système juridique qui ne les protège pas : leurs salaires sont souvent dérisoires, et en cas de litige, elles risquent d’être mises à la porte du jour au lendemain. La peur de perdre leur emploi les maintient donc ainsi dans une situation d’exploitation silencieuse (Sene, 2021, p.2).

Pourtant, elles résistent. Par leur présence dans l’espace public, par les communautés qu’elles forment, par le soutien des mouvements sociaux et des ONG qui tentent de faire entendre leur voix (ONU Femmes, 2013). Elles nous rappellent que le travail domestique est un enjeu féministe et décolonial, mais surtout que la lutte ne peut pas se limiter à certaines femmes, au détriment des autres.

Reconnaître la place de ces travailleuses domestiques, c’est interroger nos privilèges et les structures qui les perpétuent. Il ne suffit pas de dénoncer l’injustice, encore faut-il s’engager à la combattre : en soutenant les réformes pour leurs droits, en écoutant leur voix, en refusant de normaliser leur invisibilité. Car si le féminisme veut être un véritable projet d’émancipation, il ne peut ignorer celles sur qui repose, trop souvent, le confort des autres. 

Maxime Gravel



Bibliographie 

L’ombre de l’ICE plane sur les écoles californienne

En Californie, près de 133 000 enfants sans statut légal, âgés de 3 à 17 ans, sont inscrits dans des écoles publiques, et près de 750 000 élèves du primaire et du secondaire ont au moins un parent sans statut légal, selon le Migration Policy Institute (KTVU, 2023). Ces chiffres révèlent une réalité ignorée : des milliers d’enfants vivent chaque jour sous la menace d’une séparation familiale. 

Sous l’administration Trump, la lutte contre l’immigration illégale est devenue une priorité, avec des promesses de la plus grande « déportations massives » de l’histoire (NDTV, 2025) . L’Immigration and Customs Enforcement (ICE) a vu ses pouvoirs renforcés : les interventions dans des lieux autrefois protégés, comme les écoles ou les églises, sont désormais possibles (FoxLA, 2023).

Quand la peur s’invite à l’école 

À Fresno, en Californie, des rumeurs de descentes imminentes de l’ICE dans les écoles ont semé la panique parmi les parents, même si ces raids se sont avérés être des fausses alarmes. Pourtant plusieurs districts scolaires ont pris des mesures préventives. 

Ils distribuent désormais des «red cards», également appelées «Know Your Rights cards», pour informer les élèves et leurs familles de leurs droits en cas d’interaction avec un agent de l’immigration (FoxLA, 2023). Bien plus qu'un simple bout de papier, ces cartes rappellent des outils d'une autre époque, comme le «Green Book», jadis utilisé par les minorités pour se protéger face à l'injustice. Elles servent aujourd’hui de rempart légal. Ces cartes expliquent clairement comment réagir face aux autorités : garder le silence, exiger un avocat et ne jamais signer de document sans avis juridique. Dans un contexte où la menace des interventions de l’ICE plane constamment, ces gestes simples deviennent des réflexes de survie. 

La perspective de Fresno Unified School District 

Diana Diaz, directrice des communications a Fresno Unified School District, a partagé les préoccupations au sein des écoles face à l'impact des politiques d'immigration. 

«Nous recevons de plus en plus de préoccupations de la part de nos écoles et familles, notamment suite aux récentes opérations de la patrouille frontalière dans la région. Cette situation génère une véritable inquiétude et une peur constante.» explique-t-elle. 

Pour y répondre, le district a créé une page sur leur site web avec des informations actualisées et des ateliers d’information pour les familles ainsi que des capsules vidéos avec des consignes de prévention. La politique du district interdit l'application des lois migratoires sur les campus, sauf avec un ordre judiciaire valide. En collaboration avec les forces de l’ordre locales, le district a garanti qu'aucune intervention migratoire ne serait soutenue dans les écoles du district. 

Diaz a insisté sur la nécessité de prendre des mesures préventives : 

"We consistently communicate and urge our families who are concerned about possible detainment or deportation to please make a family preparedness plan NOW." 

Traduction: « Nous communiquons régulièrement et exhortons nos familles, préoccupées par une éventuelle détention ou déportation, à établir dès maintenant un plan de préparation familial. » 

Ce plan inclut des démarches simples mais cruciales, telles que la mise à jour des cartes d’urgence des enfants et la préparation de documents légaux pour garantir que l’enfant soit pris en charge par un adulte de confiance si les parents sont absents. 

Les écoles californiennes illustrent l'impact de la politique migratoire de l'ICE, affectant plusieurs États. Sans action coordonnée des institutions éducatives et des autorités, des tragédies humaines se multiplieront. 

Sous l'administration Trump, la politique migratoire continue de se durcir, notamment avec le récent changement de direction à la tête de l'ICE, alors que les arrestations et déportations peinent à répondre aux attentes du gouvernement. Le Sénat a par ailleurs adopté un budget pour financer le plan de déportation massive de Trump. Il devient alors urgent que les institutions éducatives et les autorités prennent des mesures concrètes pour garantir la protection des droits des élèves et éviter que la peur ne devienne la norme.

Salma Achoumi

Bibliographie 

  • Fernandez, L. (2025, février 4). California AG Rob Bonta gives advice if ICE shows up at schools [Text.Article]. KTVU FOX 2. 

  • https://www.ktvu.com/news/california-ag-rob-bonta-gives-advice-ice-shows-up-schools Know your rights cards | red card orders | immigrant rights. (s. d.). Redcardorders. Consulté 27 février 2025, à l’adresse https://www.redcardorders.com 

  • Schools—Fresno unified school district. (s. d.). Consulté 27 février 2025, à l’adresse https://www.fresnounified.org/about/schools 

  • Six big immigration changes under Trump—And their impact so far. (2025, janvier 27). https://www.bbc.com/news/articles/clyn2p8x2eyo 

  • Team, F. 11 D. (2025, janvier 30). LA school police responds to ICE raids, immigration enforcement [Text.Article]. FOX 11. 

  • https://www.foxla.com/news/la-school-police-ice-raids-immigration-enforcement Trump won’t ban immigration arrests at school. Some families are now weighing school attendance. (2025, janvier 22). AP News. 

  • https://apnews.com/article/trump-immigration-ice-raids-school-2d899678264f44fe1021 847ee385fd15

De la fête des fous au royaume de glace

Du 7 au 16 février, se tenait l’un des plus grands festivals d’hiver au monde : le Carnaval de Québec. Chaque année, l'événement attire des milliers de visiteurs grâce à une programmation riche et variée. Parée de ses plus belles œuvres glacées, la ville devient un royaume hivernal. Parmi les incontournables, le château de glace, le Palais de bonhomme, ainsi que des sculptures impressionnantes de glace et de neige. Les défilés de nuit et les soirées musicales viennent ajouter une touche féérique à l'ambiance, plongeant ainsi les spectateurs dans un univers magique. 

Mais depuis quand le Carnaval existe-t-il? Et à quoi ressemblait-il avant de devenir l’événement que l’on connaît aujourd’hui? 

Remontons il y a très longtemps, au 4ème siècle, en Europe. À l'origine, le Carnaval marquait la période précédant le carême, un moment de jeûne et de privation (L’Histoire nous le dira, 2025). C'était le temps pour célébrer la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps!

Le Carnaval était un moment de libération où les gens, déguisés en animaux, en personnages ou même en diables, déambulaient dans les rues, pour oublier le quotidien. C'était une véritable fête des fous, où les classes sociales s’affrontaient parfois violemment, symbolisées par des animaux différents : l’aigle pour les riches, et les chèvres pour les pauvres. En l’an 1580, entre le 26 et 28 mars, environ 1700 individus meurent par ces affrontements brutaux (L’Histoire nous le dira, 2025). 

Au fil du temps, ce carnaval tumultueux, où parfois les célébrations faisaient rage, fut réorganisé par les élites pour le rendre plus « civilisé » et contrôlé. Dès le 17e siècle, la fête s’impose en Nouvelle-France, et le Carnaval devient une tradition de sept jours, où la danse et la musique réchauffent l’hiver, bien que les curés tentent de limiter les excès (L’Histoire nous le dira, 2025). 

Au Québec, l’urbanisation au 19e siècle marque un tournant. En 1883, ce n’est pas la ville de Québec, mais bien Montréal, qui lance le premier Carnaval, axé sur des courses de raquettes et des courses en canot de glace (Paquin, 2023). Cependant, après quelques éditions, ce Carnaval disparaît, avant de renaître véritablement à Québec en 1894. L’ambiance festive et les activités hivernales comme les courses de vélo, le curling, les glissades et la construction de sculptures de glace attirent un public nombreux. 

Le Carnaval de Québec revient avec régularité, mais est interrompu par les deux guerres mondiales et la crise économique de 1930. À partir de 1955, le Carnaval de Québec reprend de plus belle et devient l’événement que l'on connaît aujourd'hui. La religion et les traditions d'autrefois sont laissées de côté, laissant place à des artistes qui façonnent les activités et redéfinissent l'esprit du Carnaval. 

Parmi les traditions persistantes du Carnaval, le concours des duchesses occupait une place particulière, symbolisant une époque révolue. En effet, à l’époque, 7 femmes célibataires représentaient les quartiers de la ville et étaient choisies en fonction de leur beauté (Bisson, 2015). Toutefois, cette tradition a été remplacée par une vision plus égalitaire dans les années 1990, marquant la fin d’une tradition jugée sexiste.

À travers les siècles, le Carnaval de Québec a évolué, s’adaptant aux changements sociaux, politiques et culturels. C’est aujourd’hui une célébration de l’hiver, de la neige, de la glace et de l’unité, où l’on plonge dans une atmosphère joyeuse et sans prétention. 

Si vous avez manqué le Carnaval cette année, rendez-vous du 6 au 15 février 2026 pour la prochaine édition! 

Vive le froid, vive la neige, et vive le Carnaval!

Judith Bernadet

Bibliographie 

  • Bisson, A.-F. (2015). L’esprit du Carnaval de Québec. Entre participation citoyenne et fréquentation touristique. Mémoire de maîtrise, Université Laval. 

  • Carnaval d’hiver de Québec . Ville de Québec. https://www.ville.quebec.qc.ca 

  • L'Histoire nous le dira. (2025). L’histoire cachée du Carnaval de Québec | L'Histoire nous le dira # 274 [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=zxcmPvqB-lY 

  • Paquin, M.-L. (2023). Le Carnaval de Québec de 1894 à nos jours. Avenues.ca.

Sources images 

  •  Carnaval d’hiver de Québec . Ville de Québec. https://www.ville.quebec.qc.ca 

  • Feather, A. (2022). La Fête des fous. Histoire de France, Le Moyen-Âge. https://histoiresdelombre.fr/la-fete-des-fous/ 

  • Paquin, M.-L. (2023). Le Carnaval de Québec de 1894 à nos jours. Avenues.ca.









Hommage à Julien Poulin

Le 4 janvier 2025, le Québec a perdu l'un de ses plus grands acteurs; Julien Poulin, décédé à  l'âge de 78 ans. 

Né le 20 avril 1946 à Montréal, Julien Poulin a marqué le paysage culturel québécois. Il a  commencé sa carrière théâtrale dans les années 60, mais ce n’est qu’après une quinzaine  d’années qu’il a réussi à vivre de son art. Il était un artiste engagé et a toujours exprimé ses  convictions politiques à travers ses œuvres. Ses créations témoignaient de son profond désir  de provoquer le dialogue et de faire réfléchir.  Au lendemain de l’échec du premier référendum sur la souveraineté du Québec, il a donné vie  au personnage de Bob ‘Elvis’ Gratton, une satire mordante qui est devenue une icône de la  culture populaire (La Presse canadienne, 2025).  

« J’suis un canadien québécois. Un français canadien français. Un américain du nord français.  Un francophone québécois canadien. Un québécois d’expression canadienne française  française. On est des canadiens américains francophones d’amérique du Nord. Des franco québécois. »1  

- Elvis Gratton, 1985  

Elvis Gratton reflétait les contradictions et les questionnements du Québec sur sa propre  identité. Ce personnage a marqué la culture en nous invitant à rire de nous-mêmes, tout en réfléchissant à l’avenir collectif. Avec ses répliques délirantes et parfois absurdes, il demeure  un incontournable dans l’histoire culturelle du Québec. 

Au-delà de ce personnage, il a démontré l'étendue de son talent dans des rôles variés,  notamment dans Le Dernier souffle (1999), pour lequel il a remporté le Jutra du meilleur  acteur de soutien, et Camion (2012), qui lui a valu le Jutra du meilleur acteur. L’avenir du Québec était au cœur de ses préoccupations. Il était porté par l’espoir que le  Québec devienne un jour un pays. Provenant d’un milieu très pauvre, Julien Poulin rêvait  d’un monde où chacun aurait accès à une vie meilleure. (La Presse canadienne, 2025).  

Son ex-conjointe, Marie Ekel, a témoigné au téléjournal de Radio-Canada : « Quand il était  drôle et quand il jouait, c’était ça qu’il l’allumait complètement… C’était un hypersensible,  alors tout le touchait et l’affectait. » (La Presse canadienne, 2025).  

Vers la fin de sa vie, il se retirait souvent dans son chalet, en pleine nature, car la forêt était  pour lui un refuge, un lieu où il pouvait retrouver l’équilibre. « La forêt est le seul endroit où  je ne me sens ni trop petit ni trop grand », confiait-il (Radio-Canada, 2025). Dans cette  quiétude de la nature, Julien Poulin trouvait une source d’inspiration, mais surtout une forme  d’équilibre qui  nourrissait sa vision artistique et humaine. Son lien avec la nature et son retour à l’essentiel se  reflétaient dans son travail, notamment dans la sincérité de ses interprétations. Il était  quelqu’un de vrai; un passionné qui vivait pleinement son art.  

« Ça peut paraître bizarre, mais je pense qu’à ce moment-là, moi je ne joue pas. Je suis en  quelque part. »

- Julien Poulin, 1999  

Il laisse derrière lui un héritage artistique riche et une grande influence sur le cinéma  québécois, où son humour et sa passion continueront de résonner longtemps. À travers ses  oeuvres et sa présence, il a su toucher le coeur de ses pairs et des québécois, inspirant ainsi les  générations futures à poursuivre son chemin avec la même sincérité et détermination. 

Judith Bernadet

Bibliographie  :

  • La Presse canadienne. (2025, janvier 4). Julien Poulin : hommage au créateur de Bob  Gratton [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=GDPQxCJHmrg  

  • Poirier, É. (n.d.). Elvis Gratton 1 HD : Le king des kings (1985) [Vidéo]. YouTube. https:// www.youtube.com/watch?v=p9Mq1OC0xQE  

  • Radio-Canada. (2025, janvier 5). Julien Poulin : une icône du cinéma québécois [Vidéo].  YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=gB_i-Ifqjuo  

  • Wikipédia. (2025, janvier 22). Julien Poulin. Dans Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/ Julien_Poulin  

Sources images  :

  • Radio-Canada. (2025, janvier 24). Julien Poulin, interprète d’Elvis Gratton, est décédé. ICI  Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2130667/deces-julien-poulin-elvis-gratton  

  • Journal de Montréal. (2025, 6 janvier). Décès de Julien Poulin: TVA diffusera Elvis Gratton:  Le king des kings samedi.  https://www.journaldemontreal.com/2025/01/06/deces-de-julien-poulin-tva-diffusera-elvis






« Renversons le poids de la précarité »

Une campagne pour les étudiants

Le vendredi 15 novembre 2024, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l’Union étudiante du Québec (UEQ) et plusieurs associations étudiantes de l’Abitibi-Témiscamingue ont uni leurs forces pour lancer la campagne nationale « Renversons le poids de la précarité ». Cette initiative, qui regroupe plus de 200 000 étudiants à travers le Québec, propose des solutions concrètes pour réduire les difficultés financières auxquelles font face les étudiants.

Des solutions pour un avenir meilleur

Trois axes principaux sont mis de l’avant dans cette campagne :

  1. Rémunérer les stagiaires

  2. Actualiser l’aide financière aux études (AFE)

  3. Subventionner les initiatives contre l’insécurité alimentaire

Ces propositions visent à alléger le poids de la précarité qui touche étudiants et étudiantes, notamment dans des domaines comme l’enseignement, la psychoéducation, les soins de santé ou encore le travail social. Ces secteurs d’études incluent souvent des stages non rémunérés, ce qui accentue la pression financière sur les étudiants.


Des témoignages qui révèlent l’ampleur du problème

Maël De Luca, étudiant en enseignement à l’UQAM pour devenir professeur d’art, partage son expérience :

« Mon stage n’est pas payé, donc je dois travailler tout l’été pour réussir à subvenir à mes besoins pendant les sessions chargées. Malgré tout, je suis obligé de travailler un jour par semaine durant la session, sinon je n’y arriverais pas à cause des dépenses. » 

Il explique également que, malgré la bourse Perspective de 2 500 $ qu’il reçoit, il n’a pas accès à d’autres formes d’aide financière, car les revenus de ses parents sont jugés trop élevés par l’AFE. Cependant, ses parents ne l’aident pas du tout financièrement, ce qui le place dans une situation précaire où il doit jongler seul avec ses responsabilités académiques et financières.

Florence Lacroix à l’Université Laval, qui se spécialise en psychoéducation décrit une réalité similaire :

« Mes stages n’étaient jamais payés, même si je travaillais presque autant que les TES. Je rentrais épuisée de mes journées de stage et devais encore travailler les fins de semaine pour avoir un revenu. Je vis encore chez mes parents, car je n’ai pas les moyens de déménager. »

Julie Tremblay, étudiante en sciences infirmières à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), reçoit de l’aide de l’AFE pour subvenir à ses besoins pendant ses études. Elle partage son expérience :

« Sans l’AFE, je ne pourrais pas me concentrer sur mes études. Je reçois une combinaison de prêt et de bourse qui m’aide à payer mon loyer, mes manuels scolaires et mes dépenses quotidiennes. Cela dit, ce n’est pas suffisant pour tout couvrir. Même avec l’aide, je dois travailler 15 heures par semaine dans une épicerie pour combler les écarts. C’est épuisant, surtout pendant les périodes d’examens. »


Julie souligne également que la formule de calcul de l’AFE, basée sur les revenus familiaux, n’est pas toujours juste :

« Mes parents gagnent un bon revenu, mais ils ont aussi d’autres dépenses importantes et ne peuvent pas m’aider autant que le gouvernement semble le penser. Même avec l’aide financière, je dois faire des sacrifices et jongler avec plusieurs responsabilités. »

Elle espère que des ajustements seront faits pour mieux refléter la réalité des étudiants et alléger leur fardeau financier.

Les conséquences de la précarité étudiante

La précarité financière chez les étudiantes a des répercussions significatives sur leur bien-être et leur parcours académique. Selon une enquête de l’Union étudiante du Québec (UEQ), 52% des étudiants évaluent leur santé psychologique entre « très faible » et « moyenne », illustrant le stress constant lié à leurs finances. De plus, 26% des étudiants occupent un emploi de plus de 20 heures par semaines, ce qui peut nuire à leur concentration sur les études. Par ailleurs, 64,6% ne reçoivent pas d’aide financière parentale pour leurs frais de scolarité, augmentant ainsi leur dépendance à des emplois rémunérés. Ces conditions précaires forcent même certains étudiants à rester chez leur parent plus longtemps que prévu, retardant leur autonomie et leur indépendance financière. 

Vers un changement nécessaire

La campagne « Renversons le poids de la précarité » espère attirer l’attention des décideurs politiques et des institutions sur ces enjeux pressants. Rémunérer les stages, ajuster l’AFE et investir dans la lutte contre l’insécurité alimentaire sont des pas essentiels pour garantir aux étudiants un parcours universitaire plus équilibré et moins stressant.

L’éducation est un pilier fondamental de la société, et les étudiants doivent être pris au sérieux. Ils ne sont pas paresseux. Ce sont des étudiants qui jonglent avec des responsabilités énormes pour bâtir leur avenir. En s’attaquant à ces problèmes, le Québec peut espérer former une génération d’adultes autonomes, prêts à relever les défis de demain.

En attendant, les étudiants continuent de porter ce poids, en espérant que leurs voix soient entendues.


Maxime Gravel


Bibliographie :



La production viticole : à l’aube de grands changements

L’industrie de la production viticole est un milieu qui est constamment en mouvement. Les moments d’incertitudes font partie du quotidien et les vignerons et vigneronnes doivent souvent faire face à des défis de taille. Ils doivent notamment composer avec le climat et les intempéries tout au long de l’année et, depuis peu, ils doivent également adapter leur production aux préférences changeantes des consommateurs. Selon les projections de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), l’impact des changements climatiques sur la production du vin sera un enjeu important dans les prochaines années pour les vignobles de partout dans le monde (Hours, 2024). Les effets se font déjà ressentir avec une production mondiale qui se trouve à son plus bas depuis 1961 (Hours, 2024).

Il est alors impératif pour le domaine de comprendre les phénomènes en cause afin de trouver les solutions appropriées pour la survie de cette pratique. 

Qu’est-ce qui menace les vignobles exactement ? 

Le raisin est un fruit très sensible au climat. Il a besoin d’un environnement juste assez chaud et sec pour limiter les risques de maladies et atteindre son plein potentiel (INRAE, 2021). Les résultats d’une étude publiés dans le Nature Reviews Earth and Environment démontre que le réchauffement climatique accélère le développement de la vigne et le processus de maturation du raisin, le rendant ainsi moins acide (INRAE, 2024). Cette modification de la structure chimique du raisin en raison de la chaleur impacte la qualité du vin et modifie son profil aromatique. L'augmentation de la température planétaire contribue également à l’émergence de nouveaux ravageurs, de nouvelles maladies et d’événements extrêmes, comme des pluies torrentielles, des incendies et de l’érosion accrue, ce qui menace les plantations (INRAE, 2024). Considérant ces nouveaux paramètres climatiques, les études projettent qu’ « environ 90 % des régions viticoles côtières et de basse altitude du sud de l’Europe et de la Californie risquent de perdre leur aptitude à produire du vin de qualité à des rendements économiquement soutenables d’ici la fin du siècle si le réchauffement global dépasse +2 °C » (INRAE, 2024). On parle donc des régions traditionnelles du vin, comme l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Les vignobles du sud de la France sont les plus touchés et connaissent un déclin important de leur production annuelle, notamment en raison du stress hydrique et des maladies qui attaquent les vignes (Hours, 2024). 


Adaptation comme vision stratégique 

Loin de perdre espoir face à ces nouveaux enjeux, les scientifiques et acteurs de l’industrie se démènent depuis 10 ans pour trouver un moyen de s’adapter face aux changements environnementaux présents et futurs. Le projet Laccave, qui a pris fin en 2021, se penchait notamment sur les leviers d’actions possibles afin d’adapter la filière vigne et vin aux changements climatiques (INRAE, 2021). Parmi les stratégies proposées et déjà mises en place par plusieurs agriculteurs, on peut nommer l’installation de nouveaux cépages plus résistants à la sécheresse et à des températures élevées ainsi que la mise en place de pratiques culturales permettant de mieux préserver l’eau des sols, comme un plus grand espacement entre les rangs ou encore des aménagements anti-érosion (INRAE, 2024). Les experts du milieu considèrent que les filières viticoles et vinicoles doivent participer à l’atténuation du changement climatique en réduisant ses émissions de gaz et en capturant le carbone émis par la production (INRAE, 2021). Les vignerons et vigneronnes se doivent également d’adapter la vinification à la maturation accélérée du raisin en réduisant la teneur en alcool et en ajustant l’acidité pour offrir un vin de qualité (INRAE, 2021). 


À plus long terme, les chercheurs n'écartent pas la possibilité de devoir développer de nouvelles régions viticoles dans un futur proche. En effet, le réchauffement planétaire pourrait bénéficier à certaines régions, habituellement considérées comme trop froides pour la culture de la vigne, telles que la Colombie-Britannique au Canada, le nord de la France, l’Oregon aux États-Unis et même la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark (INRAE, 2024). Le projet Laccave mise sur une démarche participative à l’échelle locale et nationale : « L’enjeu climatique appelle à renforcer la production et le partage de connaissances et de données, en intégrant des domaines variés, une vision systémique et des démarches participatives ouvertes aux acteurs des territoires et aux consommateurs » (INRAE, 2021). L’idée derrière ce projet est, non seulement, de comprendre les changements qui s'opèrent, mais également de co-construire, avec les agriculteurs, les municipalités et les décideurs, des solutions adaptées à chaque région et chaque milieu de production afin d’assurer la prospérité des vignobles actuels et le bien-être de l’environnement. 

Jaymie Vézina


Bibliographie :



Noël magique au coeur du Plateau

Pour vous qui passez le temps des fêtes à Montréal, pourquoi ne pas transformer cette période en un moment magique et chaleureux? 

À l’approche du 25 décembre, laissez-vous emporter par l’enchantement d’un endroit merveilleux, au cœur du Plateau Mont-Royal. Le Petit Dep sur Saint-Laurent se transforme en Taverne de Noël et vous invite à plonger dans une ambiance féérique, où chaque détail vous transporte dans un univers enchanteur, parfait pour célébrer la magie des fêtes. 

Imaginez une rue animée, baignée dans la lumière tamisée des chandelles, et vous arrivez devant l’entrée d’un trésor caché : La Taverne de Noël. Vous êtes soudainement plongé dans une forêt, où des sapins habillés de guirlandes scintillantes créént une atmosphère digne d’un conte de fées. L’accueil chaleureux et l’ambiance intime vous feront revivre Noël en famille. 

Bon, après avoir admiré le décor, sachez que la Taverne de Noël est aussi un véritable régal pour les papilles! Pour débuter la soirée, le menu des cocktails de Noël vous fait découvrir des saveurs hivernales et des classiques de Noël revisités. Parmi les incontournables, on retrouve le Grinch, fait de gin ou vodka, Martini blanc et crème de menthe, ainsi que les Poules saoules, un lait de poule réconfortant avec rhum et muscade. Ne manquez pas non plus la Forêt rouge, le Ti-biscuit dans les bois, le Mont Rudolph, la première neige et bien sûr, le vin Hotte, parfait pour réchauffer l’ambiance festive. 

Les amateurs de vin, ne partez pas! Un bar à vin festif vous propose une carte exceptionnelle, avec des blancs, rosés, rouges, des bulles, des cidres et même du vin orange pour agrémenter le moment. 

Si l’envie de grignoter vous prend, laissez-vous tenter par les options gourmandes de Noël : pâtisseries maison, planches de charcuterie et fromages, ainsi que des pizzas et salades fraîches, parfaites pour combler toutes les envies. Terminez sur une note sucrée avec un pudding chômeur au sirop d’érable ou le Bordel québécois, un pain d’épice avec compote de pomme rose.

Que vous soyez seul ou en groupe, la Taverne de Noël vous enveloppe dans un cocon de convivialité et de féérie, idéal pour vivre des instants inoubliables pendant le temps des fêtes. Alors laissez-vous envoûter par la magie de Noël et allez vivre une expérience mémorable, au cœur de l’hiver montréalais! 

Adresse : 5125 Boul. Saint-Laurent, Montréal 

Dates : Jusqu’au 13 janvier 2025 

Réservations : L’espace est également disponible pour des événements privés


Judith Bernadet



Bibliographie :

  • La Taverne de Noël - Bar de Noël — Le Petit Dep. (n.d.). Le Petit Dep. https://www.lepetitdep.com/tavernenoel-lpd

The Substance : entre beauté et déshumanisation

The Substance ne se contente pas d’être un film d’horreur ; c’est une véritable réflexion sur notre obsession moderne pour la jeunesse et la perfection physique. Aujourd’hui, on se réinvente tous les jours à travers des filtres Instagram, et des procédures comme le Botox sont devenues presque une norme. 

Le film nous pousse à nous demander : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour maintenir cette image de nous-mêmes qui semble être la seule qui vaille ? L’histoire suit Elisabeth Sparkle (Demi Moore), une ancienne star du fitness, qui, désespérée de retrouver sa jeunesse, accepte une substance mystérieuse censée la ramener à son âge d’or. Mais ce qu’elle découvre va bien au-delà de ce qu’elle avait imaginé : une version plus jeune et plus belle d’elle-même, Sue (Margaret Qualley). Néanmoins cette version est superficielle, déshumanisée, comme une « femme idéale » imposée par la société.  

Ce qui rend The Substance plus qu’un simple film d’horreur, c’est sa manière de nous parler de notre quotidien. À une époque où les réseaux sociaux dictent nos standards de beauté, où des célébrités comme Kylie Jenner ou Kim Kardashian n’hésitent pas à partager ouvertement leurs interventions esthétiques, le film nous fait réfléchir à ce qui se cache derrière ces images de jeunesse éternelle. Oui, la beauté et la jeunesse sont recherchées, mais à quel prix ? 

Retouches, filtres, chirurgies... toutes ces illusions d’une perfection sans faille sont devenues des éléments du quotidien. Pourtant, tout cela repose sur un mensonge : ce qui paraît parfait est souvent loin de l’être. The Substance nous rappelle ce qu’on oublie souvent : à force de contrôler notre image, nous risquons de perdre ce qui fait notre véritable essence. Quand l’image que nous avons construite commence à se fissurer, que reste-t-il ?

Au-delà des effets spéciaux et de l'horreur, The Substance nous pousse à une réflexion plus profonde sur l’identité. Elisabeth et Sue incarnent deux facettes d’une même personne, mais qui sont loin d’être égales. L’une est une femme qui se bat pour conserver sa place dans un monde obsédé par l’apparence, l’autre est une beauté figée, sans âme. Ce dilemme résonne avec la réalité de nombreuses personnalités publiques qui se soumettent à cette pression de rester jeunes et pertinentes dans un monde où l’image prime avant tout. Une étude du New York Times (2024) révèle que la chirurgie esthétique est désormais perçue comme un moyen de maintenir un statut social plutôt qu’une simple quête de beauté pour plusieurs célébrités. Dans ce contexte, The Substance va au-delà de la simple critique esthétique, il nous pousse à réfléchir si ces transformations sont vraiment des choix personnels, ou si elles sont dictées par des attentes sociales oppressantes.

D’ailleurs, il y a quelque chose de très ironique dans cette quête de perfection. À l’époque où nous avons plus de moyens que jamais pour contrôler notre apparence, The Substance montre que ce contrôle est, en réalité, une illusion. Elisabeth pense qu’elle peut figer le temps, mais elle se rend vite compte que la beauté éternelle est aussi éphémère que l’illusion elle-même. Ce film nous pousse à remettre en question le prix que nous sommes prêts à payer pour maintenir cette image parfaite. 

Finalement, le succès de The Substance, avec 57 millions de dollars au box-office, en dit beaucoup sur l’impact de ce film. Il capte un malaise collectif, celui d’une ère où la quête de beauté et de jeunesse semble sans fin. Ce film résonne profondément avec notre société actuelle, où l’image prend le dessus sur l’être. Mais après tout, est-ce vraiment ce que nous cherchons ? Cette quête nous aide-t-elle à nous sentir mieux dans notre peau ou, au contraire, nous déconnecte-t-elle de notre véritable essence ? The Substance ne nous donne pas de réponse facile, mais il nous incite à réfléchir: peut-être que la perfection, telle qu’on nous la promeut, n’est qu’une illusion.

Marielle Bucheit


Bibliographie :



Les marchés de Noël : un incontournable de la saison

Comme chaque année, le mois de décembre nous file entre les doigts et nous sommes déjà à quelques jours de Noël. Si vous êtes en manque d’inspiration pour vos cadeaux de dernières minutes, ne tardez pas à vous rendre dans un des nombreux marchés de Noël actifs cet hiver à Montréal et ailleurs au Québec ! C’est une belle occasion d’encourager les entreprises de commerce en ligne qui ne possèdent pas de pignon sur rue, ainsi que les entreprises et artisans locaux. Effectivement, le Marché de Noël est l'endroit de prédilection pour découvrir de nouveaux produits et passer un moment privilégié avec les fabricants et artisans professionnels qui travaillent sans relâche pour cette période importante de l’année. Voici quelques recommandations qui vous permettront de magasiner jusqu’à la fin du mois de décembre !

Le Grand marché de Noël de Montréal

Situé au Quartier des spectacles sur la Place des Festivals, le Grand marché de Noël de Montréal est un incontournable depuis quelques hivers déjà. Pour cette 4e édition, une programmation épatante vous attend : village de Noël, concerts, animations déambulatoires, dégustations, spectacles, enregistrements radio et bien d’autres. Parmi les artisans qui s’y trouveront, on peut nommer la compagnie de chandelle Moonday, la distillerie du Granit venu tout droit de Saint-Romain, Maison Azuré avec ses fameuses serviettes tissées à la main et fait de coton recyclé et la compagnie Olivia qui se spécialise dans la fabrication d’objets utilitaires en bois d’olivier. Si, par chance, vous vous déplacez vers Québec pour vos vacances ou pour le travail, les entreprises et artisans du Grand marché de Noël de Québec (26e édition) vous accueilleront à bras ouverts. Vous avez jusqu’au 30 décembre pour assister à ce magnifique événement !


Les marchés de Noël à Laval

Situé tout près de Montréal, vous devez absolument vous rendre dans la ville de Laval pour faire une tournée des nombreux marchés qui y sont organisés. Pour un temps des fêtes tout en nature, le marché de Noël de la ferme Forget offre au visiteur une variété de produits de la ferme ainsi que la possibilité de repartir avec un sapin pour votre chez vous. Vous pouvez déambuler dans leur petit marché et profiter du feu extérieur dans une ambiance de Noël « à la country » jusqu’au 23 décembre ! La ferme Marineau est aussi au rendez-vous avec son marché de Noël tout en réconfort: panier-cadeaux, ambiance festive, chocolat chaud aux guimauves et produits de la ferme et d’artisanat locaux sont offerts jusqu’au 22 décembre. 


Le marché de Noël de Joliette

Si vous avez accès à un transport, ne manquez pas l’occasion d’aller expérimenter la féérie du marché de Noël de Joliette. Un village éphémère composé de 26 maisonnettes met de l’avant une trentaine d'artisans et producteurs Lanaudois dans une ambiance tout à fait pittoresque. La Place Bourget située dans le centre-ville de Joliette, qui accueille le marché chaque année, regorge également de commerces qui sauront vous offrir tout ce dont vous avez besoin. Profitez de la dernière fin de semaine avant Noël pour y faire vos petites trouvailles et boire un bon chocolat chaud emmitouflé dans votre foulard ! Vous avez jusqu’au 23 décembre pour aller déguster les produits de La Cabane à beigne, du vignoble Saint-Thomas, de la boulangerie Saint-Plaisirs et plusieurs autres. 


Que ce soit pour compléter vos derniers achats avant Noël ou tout simplement pour vous imprégner de l’ambiance du temps des fêtes, consultez les horaires des marchés sur leurs sites respectifs afin de prévoir votre visite. Dépêchez-vous, ça vaut le détour !

Jaymie Vézina

Bibliographie :

Villeneuve, F. (2024, décembre). Les marchés de Noël, une manne pour les artisans. Radio-Canada.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2127064/marche-noel-chiffre-affaire-artisanat

« ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ : Uummatiq : Essence de la vie »

Au cœur du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), l’exposition « ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ : Uummatiq : Essence de la vie » explore les luttes, les triomphes et les visions Inuites face aux bouleversements de leur monde à travers des œuvres contemporaines et des artefacts historiques. Le mot uummatiq, qui signifie « essence de la vie » ou « ce qui fait battre le cœur » en inuktitut, reflète la profondeur symbolique de cette exposition, capturant l’esprit des récits et des expériences partagés par les artistes.

L’impact des changements climatique sur le mode de vie inuite

L’Arctique, où se trouve le territoire inuit, est l’une des régions les plus touchées par le réchauffement climatique. Les visiteurs de l’exposition découvrent des œuvres comme Ice Fall de Kudluajuk Ashoona, qui illustre la fonte accélérée des glaciers et ses effets dévastateurs sur la faune et la chasse traditionnelle. 

Une installation interactive invite à ressentir les transformations du climat. À mesure que les projections numériques montrent la glace se fissurer, des témoignages audios partagés par des aînés inuits décrivent la perte de terres, la diminution des espèces marines et les bouleversements dans leurs cycles alimentaires. 

Colonialisme

Un autre aspect marquant de l’exposition est la reconnaissance des traumatismes historiques infligés aux Inuits. À travers des œuvres comme celles de Tanya Tagaq ou de Asinnajaq, les visiteurs explorent des thèmes tels que la violence des politiques de réinstallation forcée et les pensionnats autochtones. 

Des installations poignantes, comme une cabane en bois reconstituée, montrent les conditions de vie imposées aux communautés par le gouvernement canadien dans les années 1950. Des témoignages documentaires ajoutent une profondeur émotionnelle, révélant comment ces expériences ont fragmenté des familles et érodé des pratiques ancestrales. 

Un appel à l’action et à l’écoute

Uummatiq : Essence de la vie ne se limite pas à informer ou à émerveiller. Elle interpelle. À une époque où les voix autochtones réclament justice et autonomie, cette exposition s’impose comme un rappel puissant de la responsabilité collective de protéger les terres, les cultures et les communautés inuites. 

Pour les visiteurs, c’est une chance unique d’élargir leur perspective. L’exposition est à voir au MBAM jusqu’au 14 avril 2025.


Maxime Gravel

Bibliographie :



Baby Shark doo doo doo... et dehors les sans-abri ?

Baby Shark doo doo doo doo doo doo! Ce refrain, joyeux et innocent pour plusieurs, est devenu pour d'autres un véritable instrument de torture. Popularisée par Pinkpong en 2016, cette chanson au succès planétaire a d'abord charmé les enfants du monde, mais son omniprésence a fini par révéler un côté beaucoup plus sombre.

Image Complexe : Lightmotion

Aux États-Unis, des agents pénitentiaires de l’Oklahoma ont été accusés de cruauté après avoir forcé des détenus à écouter Baby Shark en boucle pendant des heures. Une plainte similaire a été déposée au Kentucky, où des adolescents en centre de détention affirment avoir été soumis au même traitement, assimilé à une violation des droits de l'homme et de la Convention de Genève. La répétition incessante de la chanson, utilisée comme méthode de contrôle psychologique, illustre le pouvoir insidieux de la musique lorsqu'elle est détournée de son usage de divertissement (Martinez & staff, 2024).

Ce contraste entre l’image joyeuse de la fameuse chanson et sa réappropriation à connotation punitive révèle une vérité troublante : ce qui amuse les uns peut tourmenter les autres. Désormais, ce symbole de l’enfance innocente résonne d’un écho plus sinistre, de l’Oklahoma au Kentucky, et maintenant jusqu'au Québec , où sa popularité refait surface à Montréal pour les mauvaises raisons.

En effet, la chanson est désormais utilisée de manière inusitée au Complexe Desjardins à Montréal. Depuis près d'un an, la mélodie est diffusée à plein volume dans les cages d'escalier du stationnement souterrain, dans le but d'éloigner les personnes en situation d'itinérance. Selon Jean-Benoît Turcotte, porte-parole de Desjardins, cette mesure aurait permis d'améliorer la situation sur le site(Laberge, 2024).

Présentée comme une solution «non coercitive», la méthode s’accompagne de la présence de deux travailleurs sociaux sur place pour dialoguer avec les personnes concernées. Toutefois, cette initiative a suscité de vives critiques. Le cabinet de la mairesse Valérie Plante a exprimé des réserves, affirmant que de telles pratiques sont «discutables» et qu’une approche plus humaine, axée sur le référencement vers des ressources adaptées, devrait être privilégiée (Laberge, 2024).

Cette stratégie n'est pas sans précédent. En 2019, la ville de West Palm Beach, en Floride, avait déjà utilisé Baby Shark et Raining Tacos à des fins similaires, pour éviter que des personnes itinérantes ne dorment dans des lieux publics (TVA Nouvelles, 2024).

La situation au Complexe Desjardins relance le débat sur les moyens de gérer la crise de l'itinérance à Montréal. M. Turcotti, porte-parole du Complexe Desjardins à confié aux journalistes de la Presse les réels objectifs de cette mesure sonore, qui est d'avant tout « ne pas agir dans la coercition, mais bien dans l’accompagnement de cette clientèle ». Il précise que Desjardins a mis en place deux travailleurs sociaux pour assurer « un dialogue » avec les personnes en situation d’itinérance. Bien que la diffusion de la chanson «Baby Shark» ait suscité des controverses, M. Turcotti insiste sur l’aspect humain de l’initiative, soulignant qu’elle vise à « améliorer la situation » dans le respect des personnes concernées (TVA Nouvelles, 2024).

Robert Beaudry, responsable de l'itinérance à la Ville, plaide pour des mesures plus structurantes, notamment par le déblocage de 100 millions de dollars attendus dans le cadre d’une entente entre Québec et Ottawa (TVA Nouvelles, 2024).

En fin de compte, le record de « Baby Shark » à Québec souligne un paradoxe frappant : une société qui célèbre la distraction collective en remportant un Guinness World Record, tout en détournant le regard des enjeux sociaux pressants (TVA Nouvelles, 2024). Tandis que des centaines de personnes se regroupent pour battre un record en se livrant à une danse enfantine, d’autres, à quelques pas seulement, se battent contre l’itinérance.

Salma Achoumi

Bibliographie :

  • https://www.tvanouvelles.ca/2020/02/23/un-record-guinness-sur-baby-shark-battu-a-quebec

  • https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-11-29/baby-shark-pour-faire-fuir-les-sans-abri/c-est-pas-humain-lance-lionel-carmant.php#:~:text=(Qu%C3%A9bec)%20Le%20ministre%20responsable%20des,faire%20fuir%20les%20sans%2Dabri.&text=%C2%AB%20C'est%20pas%20humain%20et,l'Assembl%C3%A9e%20nationale%2C%20vendredi.

  • https://www.live5news.com/2024/01/17/baby-shark-song-used-torture-teen-detention-lawsuit-claims/

Lumière dans la neige

Les hivers québécois, avec leurs nuits interminables, le froid mordant et leurs paysages figés sous un manteau de neige, me fascinent autant qu’ils me testent. Chaque année, lorsque les journées se raccourcissent et que la neige commence à tomber, un mélange d’appréhension et d’émerveillement s’installe en moi. Cette période impose un ralentissement forcé, un défi que nos ancêtres ont relevé avec une résilience impressionnante. L’hiver, loin d’être un simple obstacle, est aussi un moment de redécouverte.

Bien avant l’arrivée des colons, les Premières Nations trouvaient dans l’hiver une source d’inspiration spirituelle. Au solstice d’hiver, ce jour où la lumière est à son plus bas, elles célébraient le retour progressif du soleil avec des rituels de feux et des chants. Ces cérémonies, marquant à la fois un renouveau et un moment de gratitude envers la nature, portaient un message puissant : même dans la nuit la plus sombre, la lumière finit toujours par revenir (Journal de Québec, 2023). Ces rassemblements autour du feu ne se contentaient pas d’éloigner le froid, mais nourrissaient l’âme et renforçaient les liens sociaux. J’imagine ces soirées glaciales où la chaleur ne provenait pas seulement des flammes, mais aussi des histoires partagées, porteuses de sagesse et de mémoire. Ces moments rappellent que l’unité face à l’adversité est une leçon intemporelle (Toque and Canoe, 2017).

Avec l’arrivée des colons européens, des traditions comme la bûche de Noël ou les danses au son du biniou (un instrument de musique traditionnel de Bretagne) se sont mélangées aux coutumes autochtones. Louis Fréchette, dans son recueil Christmas in French Canada, décrit poétiquement ces fêtes où l’on brûlait une bûche de Noël pour attirer la chance ou dansait au son du biniou. Il écrit : « À la clarté vacillante des chandelles, dans la douce chaleur de l’âtre, naissaient des histoires qui semblaient défier le froid de l’hiver », une époque où l’entraide et les récits populaires tissaient des liens dans les rigueurs hivernales (Query the Past, 2020). Cette même chaleur existe encore aujourd’hui dans les rassemblements d’hiver, où le partage et l’esprit communautaire se réinventent. Les temps ont changé, mais ces rituels d’unité et de convivialité perdurent, se transformant à chaque génération. Dans une société de plus en plus numérique, ces moments partagés en plein air ou autour de tables communes représentent une résistance face à l’individualisme croissant. Ces instants deviennent d’autant plus précieux, créant des souvenirs collectifs et renforçant les liens humains, essentiels dans un monde parfois déconnecté de la nature et des autres.

L’hiver d’aujourd’hui soulève également des questions sur notre bien-être face à la noirceur. Le débat sur l’abandon du changement d’heure met en évidence l’impact du cycle lumière-obscurité sur notre santé mentale et physique. Le Dr Roger Godbout, spécialiste du sommeil, précise que « respecter l’heure naturelle permet au corps de mieux s’adapter aux rythmes saisonniers » (Radio-Canada, 2024). Face à ces défis modernes, des solutions comme les lampes de luminothérapie ou les activités extérieures sous la lumière du jour deviennent de plus en plus populaires. Cette évolution soulève la question de l’équilibre entre traditions et besoins actuels pour affronter l’hiver, un équilibre qui va au-delà du physique pour toucher notre état d’esprit et notre perception du temps. Aujourd’hui, l’hiver canadien se réinvente à travers des événements comme le Carnaval de Québec ou le Bal de Neige à Ottawa. Ces festivals transforment la rigueur de la saison en une fête collective, où la neige et la glace deviennent des instruments de créativité (The Canadian Encyclopedia, 2023). Ces événements montrent qu’en modifiant notre perspective, il est possible de trouver beauté et joie même dans la dureté de l’hiver, une saison souvent perçue comme austère.

Ainsi, l’hiver canadien n’est pas seulement une saison de froid et d’obscurité, mais un moment propice pour ralentir, réfléchir et se reconnecter à l’essentiel. Entre traditions ancestrales et innovations modernes, chaque flocon porte une leçon universelle : même au cœur de la noirceur, il y a toujours une lumière, une histoire ou un moment de chaleur à découvrir – ou à créer. Comme le disait Fréchette, ces instants, aussi éphémères soient-ils, sont « l’âme même de notre hiver canadien ».



Marielle Bucheit



Bibliographie :

Le Shinrin Yoku : un « bain de forêt » pour contrer le stress

Qu’est-ce qu’est le Shinrin Yoku ? 

Le Shinrin Yoku est une pratique d’immersion en forêt issue du shintoïsme, religion japonaise polythéiste. Présente depuis des millénaires au Japon, la pratique est popularisée dans les années 1980 et est maintenant considérée comme une forme de thérapie dans le milieu médical. Au Québec, c’est Bernadette Rey, guide de Shinrin Yoku certifiée depuis 2015 et fondatrice du regroupement Shinrin Yoku Québec, qui en est l’ambassadrice. Également surnommé « bain de forêt », il s’agit d’une marche au cœur d’une forêt, ou de tout autre milieu naturel, durant laquelle le participant est appelé à ralentir et lâcher-prise. Des mouvements et une respiration lente sont à prioriser afin de pouvoir mieux contempler ce qui l’entoure et être davantage à l’écoute de ses sens. Cette pratique soulève grandement l’enjeux de déconnexion de l’humain avec la nature dans un contexte de vie urbaine, qui nous éloigne de plus en plus des milieux naturels. 

Les bienfaits du Shinrin Yoku sur le corps humain, selon des études réalisées au Japon, seraient attribués à des microparticules nommées phytoncides qui sont sécrétées par les arbres pour se protéger des insectes (Girouard, 2024). Lorsque les phytoncides sont inhalés, notamment lors d’une marche en nature, elles favorisent la production de globules blancs qui sont impliqués dans le bon fonctionnement du système immunitaire (Girouard, 2024). Certaines études ont démontré les effets positifs du Shinrin Yoku sur le système nerveux comme une diminution du rythme cardiaque et de la pression artérielle, une diminution des symptômes du stress, d’anxiété et de dépression ainsi qu’une augmentation de l’énergie (Girouard, 2024). 


À quoi ressemble une séance de Shinrin Yoku ?

Lors d’une séance de Shinrin Yoku, la place du guide est très importante puisque c’est sa voix et son énergie qui donnent le ton pour l’entièreté de l’expérience. Le ou la guide nous invite tout d’abord à apprivoiser le silence; les regards, les clins d'œil et les sourires sont alors la nouvelle manière d'interagir et de communiquer en cas de besoin. Dans la première moitié de la séance, les participants sont encouragés à ralentir le pas pour contempler les arbres et le ciel. Il est proposé de laisser derrière soi ce qui nous pèse et ce qui ne nous sert plus afin de se concentrer sur le moment présent. Chacun est invité à sentir le vent sur son visage et toucher les choses qui l'entourent : le sol, le feuillage, les roches, le gazon, les plantes, etc. Les participants peuvent, à tout moment, ramasser des choses qui les inspirent, comme des fleurs mortes, des branches et des cailloux. Tout au long du parcours, le ou la guide nous rappelle de faire le vide dans nos esprits et d’errer instinctivement là où la nature nous mène. Dans la deuxième moitié de la séance, les participants sont invités à reconnecter peu à peu avec la parole afin de vivre des invitations en binôme et partager leur ressenti du moment les uns avec les autres. La dernière invitation consiste à s'asseoir ou s’allonger pour un instant méditatif chacun de son côté. La séance se termine alors par une cérémonie du thé afin de remercier la nature de nous avoir servies et accueillies durant ce voyage introspectif. 

Il faut le voir pour le croire ! 

Avec la fin de session qui approche à grands pas, il n’y a pas de meilleur moment pour tenter l’expérience et aller vous ressourcer dans un milieu naturel ! Le regroupement Shinrin Yoku Québec offre des séances de groupe un peu partout au Québec pour un coût tout à fait acceptable. Toutefois, si ce n’est pas à votre portée, pas de soucis ! Vous pouvez pratiquer le Shinrin Yoku, avec ou sans guide, à Montréal, ou dans n’importe quel espace vert près de chez vous. Prenez le temps de faire le vide, délaissez-vous de vos tracas pendant 1h et allez vous éblouir dans les sentiers du Jardin botanique ou du parc Lafontaine. Profitez des divers boisés du campus de l’Université de Montréal et reconnectez avec la nature pour en ressentir les bienfaits tout au long de votre journée. Bonne pratique !


Jaymie Vézina



Bibliographie :